Au bout de la Terre, il y a l’espace. Au bout de la mer, il y a la terre. Au bout des Nadeshiko, il y a l’ennui. Deux matches et deux matches où la Japon a repoussé les limites de la vie terrestre, rendant impossible le moindre AVC ou attaque du coeur. On comprend mieux pourquoi le pays du Soleil Levant possède le plus de centenaires. A ce rythme, voilà un record qu’elles vont garder longtemps.

Les Japonaises avaient enchanté le Monde en 2011 en piquant les allemandes et les américaines. Il y avait du tonus et du rythme dans ce jeu. En 2015, les matches commençaient à se gérer. En finale, démembrée, elle avait été scotchés par les USA (5-2).

Là, sérieusement, mieux vaut qu’elle n’y aille pas. Elles vont faire chuter l’audimat comme la température d’un thermomètre. Plus de fièvre pour ce mondial. A moins qu’elles ne soient protégées pour mieux briller au second tour. Sinon, c’est clair, le football féminin a l’écoute insipide des tubes d’aspirine. Jaune dehors, blanc à l’intérieur mais dépassé et plus du tout pétillant.

Deux buts dont l’un sur pénalty. Une nouvelle forme de jeu qui voudrait nous faire croire que les victoires se font sans jamais entrer dans la surface et en face une Ecosse, au tempérament batailleur et qui appliquait là, en rang bien serré et sage, une tactique de comptable. Alors que même les comptables boivent des pintes de bières à la Saint Patrick des frères écossais.

Insipides. Un jeu sans couleur à part le rose de leur maillot et un but réducteur qui part d’une belle frappe de l’extérieur de la surface pour une jeune fille qui touchait là son premier ballon de la partie. Une belle histoire pour celles et ceux qui voudraient raconter la beauté de l’histoire féminine.

Mais, bon, c’est une Coupe du Monde. Alors les histoires de ma débutante jeunesse, pourquoi pas. Mais bon, c’est du football. Un petit peu quand même. Et là, pas du tout.

Le Japon gagne. Bravo. dans un groupe qui tourne à 6 buts. Cela parle. D’autant que la coach est assez contente de son programme. Bien huilée.

honnêtement, je plains les commentateurs de TF1 et de Canal si les Nadeshiko vont en finale. Il va falloir bien se documenter pour meubler. Cela va être le Tour de France en plaine. Un bon entraînement.

William Commegrain Lesfeminines.fr