Deux demi-finales exceptionnelles de la 18e édition de la Coupe de France féminine avec jusqu’à la 94′, une possible élimination de l’Olympique Lyonnais si Ada Hegerberg n’avait pas réussi à sauver son équipe, ultra-dominatrice, d’une tête marquée à la 94′ (0-1).

Grenoble bloque le TGV lyonnais jusqu’à la 94′

Un exploit inimaginable mais que les grenobloises ont mérité jusqu’à la dernière minute (94′) en tenant tête aux 9 victoires en Coupe de France de l’OL sur 17 décision avec 14 finales à son palmarès. C’est vous dire le souvenir et l’amertume que peuvent ressentir les joueuses de Nicolas Bach, milieu de tableau de la D2F et qui auraient eu le privilège de faire subir la première défaite de la saison aux lyonnaises ! Incroyable et pourtant possible devant 5.000 spectateurs au Stade des Alpes qui recevra la Coupe du Monde 2019 (7 juin-7 Juillet).

Une force des lyonnaises réduite, mais bien suffisante pour jouer devant un adversaire modeste au regard du gap qui existe entre les deux divisions et de la force lyonnaise dans le football féminin. Lyon qui avait démarré avec Wendie Renard et Amel Majri au repos quand Eugènie le Sommer, capitaine, sortait sur un choc très sévère lors de la première mi-temps.

Sauf que la cohésion est la force des meilleures équipes et qu’en football féminin, il est très difficile de vaincre une équipe défensive dès lors que l’on a pas la vitesse pour déstabiliser et prendre réellement le pas sur ces adversaires.

Cela, plus la performance incroyable d’une excellente Cindy Perrault, gardienne et capitaine, un esprit de groupe, une forte cohésion ont repoussé jusqu’au dernier instant les velléités lyonnaises. Laissant sans mot les spécialistes de ce sport.

Une D2F qui bloque l’OL, voire qui peut l’éliminer. Même en rêve, sauf que là, le rêve a été si proche d’être touché que je ne peux que penser à l’amertume des joueuses. Être à deux doigts d’éliminer l’Ol et voir l’occasion s’échapper, cela ne peut que faire mal au ventre.

Ada Hegerberg, ballon d’Or 2018 féminin, a peut-être là, rendu le meilleur service à l’OL. Le contraire aurait été une déflagration nucléaire à quelques semaines de rencontrer le VFL Wolfsburg, challenger européen des lyonnaises, et là, futur adversaire en quart de finale de la WCL 2019.

Lille s’impose logiquement sur un Paris FC sans puissance

Une cohésion de groupe qui n’a pas été vu du côté de Bondoufle, bousculé par une équipe lilloise qui a gagné la majorité des duels, réussissant leurs transmissions quand les parisiennes ont eu un déchet technique bien trop conséquent pour pouvoir avaliser la situation qui avec le temps s’est retournée contre elles.

Le vent aura été le 12e homme de la partie. Fort et tourbillonnant, difficile à maitriser pour les deux équipes mais qui a permis à Lina Boussaha de faire commettre une grossière erreur à Karima Benameur, se faisant lober sur un corner direct à la 74′. Contre cela, les parisiennes n’ont rien pu faire, avec une seconde mi-temps contre le vent, sans avoir pu se procurer d’occasions dans la première.

Clara Mateo aura bien la balle de match en toute fin de rencontre, sur une tête rageuse, bien servie par Mathilde Bourdieu. Une superbe Elisa Launay sortira la balle cadrée à la 94′. Le football avait choisi le Losc ou plutôt les lilloises avaient décidé de prendre le meilleur sur le Paris Fc qu’elles avaient déjà bousculées en championnat.

Une belle histoire pour le 11e de la D1F, 4e saison sous les couleurs du Losc, sous le coaching récent de Rachel Saïdi, joueuse qui a pris le banc en cours de saison et qui élimine le Paris FC et ses internatonales A et B, encore défait à Bondoufle, au stade des demi-finales. Un niveau qu’elles n’arrivent pas à passer depuis 2005.

William Commegrain lesfeminines.fr

Les compositions. 

  • GF38 : Perrault (c) ; Fortin, Da Cunha, Boilard, Schlepp, Navas, Smaali, Bueno, Elisor, Bretigny, Khoury
  • OL : Weiss ; Bronze, Buchanan, Kumagai, Malard, Fishlock, Marozsan, Cascarino, Henry, Hegerberg, Le Sommer (c)
  • PFC : Benameur ; Aigbogun, Soyer, Cascarino, Jaurena, Benoit, Abam, Thiney (c), Makanza, Matéo, Sällström
  • LOSC : Launay ; Lernon, Nicoli, Coutereels (c), Dafeur, Polito, Demeyere, Boussaha, Boucly, Sarr, Diaz