A Rennes, lieu où la Mannschaft s’est installée avant d’aller à Laval, Martina Voss-Tecklenburg s’est exprimée en Conférence de Presse. Pour elle, pas de doute. Elle a « la base de son équipe pour demain et elle ne s’interroge que sur trois positions » – ce qui est pas mal pour une sélectionneur et ce qui est peu quand on vient de prendre une sélection alors que l’on va jouer son premier match –

L’ex-internationale de 51 ans (1984-2000) aux 125 sélections en tant que milieu de terrain et qui a rencontré Corinne Diacre deux fois pour deux victoires allemandes (1999 et 1993), n’est pas adepte de regarder le passé.

Le stéréotype de l’Allemagne

Aujourd’hui, c’est une nouvelle Allemagne qui se présente et l’histoire récente entre les deux pays donne d’ailleurs une égalité parfaite à partir de 2015 (2V, 2N, 2D). L’égalité se retrouve jusqu’en 2005 avec 4V, 4D, 4N. Seul le tout début de l’Histoire, commencé en 91,  un net avantage à la Mannschaft (4V, 0N, 1D), ce qui lui donne un bilan favorable de 8V, 4N, 5D. Très nettement impacté par le passé.

Le passé de Martina face à la France avec la Suisse

Martina a très peu rencontré les Bleues au cours de ses sept ans à la tête de la Nati féminine. Seules deux rencontres sont au palmarès des deux nations. La première, clin d’oeil de l’Histoire, lors de son intronisation en tant que sélectionneur de la Suisse féminine avec une défaite (3-0) au Tournoi de Chypre et une seconde fois en 2017, avec un très bon résultat en phase de groupe (1-1) à l’Euro 2017. Les suissesses de Bachmann ayant même mené (1-0) à Breda.

Le stéréotype de la France pleine de talents sans titre n’existe pas pour elle. 

Il n’y a pas de doutes que « la France est une des équipes favorites pour ce Mondial ». Comme l’avait été l’Allemagne en 2011 à la maison et les USA, si proche du Canada en 2015. Il ressort de cela qu’elle ressent « Beaucoup de joie avant, et beaucoup de tension parce qu’avec la France nous avons une des meilleures équipes et pour moi un des favoris pour la Coupe du Monde. L’EDF a beaucoup de joueuses rapides dans l’offensive et des joueuses avec beaucoup d’d’expérience qui savent ce que cela signifie de jouer un grand tournoi ».

De la tension et de la nervosité pour ce premier match.

Bien qu’en football féminin, les matches à l’extérieur n’ait pas de grandes incidences, le bonheur de découvrir l’ambiance française est une des sensations attendues par la coach de la Mannschaft. « Le fait que nous jouons notre premier match dans le pays ou aura lieu la Coupe du Monde est quelque chose de spécial pour moi comme pour l’équipe ».

Installée à Rennes, ville hôte du premier match de l’Allemagne contre la Chine, donne le ton du Mondial.

En ce moment, pour Elle, « c’est le plaisir qui domine mais demain viendront aussi la tension et la nervosité ». L’Allemagne, 2e mondial, reste l’Allemagne qui a connu, lors de la dernière confrontation, une sévère défaite face à la France (3-0 à la SheBelievesCup aux USA). Quelle sera la position de l’Allemagne dans les mois à venir ? La réponse est cartésienne : « je ne la connais pas. nous aurons quatre matches tests.Dans deux mois je saurai ! »

C’est une Allemagne à découvrir que les Bleues vont jouer Jeudi soir à Laval, au lendemain des 100 jours qui les séparent du Mondial 2019 (Parc des Princes, 7 Juin, France-Corée du Sud). La sélectionneuse sait qu’elle a du pain sur la planche. Carolin Simon, la latérale lyonnaise, ne dit pas autre chose : « Martina est très attentive, perfectionniste dans le bon sens. Elle donne une autre perspective, nous montre comment on peut rendre mieux une action qui est déjà bonne ». 

L’Allemagne travaille. Comme elle sait le faire. « Nous, les joueuses, nous nous entendons très bien aussi a coté du terrain. Il y a une très bonne atmosphère. Il y a toujours de nouvelles a intégrer, ca fonctionne bien. L’équipe a un grand potentiel. Nous sommes sur un bon chemin pour donner le maximum. »

Plutôt contente de jouer une équipe très forte comme la France. « Nous sommes ravies de pouvoir jouer contre la France parce que c’est un des adversaires les plus forts ». 

Les allemandes viennent pour apprendre et mesurer leur niveau face aux Bleues. Avec humilité. Elles devraient être présentes au Mondial, certainement pas comme 2e Mondial mais n’oublions pas que le dernier Euro a invité en finale deux équipes au-delà du Top 10 mondial avec les Pays-Bas et le Danemark comme les JO 2016 à Rio avait vu la Suède, médaillé d’argent.

A voir pour le premier acte Jeudi soir, 21 heures, W9, Laval.

Gerd Weidemann pour les féminines.fr