Olympique Lyonnais – Paris Saint Germain.

Samedi 15h45. En direct sur Eurosport2. Le premier match de ce quart de finale, d’habitude réservé aux potentiels exploits, est réservé à l’affiche qui fait saliver lyonnais et parisiens. L’Olympique Lyonnais, aux titres si nombreux qu’elles ne peuvent les porter aux risques de prendre un poids excessif face au Paris Saint Germain, coupe de France 2018 en poche. Prête à jurer sur ce qu’elles ont de plus sincères, que jamais, jamais, elles ne la rendront. Encore moins au Parc OL.

Peu de monde leur donne une chance. Souvent repris par la renommée des lyonnaises. Reines de France, d’Europe et du Monde dans la région Rhône Auvergne, et même ailleurs. Peu de monde se souvient que le PSG est le seul club à avoir gagné quatre fois l’Olympique Lyonnais. Série qui a commencé en 2014. Deux fois à Lyon, une fois au Camp des Loges et la dernière à Strasbourg, en 2018, pour le gain d’un titre.

Qui se souvient des quatre autres matches nuls parisiens depuis 2012 avant la rencontre du 18 Novembre 2018 pour le compte de la 10é journée ? La dernière rencontre terminée sur un nouveau nul (1-1) après avoir éte mené par le PSG sur une erreur se Sarah Bouhaddi, très bien exploitée par la nouvelle Wang Shuang, depuis élue meilleure joueuse chinoise et d’Asie. Auteure d’un but à décoller un aficionados de son canapé lors de la dernière journée de championnat. Pleine lucarne croisée. A faire pleurer de bonheur les féministes du football pour finir par mesurer leur malheur, face à une joueuse qui se contente de sa performance, évitant de lui donner un genre.

Pour tout le monde ou plutôt pour le plus grand monde, l’OL a toujours été gagnant face au PSG. C’est faux.

Depuis 2017, les rencontres sont très serrées. Seul le 7-1 en demi-finale de la WCL 2016 fait tâche. Pour le reste, on est sur le détail.

Le détail, pour le PSG qui reste challenger, sera dans la dynamique de groupe. Cette volonté collective de sortir vainqueur face à un Olympique Lyonnais revanchard. Un titre 2018 perdu, cela reste toujours dans la gorge de filles comme Wendie Renard. A l’arbitrage de ce quart, Florence Guillemin, arbitre de la finale 2018, contestée par le banc lyonnais pour avoir repris un match sous une pluie dantesque et refusé un but égalisateur à Ada Hegerberg, valable et invalidé, en application d’une règle à préciser. Reynald Pedros avait couru comme jamais pour crier sa colère. Puis, tout cela était passé par la case diplomatie et grande discussion. La récompense du Ballon d’Or féminin à Ada Hegerberg et le trophée The Best 2018 au coach lyonnais avaient redonné de la couleur à « la ville lumière » lyonnaise.

Seul, le Président Aulas, au soir du 18 novembre 2018, avait assuré le service de la zone mixte. Assurant, rassurant. Lyon ne s’inquiétait pas de ce (1-1) immérité. Gagné grâce au combat parisien. Sans surprise, comme tous les matches « remportés » face l’OL.

Pour ma part, le Paris Saint Germain féminin, avec ses talents, a la capacité de bousculer l’Olympique Lyonnais et de l’éliminer. Personne ne peut contester cette vérité. Le PSG est légitime de le penser. On n’est plus dans l’Everest, à l’attaque d’un challenge incroyable. L’affiche est celle d’un match équilibré et « équilibrable » où deux équipes se rencontrent sans que l’une puisse entrer dans les vestiaires en se disant : ce soir, c’est pour moi.

L’Olympique Lyonnais est favori, à la maison. Avec une revanche à prendre et des joueuses aux potentiels affirmés. Au début d’une superbe performance à réaliser. Le PSG en quart de la Coupe de France. le Vfl Wolfsburg en quart de la Women’s Champions league à venir. Deux challengers proches qui n’ont qu’une seule volonté : leur prendre leurs ceintures. Un beau challenge pour elles, de réussir à les conserver.

Un match (50-50) qui va donner une rencontre jouée « esprit Coupe du Monde », ce qui devrait plaire à Corinne Diacre, elle qui ne peut que constater que les adversaires des Bleues (Brésil, Australie, USA) s’entendent pour jouer avec une équipe sans star pour ne rien donner aux Bleues, autrement que le titre de championne du monde des matches amicaux. La sélectionneur ne doit pas être dupe. Elle fait certainement avec.

Dans cette rencontre, elle est certaines que les joueuses se donneront à fond. Une bonne manière de voir comment ses Bleues des deux côtés joueront dans une telle adversité : Bouhaddi, Griedge Mbock, Wendie Renard, Amel Majri, Amandine Henry, Delphine Cascarino, Eugènie Le Sommer pour l’OL ; Eve Perisset, Grace Geyoro, Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto pour le PSG.

