Martina Voss-Tecklenburg, nouvelle sélectionneuse après l’intérim réussi de Horst Hrubesch, en substitution de Steffi Jones démise de ses fonctions après la sévère défaite face à la France au mois de mars 2018 lors de la SheBelievescup (3-0), jouera son premier match contre les Bleues à Laval, jeudi soir.

La Mannschaft ne manque pas d’originalité. Loin des stéréotypes de l’Allemagne cartésienne et dogmatique, l’ex-sélectionneuse suisse emmènera dans ses valises une psychologue du sport qui officiera pour les deux rencontres à venir : face aux Bleues et contre les suédoises (Samedi 6 avril). La période 2016-2018 a laissé des traces dans l’esprit allemand, bien que Horst Hrubesch ait redonné de la confiance à un pays qui s’inquiétait de sa non-qualification historique pour le Mondial dans un sport où elle détient les clés des titres européens (8 titres) et une seconde place FIFA. 

Il ne s’agit pas d’une inconnue du haut niveau avec Birgit Prinz, championne d’Europe (6 titres) et du Monde (2003, 2007), forte de 214 sélections (128 buts) et de trois titres de meilleure joueuse FIFA (2003, 2004, 2005). 1m79 sous la toise, le fantasque président italien du Pérouse Calcio, après avoir embauché le fils du Président Khadafi, lui avait proposé un contrat pour jouer dans son équipe masculine. 

Agée maintenant de 41 ans, ayant fait quasiment toute sa carrière au FFC Frankfurt (14 saisons), Martina Voss-Tecklenburg dit de cette collaboration : « Birgit a suivi une carrière extraordinaire et une reconversion tout aussi impressionnante. Son parcours en tant que double projet est absolument exemplaire. Elle a acquit beaucoup d’expérience au cours des dernières années. dans le domaine de la psychologie du sport, et nous attendons avec impatience cette collaboration inséré comme un projet passionnant au sein de ces deux rencontres ».

Après avoir changé de capitaine en le délivrant à Alexandra Popp (27 ans) au lieu de la lyonnaise Dzsenifer Marozsan (26 ans) qui désirait s’en séparer, l’ex-sélectionneuse suisse de 51 ans, ancienne internationale allemande (125 sélections), ne manque pas d’initiatives et de constats. A l’image de ce que Corinne Diacre avait fait en arrivant à la tête des Bleues en Septembre 2017.

Une nouvelle génération de joueuses s’installe. Une nouvelle génération de coach aussi. Avec de l’expérience dans le monde de la performance féminine.

Cela promet pour le Mondial 2019.

William Commegrain lesfeminines.fr

France Allemagne, jeudi 28 février 2019. Laval. 21 heures. En direct sur W9.