Olivier Echouafni arrive marqué sur cette conférence de presse. Encore dans l’émotion de ce but encaissé au dernier instant alors que l’espoir d’une prolongation s’annonçait. « Un scénario totalement cruel. je suis tellement déçu pour mon groupe. autant d’efforts complètement anéanti sur une faute d’inattention. »

Le football est sévère mais pour autant, il est adepte de la vérité. « Chelsea sur l’ensemble des deux matches. C’est trois occasions, 3 tirs cadrés et 3 buts. Un gros réalisme qu’on a pas eu là-bas « .

Inévitablement l’élimination trouve sa source dans l’aller. (2-0) à Chelsea quand tout avait été fait pour ne pas encaisser de buts. « Ce match aller qui n’a pas été à la hauteur de nos espérances. Avec un (1-0) en venant à Paris, on aurait pu aller chercher une qualification. » Il reste que l’échec a sûrement ses raisons. Olivier Echouafni l’explique ainsi : « La différence se fait à l’expérience. A l’intersaison a eu 6 joueuses de plus de 30 ans qui sont parties. la moyenne d’âge de Chelsea, c’est 28 ans. Celle du PSG, avec Formiga, c’est 23 ans. » 

Le coach parisien a plutôt envie de retenir l’avenir à cout terme, le championnat et cette finale qui se profile à l’horizon contre l’OL, le PSG pointant à seulement 2 points en moins. Assez pour prendre la tête en cas de victoires : « Je suis vraiment déçu pour mes filles, mais je vais sortir d’ici, je vais repartir, et les aider à surmonter leur déception, ça fait partie de l’apprentissage. C’est cruel, mais il faut peut-être en passer par là pour continuer. On est sur la bonne voie, on aurait tellement voulu jouer l’OL… On aura ce match retour en championnat, mais aussi ce match de championnat contre Rodez dès dimanche, il faudra tout de suite se remettre dans le bain pour préserver nos chances d’aller chercher le titre. »

La tête est au championnat. De ce match, L’acquit est double pour le PSG. D’abord ce vrai public qui est certainement le seul à chanter 90′ au Monde pour des féminines jouant au football. Un public qui situe le 12e homme du PSG à un niveau de L1 masculine, bien supérieur au public de L2. « On sent qu’il y avait une vraie croyance autour de ce match là. Un côté émotionnel qui a pris le dessus. A la fin, de voir cette image de nos filles qui sont allées voir les supporters pour les saluer. cela en dit long sur ce qui va se passer dans les saisons à venir. Les supporters se sont reconnus à travers cette équipe qui n’a rien lâché. Qui a été au combat du début à la fin. » 

Si d’autres ont choisi d’établir des records en volume en terme de spectateurs, celui du PSG est celui qui détient le record du meilleur contenu.

Le second acquit est celui de la formation pour l’avenir. « Elles ont fait preuve d’intelligences. La fin a été cruel mais cela peut être formateur pour la suite. »

Saluant la performance anglaise à demi-mot. « Chelsea cela fait deux ans d’affilée qu’ils éliminent une équipe française. Montpellier l’an dernier. Cette année ils nous sortent. cette équipe a un gros vécu. » Même si concluant, amer, « Chelsea ne nous a rien montré. »

Sauf qu’elles sont qualifiées.

Que retiendrons les passionnées du football parisien, spectateur occasionnel du football ? Le PSG 2019, marque mondialiste, ne passe pas les 1/8 de finale face à Manchester United à la 94′ pour les hommes. Les féminines déposent les armes face à Chelsea à la 91′ de ce quart de finale.

Le temps additionnel d’un match. Un sacré facteur de victoires ou de défaites pour la marque PSG Européenne en 2019

William Commegrain lesfeminines.fr