Theodore Genoux. Au Brésil, on ne joue pas réellement au football féminin. De fait, il est impossible d’en vivre. La seule possibilité pour le faire est d’avoir assez de talents pour aller en Europe, dans un petit club afin de s’y faire connaître. Et espérer que son niveau soit assez fort pour que des clubs plus huppés viennent vous recruter, dans un milieu où la qualité est rare.

Les places sont disponibles, même sans formation. Dans un temps proche, il faudra une culture athlétique et tactique pour être pris dans un club européen.

Ludmila Da Silva. L’une des joueuses à suivre lors du mondial féminin

24 ans, née au Brésil, après avoir fait le début de sa carrière dans plusieurs clubs du championnat Brésilien cette jeune attaquante d’1,60 m, 60 kgs, née le 1/12/1994, est arrivée à l’Atletico Madrid en 2017.

Pour avoir observé plusieurs fois l’Atletico Madrid c’est selon moi l’une des révélations du championnat Espagnol de Liga Féminine.

Après une première saison d’adaptation dans le championnat espagnol (2017-2018) où elle avait réussi à marquer 11 buts en 25 matchs et délivré 8 passes décisives elle a contribué au titre de champion d’Espagne 2017 de l’Atletico Madrid devant son grand rival le FC Barcelone.

La saison 2018-2019 est celle de la confirmation.

Elle en est à 11 buts en 22 matchs et 5 passes décisives. Cette joueuse est très utile lorsque l’on veut jouer en attaque rapide grâce à ses capacités de vitesse. Elle est très à l’aise dans la prise de profondeur. Elle est également intéressante dans la provocation et le duel à 1 contre 1.

Pour l’avoir observée plusieurs fois cette année elle a vraiment un gros potentiel et pourrait être l’une des révélations à la coupe du monde avec le Brésil. De mon point de vue, elle a encore une grande marge de progression pour devenir une joueuse confirmée.

Elle se procure un nombre important d’occasions.

Dans le domaine de la finition, à l’instar de son compatriote Vincius, joueur du Real de Madrid, elle pêche encore trop dans le dernier geste. Si elle travaille ce secteur là, elle va gagner en efficacité et deviendra une joueuse redoutable.

Vu le nombre d’occasions qu’elle se procure par sa vitesse et ses qualités de percussion elle aurait du marquer beaucoup plus que 11 buts en 22 matchs.

Elle n’a que 24 ans et de la marge pour rectifier ses points négatifs et passer le pallier d’une joueuse de haut niveau.

Theodore Genoux pour Lesféminines.fr