Un des enjeux de la Coupe du Monde sera de tenir sept matches pour accéder à la finale et la remporter. Le Mondial, la seule compétition féminine à sept matches. Instaurés seulement depuis 2015. Le Japon avait explosé en finale (5-2) face aux USA.

Avec six matches, les équipes se tiennent.

En 2011, les japonaises avaient forcé les américaines (1-1) à des prolongations (2-2) et gardées assez de maitrise pour l’emporter aux tirs au but, après une égalisation à la 117′. Un match intense qui s’était déroulé au bout de six rencontres seulement, le tournoi n’ayant retenu que 16 équipes. Un tour en moins, un match en moins en fin de saison. Un élément qui a permis aux japonaises de tenir ce qu’elles n’ont pas pu faire quatre ans plus tard.

idem pour les JO 2012 qui réunissent encore moins d’équipes (12). Six matches ont été nécessaires pour accéder à la finale olympique perdue (2-1) face aux USA. A Rio en 2016, bien que les équipes aient été plus nombreuses (16), la finale olympique s’était jouée au bout de six matches. Là encore, gagnée sur un score serré (2-1) par l’Allemagne sur la Suède.

Avec sept matches, les japonaises, lors de la finale, avaient explosé en 2015.

Le Japon, en 2015, avait été écrasé par les USA pour la première instauration de 24 équipes avec un tableau fait de trois matches de groupe, huitième, quart, demi et finale. Un sévère 5-2 historique qui avait commencé par un 3-0 en 17 minutes.

Certes, l’envie américaine de gagner face à son récent rival dans la course au titre (Mondial 2011, JO 2012) a été certainement la première raison de ce raz de marée américain, aux portes de l’Oncle Sam pour une finale vue par 27 millions d’américains. Les japonaises avaient privé les USA d’une finale attendue par le peuple américain qui n’avait pas touché le podium mondial depuis 1999. Une éternité pour un pays qui possédait tous les titres olympiques du football féminin et la première place mondiale dans l’esprit de tous et de chacun.

Le Mondial, la seule compétition avec sept matches à jouer. 

Qui se souvient de la force américaine de la finale 2015 ne peut que s’interroger sur cette dernière et/ou sur la faiblesse athlétique affichée par les japonaises dans ce troisième combat entre les deux nations (Mondial 2011, JO 2012, Mondial 2015). Les Nadeishiko n’étaient pas là par hasard. Championne d’Asie en 2014 quand les américaines avaient remporté le leur, comme habituellement.

Pourtant, le Japon n’avait pas existé. Ecrasé.

Compte tenu de cela, on peut se dire que l’un des axes qui garantira un titre mondial à l’équipe vainqueur sera sa possibilité d’être encore présente athlétiquement lors de la Septième et dernière rencontre, le 7 Juillet 2019 au Groupama Stadium.

Cette semaine, la France travaille son physique. 

Le programme de cette semaine n’est pas le plus suivi médiatiquement. Il est peut-être le plus important tactiquement. Cette semaine sans les lyonnaises, prises par la finale européenne de Budapest (18 mai), les sélectionnées de Corinne Diacre font face à un programme piquant de début de saison. Trois entraînements par semaine.

Un entraînement à 7h00 du matin pour un réveil à 6h30, deux fois dans la semaine. Soit trois entraînements par jour pour le Mardi et le jeudi. Deux autres entraînements par jour et des points presse pour « faire chauffer » l’ambiance. En fin de saison, après une batterie de tests, la France s’organise pour tenir sept matches.

De la réussite de ce travail préparatoire dépendra de la présence en finale des Bleues. Objectif fixé par Noël Le Graët et confirmé dans les colonnes de l’Equipe par le Président lyonnais Jean-Michel Aulas, grand connaisseur de la pratique et surtout, à cet égard, membre du COMEX de la FFF.

William Commegrain Lesfeminines.fr