La Squadra Azzura vient de monter directement au ciel. Au paradis de l’espoir. Vingt ans après son dernier mondial, l’Italie vient de passer un sévère (5-0) à une Jamaïque universitaire américaine. Avec sept buts, elle passe en tête sur le plan offensif d’un groupe qui cartonne, avec 16 buts passés en deux journées.

Rien à voir avec le groupe B qui plafonne à 7 buts en quatre matches quand le groupe des Bleues, pas si mal, s’est arrêté à 12 buts.

L’Italie, après avoir été sanctionné par la VAR lors du premier match en lui refusant deux buts, a été plutôt clémente aujourd’hui devant une petite assemblée de 12.016 spectateurs au Stade Auguste Delaune de Reims.

Un pénalty obtenu par la VAR qui titille à l’oreille de l’arbitre New-Zélandaise d’aller pointer un oeil plus précis sur l’écran qui lui est réservé. Une grand rectangle de dessiné et direction le point de pénalty. Cristiana Girelli s’avance quand Schneider, gardienne émérite de la Jamaïque va lui chercher son espoir, pile poil dans le petit filet. Un bonheur d’arrêt que la VAR invalide. Aucune pointe de chaussure n’étant restée sur la ligne, il faut le retirer. Le temps d’un carton jaune pour calmer tout le monde, et la joueuse de la Juventus ne rate pas sa seconde tentative pour ouvrir le score (15′).

Deuxième opportunité offerte à l’Italie. Un corner qui passe devant tout le monde. Dans cette surface, le monde il n’en manque pas. Sauf que Cristiana a l’instinct de la buteuse. Corps en avant, cuisse offerte à la balle, elle détourne la trajectoire d’un espoir pour lui donner le sens de la réalité. But. Inutile de lui redemander de la refaire. On a plutôt affaire à un geste mental qu’à une action technique.

Un doublé. En Italie, des gens crient. Pas tous, mais un peu plus que d’habitude. Le premier match avait fait 2.800.000 d’audimat. Avec en paquet cadeau une victoire à la 92′. Là, l’histoire sera plus belle mais pas moins chanceuse. Un long centre bien dessiné. Une courbe claire et impeccable et, allez savoir pourquoi, la grande gardienne pleine d’histoire se transforme en gardienne à histoire. Les mains oublient le ballon, la balle touche la tête de la buteuse. But et un triplé.

Alors ne soyez pas surpris du quatrième qui va chercher la lucarne, quant au cinquième, c’est le but idéal des coaches à l’entraînement. Une défense qui regarde une attaque se former comme un sparring partner. La balle est glissée dans l’espace sans opposition. Le but d’un entraînement, duel, dribble au fond des filets. L’oeuvre d’une Aurora Galli.

(5-0). Un score à l’américaine. L’Italie, qualifiée, est première de son groupe et va jouer son troisième match à Valenciennes contre le Brésil, mardi. Un match à ne pas rater. Deux styles de jeu identiques. Avec du côté italien, une Sara Gama qui n’a pas peur de se prendre des gamelles. Dure à cuire à l’Italienne, capitaine et ex-parisienne.

Quant à la Jamaïque, elles ont une verticalité excessive et la superbe Shaw a montré des limites. Forte quand on la sert. Plus limitée dans d’autres cas.

William Commegrain Lesfeminines.fr