Exceptionnel, en organisant un repas historique avec les trois équipes de France, la FFF veut s’asseoir définitivement à la table des Princes du Football. Le Président de la FFF, Noël Le Graët qui préside. Un discours de leader pour le Président devenu dans la semaine, le représentant de l’UEFA au Conseil de la FIFA. Le message est clair. Limite allemand. Nous sommes un pays leader du football et à ce titre, nous voulons des titres. Et cela passe par celui féminin qui se joue à la maison dans quelques jours.

Un repas exceptionnel à situation exceptionnelle.

A l’horizon, Le Mondial Féminin en France, l’Euro des Espoirs pour une compétition perdue depuis 13 saisons et, déjà à l’oeuvre, le Mondial U20 polonais de Bernard Diomède (vainqueur en 2013 avec Paul Pogba) alors que se profilera l’Euro U19 des filles de Gilles Eyquem.

La Fédération glisse un pied sous la table en se disant qu’elle a envie de manger à la table des Princes du football. L’année est peut-être là.

A la table, ou plutôt aux tables, les trois équipes de France. Celle des A tant chez les hommes que pour les femmes, associée à l’équipe des Espoirs de Sylvain Ripoll, prête à joueur l’Euro, et reconduit jusqu’en 2021. Une équipe qui porte le mot »espoirs », bien loin de son sens premier. Tous sont titulaires dans leurs clubs respectifs et commencent à pointer leurs nez en dehors des frontières nationales, là où leur valeur prend un coefficient dix.

Des staffs, Didier Deschamps, Corinne Diacre et Sylvain Ripoll qui ne sont pas sous pression, contractuellement installés. Voilà, pour ce que peut choisir la FFF.

Le football n’est plus une économie, c’est une économie d’élite. 

En puissance médiatique, dans la salle il y en a pour 500 millions de followers pour ceux qui croient à la puissance des réseaux avec un Paul Pogba qui à lui tout seul à 5,6 millions sur tweeter et un peu plus de 34 millions sur Instagram.

Financièrement, avec le seul Kylian M’Bappe on est pas loin de cette unité si un club voudrait « le voler » au PSG. Avec les 23 champions du Monde, les 23 espoirs et tous les autres, on touche le milliard potentiel en fourchette basse. « Un peu plus qu’une PME ou une ETI », écrit avec le sourire.

A un moment, il ne faut plus compter. Un cauchemar ou un bonheur d’assureur, suivant le risque. « Mille Milliards de Sabords ! » disait le capitaine Haddock au sein des aventure de Tintin. Les équipes de France surfent déjà sur cette unité. Le célèbre assureur d’Hergé, Séraphin Lampion, s’en lèche les babines.

Il y a le G8 pour les Présidents des huit premières économies mondiale comme un G20. Le G23 français vaut son pesant de cacahouètes. Encore plus, quand il est multiplié par trois.

Les Bleues au parloir.

Les féminines, bien plus modestes, sont conscientes que l’attente est la même. On organise pas un tel repas à neuf jours d’une compétition, sans lui donner un sens. Ce sens. A défaut d’argent, c’est en haut qu’il faut pointer son nez.

La dynamique de groupe est le seul moyen pour gagner une compétition dès lors que dans les adversaires, on trouve des équipes au même potentiel. Et pour ce mondial 2019, la France ne possède pas la différence des années précédentes.

Il y a bien des adversaires au même potentiel, mais pas avec la même puissance. Voilà le message fédéral. USA (1er FIFA), Canada (5), Australie (6). Des équipes qui n’existent pas chez les hommes. Seules l’Angleterre (3e FIFA) et l’Allemagne (2e FIFA) sont de même dimension.

Ce repas, s’il a un sens, n’a pas d’autres messages. La France est championne du Monde chez les hommes, qu’elle le devienne chez les filles.

Les Bleues au parloir, car nul doute avec toutes les décisions de ces derniers jours tant dans la gestion de l’EDF qu’au sein de la Ligue 2, tout a été fait pour qu’elles aillent en finale au Mondial, objectif présidentiel très élevé et jamais fixé à aucune autre équipe de france et pour lequel la fédération travaille, avec intelligence, pour qu’il ne le soit pas trop ; à défaut, il faudra passer au parloir.

William Commegrain Lesfeminines.fr

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