Sur Canal Plus. Dimanche 21 avril. 17h00. Le football féminin est à la mode « très Ligue des Champions » en cette année 2019. L’Angleterre avec Chelsea, l’Allemagne représentée par le Bayern de Munich, l’Espagne jouant sa notoriété avec le FC Barcelone et la France, glorieuse car possédant les titres 2016, 2017, 2018 jouant son exclusivité européenne avec l’Olympique Lyonnais.

Les quatre pays du football européen masculin, Angleterre, Allemagne, Espagne, France « mettent des jupes » à l’orée de cette 8e Coupe du Monde dans le style du kilt écossais et viennent se promener dans la 18e Women’s Champions League à conquérir. Pour l’instant au stade des 1/2 finale.

Lyon veut une seule chose. Ecrire l’Histoire !

Lyon va recevoir Chelsea qui a pris le meilleur sur le PSG en quart (2-0 ; 1-2). Après un duel face au PSG qui s’est transformé en force lyonnaise (5-0) pour l’acquisition de leur 13e titre consécutif, les « fenottes » vont concourir vers la compétition européenne pour écrire l’Histoire.

Un quatrième titre consécutif, après le double record des trois titres jamais égalé et cinq titres européens au palmarès, pour donner naissance à une certitude européenne afin d’ouvrir l’écriture des lignes européennes de palmarès que Lyon est en droit de vouloir pouvoir faire, après une première tentative avortée en 2013 d’un triplé consécutif (2011, 2012), réussit en 2018 (2016, 2017, 2018).

Wikipedia montre excellemment la performance lyonnaise depuis 2010. Depuis 2010, seul en 2014 et 2015, les filles de Jean-Michel Aulas n’ont pas atteint la finale de la Women’s Champions League !

La performance lyonnaise

Une image qui montre la force de l’Olympique Lyonnais qui dépasse la performance individuelle de joueuses, bien que certaines soient là depuis l’origine. Sarah Bouhaddi, injustement pénalisée lors des remises de récompenses de la D1F, et cela est écrit sans avoir à la glorifier. Wendie Renard et Eugènie Le Sommer, habituelles sur le pitch lyonnais. Amandine Henry et Saki Kumagai pas loin pour être entrée en 2014 ou avoir fait des piges à l’étranger pour la capitaine de l’Equipe de France.

Une force lyonnaise que le grand public identifie au score large de son histoire mais que l’on retrouve aussi dans le gain des compétitions. 2016 et 2017, aux tirs au but. 2018 dans les prolongations. Lyon a la force de gagner quand elles veulent un trophée.

Souvent, si vous avez à interviewer une de ces Historiques, elles vous répondront que la force lyonnaise est d’intégrer, à chaque besoin, une ou deux joueuses de très grands talents pour maintenir le niveau, les autres lui insufflant l’envie de tout gagner au fil du temps.

Pour une finalité. Avec Lyon, rien ne peut ou ne doit s’arrêter. Aux autres de faire mieux. C’est d’ailleurs ainsi qu’elles communiquent, demandant à ce que le regard se porte devant, avec les 20 titres consécutifs du RCS Cannes en volley féminin et là, dans la volonté d’en posséder un quatrième en Europe.

Dans le cadre de cet objectif, Chelsea FC qui n’a jamais dépassé le stade des demi-finales pourrait être une parenthèse.

Les anglais sont partout en Europe !

En cette saison 2019, les clubs anglais sont partout en Europe. Le Tottenham d’Hugo Lloris est qualifiée en 1/2 finale après un combat onirique face à Manchester City. Liverpool se trouve dans l’autre tableau et Manchester United a craqué face à Barcelone au niveau des 1/4. Les deux pouvant espérer une finale européenne au son du « God Save The Queen ! » qui n’est arrivé qu’une seule fois dans l’histoire de la compétition reine de l’UEFA. En 2008, Manchester United contre Chelsea FC.

