L’Uruguay n’existe pas en football féminin. D’après le site « soccerway » qui relève tous les matches de football au Monde, la dernière victoire de l’Uruguay (74e mondial) remonte au 16 et 20 septembre 2014 contre l’Equateur (63e) et le Pérou (65e). Pas loin de cinq ans dans le néant avec pire, …. seulement six matches de disputés dans ces cinq années et mieux, tous en 2018 ! Pour un résultat sans surprise de 5 défaites et 1 nul contre le Pérou (1-1).

Le football féminin du continent sud-américain avec toutes ses faiblesses.

Qu’attendre de cette rencontre pour les Bleues ? Rien de particulier autrement que d’offrir à ces joueuses uruguayennes un superbe voyage en France. Un superbe souvenir dans un stade tourangeau de la Vallée du Cher qui sera plein (12.000 spectateurs attendus).

Pourtant, les filles sud-américaines peuvent créer des surprises. 

La Colombie au Mondial 2015 l’avait emporté (2-0) face à la France de Philippe Bergerôo. Créant une véritable surprise avec un jeu de dribble « très cours d’école ». Ce football américain a posé quelques problèmes aux Bleues de Corinne Diacre lors de son premier match à la tête des Bleues (Septembre 2017), avec un difficile (1-0) face au Chili qui finira, lors du la Copa América qu’elle organisait, seconde continentale et qualifiée pour la première fois à un Mondial. Celui de la France (7 juin-7 Juillet). Dans un autre style, très défensif.

Une belle performance pour les coéquipières de Cristiana Endler, (gardienne du PSG et capitaine du Chili) avec un profil de matches similaire à l’Uruguay puisque les chiliennes ne s’étaient pas réunies pendant deux années et demi (2014-2017) ! Un fait anecdotique que Gianni Infantino avait relevé lors de son passage à Paris, au 65e étage de la Tour Montparnasse. « Il était pour lui incongru qu’une équipe puisse défendre équitablement ses chances dans un mondial si elle ne jouait pas ! »

Depuis, le Chili s’est déplacé. Sans grande réussite d’ailleurs et notamment deux dernières défaites contre la Jamaïque, autre qualifié pour le Mondial. Une seule performance, non négligeable, avec une victoire sur l’Australie.

Plus haut, un Mexique faible

A part ce précédent, les Bleues ont rencontré plus tard le Mexique qui n’avait pas existé (4-0), même si on avait pu assister à un football plein d’abnégation de la part des mexicaines, qui seront incapables -sans surprise- de se qualifier pour le Mondial 2019 quelques mois plus tard.

La France a besoin de marquer. Des cartes à ne pas faire tomber pour certaines, après il ne restera que deux matches avant la liste des 23.

Comme le dit très bien l’article de l’Equipe, ce match doit donner des certitudes à Corinne Diacre pour l’intégration -ou non- dans sa liste des 23 de quelques joueuses offensives (Asseyi, Gauvin, Sarr) et pourquoi pas d’autres qui, si elles ne flambent pas contre une Uruguay faible mais déterminée, pourraient voir leurs cartes d’embarquement pour le Mondial, prendre l’eau.

Un beau match pour Elles face à une équipe qui sera défensive mais prêtes à bondir si l’occasion se présentait.

Les prétendantes aux Bleues auront ensuite deux dernières rencontres à jouer contre le Japon (4 avril, Auxerre) et le Danemark (8 avril, Strasbourg) en avril 2019. Viendront ensuite la Thaïlande et la Chine en fin Mai mais là, la liste des 23 sera déjà connue.

William Commegrain lesfeminines.fr