Le Nigéria, vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations pour la 11e fois, possède un groupe à l’instar des 24 équipes de ce Mondial mais surtout une joueuse d’une qualité mondiale.

Asisat Oshoala, 24 ans, née balance, signe astrologique porté sur l’ouverture aux autres, est un fauve sur le terrain. Meilleure joueuse du Mondial U20 au Canada, finaliste du tournoi face à l’Allemagne, défaite (1-0) seulement, la joueuse nigériane n’a pu exprimer son talent à la maison, comme nombre d’autres africaines.

Dès la sortie du Mondial, elle a joué deux saisons en Angleterre sans trop convaincre à hauteur du talent exprimé lors du Mondial (Liverpool, Arsenal) pour tenter l’aventure réussie de la Chine, sous les couleurs du Dalian Quanjan, le club de Farid Benstiti qui fera le doublé (2017-2018) pour le titre de Champion et la Super Coupe.

Pour ceux qui ont suivi le Norvège-Nigéria à Reims, la joueuse a montré à deux-trois occasions la capacité physique exceptionnelle qu’elle possède. Une balle en profondeur à 30 mètres des buts norvégien a laissé sur place Thorisdottir pour qu’elle finisse en duel avec la gardienne, bloquée par un angle trop court. Je n’ai jamais vu une joueuse avec une telle enjambée et puissance. Usan Bolt au féminin.

Farid le dit : « j’ai une relation particulière avec elle. Je me suis occupé d’elle comme si elle était ma fille du fait que nous étions expatriés ». Son jugement reste celui du coach.

« C’est une des joueuses les plus puissantes au Monde. Si elle enchaîne bien son appel, sa bonne prise de balle, elle est irrattrapable. » confirme Farid Benstiti, hier en fin de soirée. Buteuse contre la Corée du Sud sur une action identique à celle norvégienne, elle termine là en coin, sereinement.

Avec cette qualité, on trouve les plus grandes difficultés pour finaliser. Asisat n’y échappe pas. Comment arriver à une telle vitesse, marquée ou suivie par un adversaire et terminer dans les filets plutôt qu’à côté ?

« J’ai beaucoup travaillé sur sa lucidité dans les 30 mètres adverse. C’est une joueuse qui a encore besoin qu’on insiste sur sa capacité technique, sur ses enchaînements, sur son pied gauche qui est encore faible. On a beaucoup travaillé avec Asisat pour qu’elle soit encore plus efficace devant le but »

Mais de là à inquiéter les Bleues pour ce dernier match ? On l’a vu avec le Chili contre les USA, avec la Suède contre la Thaïlande,, les équipes en route pour le Mondial ont eu une réelle différence avec les autres, même si les discours diplomatiques s’en éloignent.

« Elle a besoin de soutien, de joueuses autour d’elle qui lui amène un bon ballon et qui aient plus de maitrise. Dire qu’elle va inquiéter la France, oui sur certaines actions. Si elle est esseulée, ce sera compliquée. Il ne faut pas surtout que Wendie Renard et Griedge MBock ne s’oublient. Avec un peu d’avance, elle ira au bout sans problème. Elle a besoin certainement d’une équipe plus forte que le Nigéria pour s’exprimer. Le Nigéria n’a pas d’autres atouts. Elle sera cherchée. » 

Le niveau va aller en difficulté sur cette Coupe du Monde. Les phases de groupe ne sont que le début et le Nigéria pourrait une des difficultés, bien que les qualifications des grandes équipes sont acquises.

Pour Farid, Il faudrait pour « les Bleues plus d’efficacité offensive » comme défensive.

William Commegrain Lesfeminines.fr