En Ligue Europa, Arsenal s’est qualifié en 1/2 sur un magnifique coup franc d’Alex Lavalette et essayera d’atteindre la finale en prenant le meilleur sur Valence. Chelsea Fc jouera l’autre 1/2 finale contre Franckfort. Là encore, on peut attendre une finale européenne 100% anglaise …

Imaginez pour un français, deux finales UEFA masculine et quatre club anglais pour les jouer ! Dammed. Alors si en plus, Chelsea passe face à l’Ol et l’emporte sur l’autre 1/2 finale, moins forte (FC Barcelone et Bayern de Munich) . Cela fera un trois sur trois. Une main mise totale.

Pire, imaginez que les anglaises remportent le Mondial féminin organisé en France ! Tout le monde au pudding pendant une saison ! Cauchemar. Non, ce n’est pas possible. S’il vous plait, demandons aux lyonnaises d’imposer leur Histoire à cette performance anglaise insidieuse qui pourrait les faire entrer dans l’Histoire !

Avec le Brexit, bonjour « les cours d’anglais obligatoires ». Mais qui est ce FC Chelsea au féminin ?

Chelsea Fc Ladies a une sacré « coache » à sa tête !

Les anglaises de Chelsea, à part d’être la 3e équipe anglaise de ce nouveau championnat professionnel qui s’est crée en début de saison avec neuf clubs exclusivement professionnels, ne peut intrinsèquement poser un problème aux lyonnaises. Sauf à bien considérer sa coach Emma Hayes.

Une anglaise américaine (Chicago Red Stars, 2008-2010) qui connaît ses joueuses depuis six ans (2012). L’âge de la maturité. Une anglaise obstinée (42 ans) qui s’est assise sur le banc des Blues jusqu’au 8e mois de grossesse, attendant de se faire éliminer par Wolfsburg en demi-finale 2018 (3-1 ; 2-0) pour accepter d’accoucher.

Il faut voir le caractère de cette femme, qui a déjà gagné la WCL en tant qu’adjointe de Vic Akers a Arsenal en 2006/07, coachant 3 matches de poule. En zone mixte, lorsqu’elle est passée après sa qualification à Jean Bouin, il y a avait une forme de condescendance dans son attitude (ce qu’elle pense) et comportement. Un pas, que l’on reconnaît, typique de celui qui possède (la qualification) et qui doivent passer dans un monde fait de ce qui n’ont pas (les éliminés). De la certitude, de la distance et ce pas loin de l’empathie, sachant que ce n’est pas son monde. Juste dans l’attente de pénétrer à nouveau dans le sien.

Anglais. Anglais. Anglais.  A jamais les mêmes ! L’Histoire et la Royauté accompagnent chaque pas de ces anglais qui ont inventé le pouvoir de l’argent et le système bancaire avec ses économistes réputés. Avec un de ses dérivés, le football anglais n’est-il pas le plus riche du Monde ?

Rien n’a été proposé par les Ultras parisiens de ce qui est souvent promis aux joueurs et joueuses de l’OM (..). Ce n’est pas là où il fallait voir le sourire de satisfaction de la coach anglaise. Tout simplement dans ces chants incroyables que sont capables de sortir les Ultras pour encourager les féminines, à croire que dans chaque joueuse, se trouve une soeur. Elle ne pouvait s’empêcher de dire à quel point elle avait fredonné les airs parisiens, se demandant quand les féminines anglaises connaîtront la même récompense ?

Vivra-t-elle une telle émotion au Groupama Stadium ? A Lyon, si le public gronde, c’est surtout sur le terrain que la tempête sonne ! Il va falloir que la coach sorte autre chose que la pochette surprise Fran Kirby à la 60′ (5 buts en WCL) pour poser un problème technique à des lyonnaises fatiguées par une heure de jeu. D’autant, qu’en général, à ce moment du match, les buts se sont déjà collectionnés.

Le force anglaise sera celle du contre fait de passes rapides et de dribbles courts. Chelsea est armé de petites joueuses qui jouent comme des abeilles, insaisissables quand elles ont le ballon. Les Abeilles ne font peur qu’à celles qui en ont peur. Ce qui n’est pas le cas des lyonnaises.

A vivre Dimanche 21 avril, 17h00, Groupama Stadium.

William Commegrain Lesfeminines.fr