Un gros match qui oblige à ne pas oublier de regarder deux indicateurs. Le PSG est en tête du championnat de France, un point devant l’OL (mais un match en moins) et la parisienne Marie-Antoinette Katoto est en tête du classement des buteuses (18 buts) devant Ada Hegerberg (15). Intéressant de voir si les indicateurs ont un sens ou non en football féminin.

Le PARIS FC rencontre le FC Fleury 91 à Bondoufle, . 

Dimanche à 14h30. De base, historiquement, le Fc Fleury ne pourrait l’emporter sur le Paris FC, ex-juvisy. Deux saisons en D1F ne peuvent permettre d’affirmer que le voisin de 6 kms peut bouter hors de la Coupe de France, le Paris FC, jamais finaliste et qui pour une fois, voit un boulevard s’ouvrir sous ses pieds avec le carnage attendu entre l’OL et le PSG.

Sauf qu’en Coupe de France, des petites équipes sont déjà arrivées en finale de la Coupe de France. En fait, dans les dix dernières années, seul l’AS Saint-Etienne avait réussi cet exploit (2011, 2013), gagnant même le trophée en 2011, après que le PSG, version amateur avait fait de même en 2010.

Depuis trois équipes se sont disputées les finales. L’Olympique Lyonnais, le Paris Saint Germain et Montpellier.

Alors inutile de vous dire que tous les autres qualifiées ont les dents longues. Ce sera la plus grande difficulté du Paris FC, maintenant stabilisé dans son jeu face à un Fleury 91 qui a de bonnes cartes à faire valoir. Des joueuses qui touchent le niveau international, moins connues qu’au PFC, mais pas moins exigeantes dans l’envie de se qualifier.

Un match 50-50 qui dépassera le derby, avec une seule volonté. Une qualification pour une route à jouer en direction de la finale.

Lille (D1F) va se déplacer à la Roche sur Yon (D2F)

Dimanche 14h30. Est-ce Lille qui jouera ce quart de finale ou l’ancien Templemars, club de D2F, repris par le Losc depuis quatre saisons (2016, 2017, 2018, 2019) ? Si c’est le club en D1F depuis 2018 qui démarre le coup d’envoi, les chances de la Roche sur Yon sont minimes. A l’inverse, si ce sont les joueuses de Templemars, ex-club de D2F qui envoie les premiers ballons, alors La Roche sur Yon, pensionnaire de D1F pendant trois courtes saisons (2010, 2011, 2016), a toutes ses chances.

Une confrontation entre deux clubs de D2F se joue au combat. Et à ce jeu, La Roche sur Yon avait de belles armes qu’elles ont dû bien affuter  et conserver dans ce championnat exigeant. Le Losc devra trouver alors un état d’esprit de D1F qui s’impose à ses adversaires. Pas si simple pour les nordistes, actuellement pas au mieux dans leur jeu.

Dijon Fc contre Grenoble 38.

Samedi, 16 heures. Une opportunité incroyable de rêver à une aventure exceptionnelle. Dijon, pour sa première année en D1F peut jouer la Coupe de France alors que Grenoble, au milieu du classement de la D2F, a la possibilité incroyable de faire un tour supplémentaire. Pour un autre tour supplémentaire et jouer une finale, qui au bout du rêve, ne peut que se terminer en levant les bras au ciel. Coupe entre les mains.

Dijon est devant. Il y a du monde à Dijon. Elise Bussaglia, Kenza Dali. Deux internationales qui ont quasiment leurs valises prêtes pour le Mondial 2019 à venir. Dijon sera favori.

A Grenoble, il y a un danger. Elle s’appelle Sandrine Bretigny. Cette fille ne fait jamais un match pour le jouer. Elle le joue pour le gagner. Meilleure buteuse de l’histoire de la D1F avec le record calé à 48 buts. Une paille. L’Ol, Franckfurt, Juvisy, Marseille. Irréprochables. Toutes les filles qui jouent au football en D1F connaissent Bretigny.

Une star. Une star au travail.

Pas une dijonnaise ne pourra s’avancer dans les vestiaires en pensant que c’est joué pour les demi-finales, elles en D1F. Grenoble, 7e en D2F. Toutes attendront la fin du match. Et si elles perdent, elle penseront. « Bretigny ».

Quart ce WE. Demi à venir. Et pourquoi pas, le titre pour une autre équipe que l’Ol et le PSG. C’est peut-être le destin de cette Coupe 2018. Je verrais bien le Paris FC dans cette histoire. Jamais là, et pourquoi pas cette fois.

William Commegrain lesfeminines.fr