BORDEAUX – OLYMPIQUE LYONNAIS (1-7). Pour arrêter l’Olympique Lyonnais, il faut en face une équipe faite d’internationales A, dans le Top 10 mondial, capable d’aller aussi vite qu’elles dans l’intention, la passe, la présence et la capacité athlétique. Le (1-7) que les championnes d’Europe en titre ont fait subir aux bordelaises, 3e du championnat de France en est la preuve indéniable. Le match a donné une rencontre entre une formule 1, l’OL et la voiture rapide de Monsieur Tout le Monde.

Quand vous menez (1-3) à l’extérieur avec une réalisation de trois joueuses (Van de Sanden, Hegerberg et Marozsan) et que vous aggravez la note en seconde mi-temps avec quatre nouveaux buts (Le Sommer, Hegerberg, Van de Sanden et Buchanan), cela ne peut que traduire une domination constante que le seul but de Viviane Asseyi, superbe par ailleurs, pour un (1-3) qui l’amène à 11 buts -sa meilleure performance comme attaquante- ne pourra jamais compenser.

En football féminin, si le nombre de buts a souvent été l’objet de réticences des potentiels spectateurs sur la crédibilité footballistique des filles qui jouent au football ; il est, pour les filles, un message fort envoyé aux adversaires et reçu par elles.

Dont le redoutable et principal challenger européen, le Vfl Wolfsburg que l’Olympique Lyonnais recevra, le 20 mars, en quart de finale aller à 20h45 au Groupama Stadium.

S’il y a un match de football féminin à ne pas rater et à voir dans une saison, c’est bien celui-là.

PARIS FC – SOYAUX (0-0). Une chose que le Paris FC (ex-Juvisy) ne pourra pas dire. Incapable de marquer face à Soyaux (0-0), belle équipe de D1F mais qui dans le passé, ne pouvait que constater la différence avec les essonniennes, déjà dans son effectif, plus souvent à 14 quand d’autres se présentent à 16.

Là au complet, jouant avec coeur pour conserver une place en D1F. Seul club encore exclusivement féminin, à l’ancienne. Dans l’espoir que son prochain mariage avec Angoulème lui donne des moyens supplémentaires.

Un (0-0) qui donne un second match nul et cleansheet pour Soyaux, après Rodez et deux déplaçements, leur permettant de conserver de la marge pour le maintien. Plutôt correct alors que le même résultat pour les parisiennes confirment malheureusement, leur souci : avoir changé de statut. Auparavant, Top Four et redouté dans le championnat, maintenant dans son coeur normal, entre 5e et 8e, à la portée de toutes. Attention que cela n’aille pas plus bas. Ce qui est arrivé plus d’une fois dans le passé à un grand nombre d’équipes renommées dans les sports collectifs (rugby, basket, hand), descendues sans pouvoir au final, remonter. 130 spectateurs ont assisté à la rencontre, dans un stade de 20.000 places. Il y a quelque chose de visuelle qui ne va pas et qui ne peut pas aller, même dans le ressenti des joueuses féminines. De si grand stades pour si peu de monde. Comment être crédible dans la performance, alors que les matches demandent maintenant 95′ d’application ?

LILLE – GUINGAMP EA (3-3). Lille a du coeur. Un coeur incroyable. Le finaliste de la Coupe de France, et pourtant premier relégable, s’est trouvé nettement mené par Guingamp à la mi-temps (0-3, Léa le Garrec, et doublé de Fleury). Une situation catastrophique, d’autant qu’elle condamnait quasiment le club du Nord à la D2F. Quand a dû arriver ce qui fait fantasmer tous les supporters du football. Le vestiaire, la mi-temps et son secret des mots pour une remontada incroyable (2-3, doublé de Diaz) qui se termine par un tir terrible de Lina Boussaha à la 87′, déjà à l’oeuvre pour qualifier son équipe en finale de la Coupe face au Paris FC. Sarr Ouleymata aura même la balle de 4-3 à la 90′ !

