De l’autre côté des Alpes, la Coupe du Monde en France ne passe pas inaperçue. De 20 à 30 articles par jour pour rendre hommage à ces joueuses qui ré-écrivent l’histoire italienne en football féminin. Une histoire qui s’est arrêtée en 1999 pour le mondial et souvent au premier tour pour les compétitions européennes.

Milena Bertolini le rappelle dans sa conférence d’après match. « Souvent on passe le premier match et après c’est fini ». Alors, elle est très fière de son groupe mais reste concentrée sur le prochain match face au Brésil.

L’Italie n’a qu’une envie : « d’être aimée et suivie pour l’éternité ! »

Comment a-t-elle gagnée ce match contre la 6e équipe FIFA ? Elle le résume ainsi : « On possède des joueuses techniques au-dessus de la moyenne » mais ce qu’elle possède plus que les autres, voire même, assez pour en être la meilleure équipe du monde, « c’est notre esprit de groupe ! ».

L’Italie, c’est un peu la France de 2011. Oubliée dans le monde du football national et qui remercie la presse « d’être aussi présente » en espérant que cette histoire d’Amour perdure. Une audience à 2.8 millions pour une heure d’après-midi quand le Portugal-pays bas a réuni 3 millions en prime time. Voilà ce qui fait rêver l’équipe italienne. Être reconnue à la maison et pourquoi prendre la relève d’une équipe masculine qui a déçu, non-qualifiée pour le Mondial Russe de 2018.

Cela vous rappelle quelque chose … Une Nazionale masculine qui déçoit comme en France en 2010. Une Nazionale féminine qui prend le relais, pour les Bleues en 2011.

Voilà l’Italie, avec ses moyens et une idée majeure. « Savoir souffrir », car il ne peut en être autrement dans un groupe où se trouve l’Australie et le Brésil. Avec une Barbara Bonanza, qui aurait bien aimé que sa demi-épaule ne lui retire pas, VAR oblige, un triplé qui s’annonçait. Une joueuse italienne qui ne quittera pas l’Italie. Et qui, lorsqu’elle marque, ne se souvient de rien. De plus rien. Juste de son émotion.

Emozione ! L’Italie veut que le public l’aime. Tout simplement. A Valenciennes et ailleurs. En se disant que lorsque tu marques à la 96′, « c’est que tu as quelques chose en plus » que la raison. C’est Milena qui le dit, sa coach. Convaincue et convaincante pour son groupe.

L’Italie vivra son aventure avec pour premier objectif de passer son groupe. Pour être encore plus aimée.

Les australiennes se sabordent doucement mais sûrement.

L’Australie, tout juste changée quelques mois avant le Mondial (Février) pour cause de filles LGBT qui n’aimeraient plus l’ancien coach dit la rumeur. Peu importe, Ante Milicic, présent est bien obligé de constater les choses.

Pour lui, l’Australie a eu bien plus d’occasions que les italiennes mais a défailli dans la réalisation. Quant à savoir si la défaite aurait des impacts dans la performance à venir ? La réponse est cartésienne : « Une défaite ne doit pas avoir d’impacts, on a eu suffisamment d’occasion pour remporter le match ».

Terminant sur cette idée centrale : « On ne va pas changer de style parce que nous avons perdu. Il faut juste s’améliorer rapidement. »

A se demander si l’Australie n’est pas en train de faire comme les Autruches. Se mettre la tête dans le sable.

En cas de défaillance, elles pourront écrire quelques lignes pleine de vérités, sur le thème : « Comment se saborder en quelques mois ? » En face s’annonce la Jamaïque, 1m80 de physique à l’américaine. Il va falloir vite se réveiller et mettre de côté la joie d’un pénalty marqué en deux temps, pour finir par boxer un poteau de corner qui par essence, ne peut pas répliquer.

William Commegrain Les feminines.fr