En zone mixte, la phrase à retenir vient d’Olivier Echouafni. Elle est simple. « Les lyonnaises veulent venir à Paris ».

Une petite planche savonneuse à l’attention de son futur adversaire, à la manière des gens bien élevés. A demi-mot mais prêt à argumenter si une personne venait à le contester. Bien entendu, dans ces phases de discussions et d’échanges, autrement que face à des journalistes. Mais dans le cadre d’une conversation privée, il ne s’en priverait pas.

Echouafni, confirme que le nul de l’OL ne change pas la donne mais précise aussi

Le coach parisien sait que les victoires se font dans les détails. Les défaites aussi. Alors il joue une carte, sur les coups de 17 heures. Pour qui lui reproche de ne plus faire jouer des jeunes joueuses en formation dans le onze parisien, il a le sourire de l’argumentation et de la répartie.

Une phrase répétée qui a pour finalité d’être relayée. Personne ne peut en être dupe. Assez intéressante pour l’être d’ailleurs. Après comment elle sera gérée dans le Rhône ? La réponse se fera sur le terrain et en dehors. Après le (1-1) de l’Ol contre Fleury, on s’aperçoit que sur le terrain, l’Ol peut avoir des trous d’air. Sauf que lorsque sa tête est en jeu, l’Ol sait réagir (2-4) à Wolfsburg.

Le PSG a pour lui que le football l’a choisi. Un contenu des fois mitigé, mais des victoires répétées. Des joueuses internationales de qualité mais un banc qui ne joue pas assez et manque de cohésion si le onze change de par trop. Mais avec des joueuses qui jouent assez souvent en D1F pour avoir envie de battre l’Ol pour un titre qui ne se joue pas toutes les saisons, et pas toutes les fois. Et un public qui peut être un vrai détonateur dans une rencontre où tout se joue dans les 90′.

L’Ol, c’est plus que le terrain

Lorsque l’Ol avait été inquiété par le PSG en Coupe d’Europe 2016, quatre parisiennes étaient parties signer à Lyon en fin de saison et le PSG avait subi un (7-1) inédit en 1/2 finale européenne alors que l’aller donnait toutes ses chances aux parisiennes (1-1).

La seconde fois, à Noël 2016, le PSG était leader du championnat. Au retour de vacances, les joueuses apprenaient qu’elles avaient un (-4) sur l’Ol de Jean Michel Aulas. Elles finiront la saison 3e.

Il faudra que le PSG s’en souvienne. On ne joue pas tout le temps l’Ol pour le titre. La leçon à retenir, c’est que la partie ne se joue pas que sur le terrain.

Aucun doute que des lyonnaises veulent venir à Paris. Mais comme d’autres joueuses nous dira Olivier Echouafni et il finira, sans souci, par nous dire avec le sourire – à qui veut le comprendre ou l’entendre – Paris est prêt à accueillir toutes les grandes joueuses qui le souhaite.

Voilà un plat prévu le 13 avril 2019 qui commence à se pimenter. A voir ce qu’il va en être dans la quinzaine à venir.

William Commegrain lesfeminines.fr