Cette jeune joueuse de 20 ans, Lina Boussaha, prêtée par le Paris Saint Germain, et championne de France U19 avec le PSG est une habituée de ces coups incroyables. Déjà buteuse pour la qualification en finale de la Coupe de France, c’est ainsi qu’elle avait donné le titre aux parisiennes en finale U19. Peu de buts dans un saison, mais toujours présente dans la surface et capable de pousser le ballon dans les filets pour renverser une situation. Visiblement, ce qu’elle préfère.

Lille a du coeur et l’ex-joueuse Rachel Saïdi, passée en sauveuse sur le banc, donne à ses anciennes coéquipières, la confiance qui peut leur permettre de croire en un maintien. Toujours 11e, finaliste de la Coupe de France et loin d’être mortes.

FC METZ – MONTPELLIER (0-7). Montpellier a fait plonger Metz, pourtant à domicile. (0-7), soit un 0-18 sur les deux rencontres qui fait mal à la statistique. Des réalisations en deux temps (Cayman, Jakobsson doublé, le Bihan, Gauvin, Torrent et Dekker). Une promenade de santé associant la volonté de Cayman, l’opportunité de Jabobsson et ensuite la puissance de Montpellier qui les amènent à la 4e place du championnat, battues au goal average particulier par Bordeaux. Une 3e place potentielle qui reste l’objectif de la saison. Un bel objectif après avoir tutoyé la 10e place pendant un moment !

En face, une défaite lourde pour Metz qui perd un point d’avance sur Lille (+4), a montré une lassitude défensive et mentale et envoie -surtout- un mauvais message à ses adversaires du maintien (Rodez, Lille, Soyaux, Dijon), juste avant le déplacement à Lille !

FLEURY – RODEZ (0-0). Du côté de Fleury, après un second changement d’entraîneur, rien n’a été marqué. Même face à Rodez, dernier de la D1F, mal en point qui ne perd et ne gagne rien au change, et qui aurait pu croire en un meilleur résultat. Un match nul qui ne fait marquer aucune différence avec son 11e, Lille. Auteur de la même performance.

Dijon FCO – Paris Saint Germain (0-2). Comme d’habitude, les parisiennes d’Olivier Echouafni sont allées chercher une victoire dans les toutes dernières minutes. Une première frappe d’Aminata Diallo (88′) qui revient dans le groupe parisien pour une seconde réalisation de Sandy Baltimore (90′). A la différence de l’OLympique Lyonnais, le PSG ne montre pas un signe fort de puissance aux anglaises de Chelsea. Sauf qu’il s’agit de la marque de fabrique d’Olivier Echouafni, qui est toujours dans la course pour le titre. Face à l’OL en avril prochain. 

Au bilan, l’Olympique Lyonnais, en tête, marque son territoire et prépare l’Europe. Le PSG fait du PSG. Les quatre derniers réussissent le nul et restent donc séparés de la même différence. Seul Metz et Dijon se bloquent avec une défaite mais ont la chance qu’aucun adversaire à la descente n’ait pris les trois points qui soulagent lorsqu’ils arrivent à la 18e journée sur 22.

Classement Equipes Joué Gagné Perdu Nuls Différentiel Différence de buts Points Forme actuelle
1 LyonOlympique Lyonnais 22 20 0 2 89 - 6 83 62 WDWWW
2 Paris SGParis Saint Germain 22 18 1 3 62 - 16 46 57 WWLWD
3 MontpellierMontpellier Hsc 22 12 7 3 51 - 27 24 39 WWLWW
4 BordeauxBordeaux FCGB 22 10 8 4 26 - 34 -8 34 LLWLD
5 Paris FCParis FC 22 9 8 5 34 - 28 6 32 DWWLD
6 SoyauxASJ Soyaux Charente 22 7 9 6 19 - 37 -18 27 DWWLW
7 GuingampGuingamp 22 6 10 6 24 - 33 -9 24 DLLWD
8 DijonDijon FCO féminin 22 7 12 3 29 - 44 -15 24 LLWLW
9 FleuryFC Fleury 91 22 5 10 7 24 - 34 -10 22 DDLLL
10 FC MetzFC Metz 22 6 15 1 21 - 63 -42 19 LLLWL
11 Losc LilleLosc Lille 22 4 12 6 20 - 43 -23 18 DWLWL
12 RodezRodez 22 3 15 4 14 - 48 -34 13 DLWLL