Sans surprise, Stéphanie Frappart a réussi sa première au sifflet dans l’opposition entre Amiens et Strasbourg, ce 28 avril 2019. Un match qui s’est terminé sur le score de (0-0) sans poser de problèmes en terme d’arbitrage.

Une bonne idée pour créer du Buzz en vue de la Coupe du Monde féminine 2019 où la française sera au sifflet avec Clément Turpin, en vidéo assistance. Le fait d’avoir été sélectionnée par la FIFA lui fait porter définitivement un écusson AF FIFA

Les arbitres étant évalués en fonction d’un niveau. Ses 14 matches arbitrées en Ligue 2 durant la saison 2018-2019 lui permettront peut-être de passer définitivement en Arbitre Fédéral 1, après avoir obtenu le niveau AF2 (2014) depuis maintenant cinq ans.

Un statut qui était auparavant limité en terme d’âge mais qui maintenant, ne répond plus qu’à des critères de capacités physiques et techniques, dans des niveaux qui instituent des promotions comme des relégations.

Une activité qui est rémunérée sous le statut des indépendants (chiffre d’affaires), en tant que des BNC qui prend à sa charge ses frais de fonctionnement obligatoires (Honoraires comptables, Impôt (CFE..), Préparateur Physique, Frais de formation Langues, Frais d’équipements complémentaires, téléphonie, informatique, investissements..).

Le CA prévisionnel d’un arbitre central de L2 est de 46.000 €. Passant à 70.000 € pour un arbitre évoluant en L1. Des chiffres qui doivent leur faire choisir le statut de l’auto-entrepreneur. Voire plus, si on tient compte de principes similaires avec les matches internationaux de l’UEFA et de la FIFA.

On se demande selon quels arguments de faits le statut d’indépendant peut s’imposer à celui de salarié pour un arbitre ? il obéit à des règles qui ne sont pas les siennes, travaille dans le cadre d’un service organisé par un tiers, peut subir des sanctions dans l’exercice de sa relation avec le tiers. Beaucoup d’éléments qui caractérisent le lien de subordination.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Détails du contenu du travail d’un arbitre de l’élite (source safe-arbitre.fr). Un match vaut 2 jours de présence dans la ville du match avec obligation d’arrivée la veille et de repartir le lendemain en ligue 1. Le déplacement prend en moyenne entre 8 et 12h par match
– Une très forte évolution physique avec 4 entraînements par semaine sur 48 semaines soit 192 séances de 1h30    par an.
– Une obligation de suivi médical individualisé : une à deux séances de kiné par semaine.
– Une formation accrue en langues étrangères
– Une préparation technico-tactique des matchs toujours plus importante, 1 jour par semaine :
            – 3 heures d’analyse vidéo du match précédent par semaine avec débriefing à transmettre à la Direction   technique de l’arbitrage
– 4 heures de préparation vidéo et de recherche pour le match suivant