Le japon a surpris. Les Nadeshieko ont même déçu. La nation phare du football féminin, championne du monde 2011, vide championne 2015, Argent aux JO 2012, championnes d’Asie 2014 et 2018 ont produit un contenu que leur histoire récente ne peut pas justifier ni excuser.

En face se trouvait l’Argentine. Rarement venu au Mondial faute de pouvoir se qualifier lors de la Copa América, qui n’ouvre une place qu’aux deux premières du continent. Première place prise par le Brésil. Venue en 2019 grâce à un play-off contre le Panama. Des noms qui incitent à l’histoire mais qui ne signifient encore rien en football féminin.

Est-ce le repas commun avec Messi et ses coéquipièrs partis à leur Copa America, à l’image de ce que les Bleues et Bleus ont fait avant ce Mondial ? Est-ce le ton directif que l’on devine du coach qui confirmera « le plaisir de voir une équipe appliquer ses consignes et d’avoir convaincu ses joueuses que le plan proposé était le bon ».

En attendant, classée 37e FIFA, la 3e équipe du continent sud-américain à mis en place un système défensif implacable, en utilisant les balles aériennes pour servir en contre-attaque la grande taille de James (1m80), lyonnaise pour ces derniers 6 mois.

La meilleure joueuse FIFA de l’équipe, choisie autant pas son match que par le brassard qu’elle portait, joueuse de Levante en Espagne, disait l’implication de toutes, « on a énormément couru, tout en restant intelligentes à exploiter le moindre contre ». Cette capacité à rester concentrées, n’a pas permis aux Japonaises de remporter le match sur la durée, ce qui arrive souvent quand les adversaires se contentent de défendre, fatiguées par les efforts soutenus réalisés.

Là, les cages de la gardienne resteront vierges tout simplement parce que les japonaises semblaient n’avoir aucune joueuse offensive. Et sans attaque, difficile de marquer.

C’est exactement ce que reprocherons les journalistes de la presse écrite à la coach Asako Takakura. Des reproches « à la mode japonaise ». Un constat factuel et la phrase souvent entendu : « comment ferez-vous pour atteindre votre objectif ? ». On était plus proche d’une réunion de bureau que d’une conférence de presse d’un match de football.

Une des neuf sélectionneuse du Mondial qui semble attachée au système défensif d’abord, tel que nous l’avions vu dans son opposition récente face à la France (3-1), a d’abord mis en avant, la force de son adversaire … « une bonne défense tout au long du match » pour terminer par « le manque d’énergie de son onze de départ ».

Une énergie attendue d’abord en respectant « le système défensif » mis en place et trouvant que ses joueuses « n’ont pas été assez bonnes pour le système défensif argentin ».

Elle terminera son intervention en précisant qu’elle ne changera pas de système, demandant à ses joueuses une meilleure animation. On voit là les limites japonaises. Championne du Monde U20 l’année dernière en enchantant le public breton par un système de passes joués à une vitesse incroyable ; incapables de le faire eu niveau supérieur ».

Ou impossible à faire au niveau supérieur dans un football féminin qui se joue au niveau athlétique aujourd’hui.

William Commegrain Lesfeminines.fr