Les statistiques de ce Canada-Nouvelle Zélande du groupe E pourraient avoir le même profil que le 13-0 des USA contre la Thaïlande. 70% de possession pour le dernier pays hôte du Mondial. 30% laissé à la – quand même – 19e équipe FIFA. Même si les qualifications des Black Ferns sont acquises en Océanie depuis que l’Australie bataille en zone Asie, cela fait une belle différence.

Plus impressionnant encore avec le 59% de passes réussies des néo-zélandaises. Un chiffre qui traduit sur le terrain, précise qu’au-delà de deux passes, la balle était récupérée par le Canada et donc perdue par la Nouvelle Zélande de Tom Sermani. Difficile pour les championnes de l’Océanie de croire, qu’enfin, elles vont pouvoir enfin remporter un match, tous mondiaux confondus.

Ce ne sera pas face au Canada, 5e FIFA, double médaillé de bronze aux JO 2012 et 2016, qui n’a eu comme défaillance que le défaut d’efficacité offensive. Rien de plus et rien de moins que ce qui se pratique dans le football féminin et sur lequel travaille tous les coaches dans cette discipline.

Une excellente Nichelle Prince, buteuse d’un goal (1-0) qui aurait méritée une plus grande qualité comme le titre de meilleure joueuse du match et passeuse pour la jeune Jessie Fleming (21 ans, 2-0) déjà présente au Mondial 2015. Deux buts acquis dans la seconde mi-temps ce qui montre bien que l’opposition de la Nouvelle-Zélande a été significative.

Sauf que la présence canadienne a juste été extraordinaire d’impact. Les Black ferns n’ont jamais pu exprimer le moindre jeu. Deux tirs sur toute la partie, aucun de cadré et 1 corner contre 22 canadiens, six cadrés et 8 corners.

Est-ce l’esprit de liberté des canadiennes, empruntés dans leur Mondial 2015 devant leur public, mais le Canada 2019 n’est pas le même. Si seulement 622.000 téléspectateurs ont suivi le match d’ouverture du Canada contre le Cameroun, ils sont plus d’un million à avoir vu la superbe danse des joueuses dans le car.

William Commegrain Lesfeminines.fr