Les trophées de la D1F ont couronné l’Olympique Lyonnais (meilleure joueuse), le Paris Saint Germain (meilleure espoir et meilleure gardienne) et les Girondins de Bordeaux (Coach, meilleure arbitre et plus beau but). Les trois premiers de la D1F, soit 25% de la D1F. Par contre, du côté des consultantes, aucune girondine, exclusivité a été donnée à l’Olympique Lyonnais et au Paris Saint Germain.

Si les récipiendaires ont mérité leurs récompenses, on se doit de dire qu’un mano à mano OLYMPIQUE LYONNAIS et PARIS SAINT GERMAIN manque de la surprise et du French spirit qui font le goût français.

Il serait bon que le football féminin trouve ses originalités dans un championnat de D1F bien que dominé à plus de 20 points par les deux leadeurs, si on veut sortir du choix binaire, très informatisée des deux leadeurs. Informatique trop informatisée même. Obligeant d’ailleurs les informaticiens à créer, pour nos futurs jours, de l’intelligence artificielle afin d’aller vers l’imprévu, la surprise et la réaction émotive humaine.

En attendant, à quelques encablures de la Coupe du Monde (7 juin – 7 Juillet), ont été récompensées :

. meilleure joueuse 2019 Dzsenifer MAROZSAN: Dzsenifer Marozsan (26 ans), née à Budapest (Hongrie), de nationalité allemande (vainqueur des JO 2016), vainqueur de la WCL en 2015, 2017, 2018, sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais depuis 2016. Eloignée des terrains en début de saison suite à une embolie pulmonaire, elle a été préférée à Kadidiatou Diani (PSG) et Amel Majri (OL).

. meilleure espoir 2019 Marie Antoinette KATOTO : Marie-Antoinette Katoto (PSG) renouvelle le trophée 2018. Obtenu à 19-20 ans en pleine « bourre », les capitaines et coaches de la D1F lui renouvellent le titre après une saison où elle aura dû beaucoup apprendre, sans avoir le même impact qu’en 2018 où tout lui souriait, mais pour autant présente avec 18 buts en championnat. Seconde buteuse actuellement au classement, mais aussi discutée en EDF, moins prégnante dans les matches importants, elle signe une saison d’adulte, avec ses hauts et ses bas. C’est peut être ce qui a fait la différence avec Salma Bacha (OL), très prometteuse et l’inattendue Léa Khelifi du FC Metz.

. meilleure gardienne 2019 Christiana ENDLER : Sarah Bouhaddi (OL, 33 ans, 20 matches) n’est pas récompensée. La gardienne lyonnaise et de l’équipe de France est pour moi devant les gardiennes de France. Elle est pénalisée par des erreurs en saison qui sont, vu son statut et l’équipe dans laquelle elle évolue, inattendue et jamais pardonnée quand d’autres peuvent – plus passer au travers -. Sinon, avoir choisi les deux gardiennes parisiennes qui se sont partagées le poste durant la saison doit être unique dans le football ! On se demande si ce n’est pas un vote contre la lyonnaise compte tenu que l’an dernier, c’est Murphy de Montpellier, arrivée à l’intersaison de Janvier, soit six mois de prestations, qui avait obtenu la récompense.

Ceci étant dit, Christiana Endler (27 ans, PSG) et Katarzyna Kiedrzynek (27 ans, PSG) sont deux excellentes gardiennes et souvent la capitaine chilienne a eu les préférences des coachs parisiens, notamment de Patrice Lair. « Logiquement », elle a donc obtenu le titre en ayant joué … 6 matches de championnats sur les vingt de la D1F.

. meilleure coach 2019 Jerôme DAUBA : ils étaient trois en course. Ils auraient pu être plus, en incluant la qualité de Sébastien Joseph (Soyaux) qui depuis deux saisons et très peu de moyens arrive à obtenir le maintien en D1F pour le seul club exclusivement féminin. Mais la règle est la règle. On prend souvent les premiers et là, le choix devait se faire auprès des trois premiers de la D1F : Reynald Pedros (OL), Olivier Echouafni (PSG) et Jérôme Dauba (Girondins de Bordeaux).

