Le Groupe D n’aura pas fourni une grande prestation pour l’ouverture de son mondial. Notamment les favoris, japonais et canadien. Dans un système de jeu où le Cameroun viendra percuter physiquement et mentalement la défense des vice-championne de la Gold Cup, les canadiennes du danois Kenneth Heiner-Moller ont montré leurs capacités à le supporter, sans surprise, mais sans capacité à déstabiliser une équipe africaine sur le plan offensif.

Exactement ce qu’avait réussi la Norvège contre le Nigéria dans le groupe A.

Pourtant Christine Sinclair, à quelques unités (181) de battre le record du monde des buts marqués en sélection (184) ne s’est pas cachée, mais a dû plus jouer en appuis qu’en perforation. La faute à un jeu qui est restée au milieu de terrain, au centre, sans arriver à déborder plus que de raisons, sur les côtés africains.

La volonté canadienne a été de croire que sa suprématie tactique et son expérience allait produire des animations offensives qui surprendraient le Cameroun. Sauf que le Canada n’a produit qu’une seule action de cette qualité, terminant sur le poteau. Peut-être qu’elles avaient surestimés leurs capacités et qu’en face, la détermination du Cameroun a été bien plus présente avec une défense ardue au plus haut, de son avant-centre Onguene, qui n’aurait amené aucun canadienne « en vacances avec elle ».

Au final, le jeu se décantera sur un coup de pied arrêté. Aujourd’hui le domaine le plus créatif de ce mondial, chacun des nations en jeu ayant son idée novatrice. Là, cela partira de Buchanan, la lyonnaise, installé à la sortie de le surface de réparation et qui prendre les dix mètres de course qui font mal, sans adversaire, pour propulser de la tête une balle maitrisée au fond des filets.

(1-0) à la 45′. Heureuse, Heureux et Heureusement.

Plus rien ne sera à écrire sur le plan offensif à l’exception d’une occasion camerounaise de la tête (70′) qui frôlera les cages de Stéphanie Labbè, l’habituelle seconde gardienne du Canada et égérie de l’égalité femme-homme après sa tentative de jouer dans un onze masculin, devenue première après la blessure de la titulaire.

On peut donc confirmer que la victoire canadienne sera heureuse, un résultat heureux qui finit heureusement. Un peu comme leur match d’ouverture du Mondial 2015 organisé chez eux contre la Chine. Un pénalty en fin de match (1-0).

Décevant pour une équipe double médaillée de bronze (2014 et 2018) aux JO, classée 5e FIFA face au Cameroun (46e FIFA).

William Commegrain Lesfeminines.fr