La récompense est allée au bordelais qui fait le doublé (2018). Récompense qui doit mettre en valeur la perforation du « plafond de verre » qui rendait impossible à un nouveau club de la D1F, hors ex-Top Four (Ol, PSG, Juvisy et Montpellier) de prendre une 3e place et surtout de s’y maintenir. Ce que les Girondins de Bordeaux (3e) ont fait en ayant en plus, une distance professionnelle avec son tuteur masculin, puisqu’elles ne sont pas intégrées au club professionnel mais accueilli au sein de l’association des girondins, avec moins de moyens. Enfin, il faut saluer la dynamique de groupe des Girondines, à l’exemple de cet inattendu voyage aux Etats-Unis alors que tous les regards sont portés sur les listes de Corinne Diacre. Peu servi, le club du Sud Ouest de la France a su vivre son histoire et ses émotions de manière indépendante. Une récompense gagnée sur le terrain mais aussi en-dehors. On voit d’ailleurs Claire Lavogez (jamais prise par Corinne Diacre), dire ce qu’elle a à dire dans la presse.

. meilleure arbitre 2019 Maika VANDERSTICHEL: a été choisie par la Direction Technique de l’Arbitrage l’arbitre – là encore girondine – Maika Vanderstichel (25 ans), évoluant dans l’élite féminine depuis 2017. Trafic Manager du lundi au Vendredi auprès de CDiscount à travers une régie internet, la jeune femme est récompensée après avoir arbitré 10 équipes de la D1F, à l’exception logiquement de Bordeaux issu de sa région d’origine et aussi du FC Metz.

. Plus beau but de la saison 2018-2019 Viviane ASSEYI : quatre joueuses étaient en lice. La reprise de volée de Viviane Asseyi, bordelaise qui a un jeu instinctif et puissant. Sofia Jakobsson, suédoise montpelliéraine ou montpelliéraine suédoise depuis les cinq saisons qu’elle évolue à Montpellier avec un tir qui finit lucarne opposée. Dzsenifer Marozsan qui fait un tricotage plein centre pour finir par un boulet de canon et la « petite en taille » Julie Machart qui envoie une mine des 35 mètres, direct lucarne.

C’est la vivacité de la bordelaise qui aura été récompensée par sur les twitter de la fédération.

La soirée s’est terminée avec l’équipe de la D1F pour les consultantes de Canal Plus. Jessica Houara d’Hommeaux, Aline Riera, Laure Boulleau et Candice Prévost, toutes d’anciennes joueuses et ex-Bleues.

. l’équipe de la D1F pour les consultantes de Canal Plus, (OL et PSG) : Kiedrzynek (PSG) – Perisset (PSG), MBock (OL), Renard (OL), Morroni (PSG) – Henry (OL) – Diani (PSG), Marozsan (OL), Majri (OL) – Katoto (PSG), Hegerberg (OL).

Deux clubs. Cinq du Paris Saint Germain et six lyonnaises. Huit françaises  dont 7 appellées en Bleues en 2019 par Corinne Diacre pour 3 étrangères (Kiedrzynek, Marozsan, Hegerberg). Aucune Montpelliéraine, bordelaise ni du Paris FC. Pas plus d’Eugènie Le Sommer ou de Lucy Bronze (Ol).

. l’équipe type des Bleues 2019 : Bouhaddi (OL) – Torrent (Montpellier), MBock (OL), Renard (Ol), Majri (Ol)- Henry (OL), Bussaglia (Dijon) – Diani (PSG), Thiney (Paris FC), Le Sommer (Ol) – Gauvin (Montpellier).

William Commegrain Lesfeminines.fr