Les performances inattendues sont plutôt rares en football féminin et s’apercevoir que le FC Metz, à l’image d’un Olympique de Marseille de la saison 2016-2017, est en train de se sortir d’une situation plus que délicate ne peut que faire « chaud au coeur' ». Il est intéressant de demander à Theodore Genoux, coach passionné de football féminin qui est allé valider sa formation en Espagne après une saison en D1F et une précédente en D2F, avec quel regard il voyait cette performance française.
Après sa victoire logique en Coupe de France pour commencer 2019 contre une faible équipe d’Albi, le FC Metz jouait hier un match très important, dans sa quête du maintien, à domicile contre l’EA Guingamp. A l’arrachée, après avoir été mené et à 10 contre 11, cette victoire leur permet de sortir la tête hors de l’eau avec 2 points d’avance sur le 1er relégable Lille. Voilà une victoire qui doit donner beaucoup de forces et d’espoirs.

Les victoires viennent avec le travail !

Cette victoire s’inscrit dans la suite de leurs 3 derniers mois puisque malgré des défaites attendues contre les équipes du haut du tableau, 10 points ont été pris : victoire contre Rodez, contre Lille deux adversaires au maintien, nul contre Paris FC pour une première performance et victoire contre Guingamp. Deux équipes qui jouent le haut de tableau.

« Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » Après une 3e apparition en D1F difficile !

Après deux montées infructueuses et deux descentes qui ont suivies, l’histoire du FC Metz pourrait faire partie d’un scénario comique au titre porteur « Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ! » avec cette troisième apparition de suite en D1F pour une place de relégable acquise dès la 4e journée. Dix journées avec le couperet sur la tête, cela « prend la tête ! ».
L’équipe avait fait le choix en début de saison de repartir avec quasi le même groupe, plus l’arrivée  de Marie Laure Delie, sans temps de jeu au Paris Saint Germain et les internationales U20 Hélène  Fercocq et la jeune Amélie Delabre. Tout le monde sait qu’il y a un très gros écart du point du niveau d’intensité, d’exigence physique, technique et tactique entre la D2 et la D1F, pour autant le choix de la jeunesse est du groupe étaient le leitmotiv de la direction messines.
Pendant le même temps, Dijon autre promu misait sur un recrutement plus important et débutait mieux sa saison.
Les joueuses ont mis sans doute du temps pour prendre la mesure de cela. Et il leur a fallu plusieurs matches pour l’appréhender.

Le véritable moteur s’appelle la confiance

Le FC Metz malgré une victoire très remarquée contre Bordeaux lors de la 1ère journée a enchaîné 0 point subissant même une défaite cinglante contre Montpellier 0-11 à la 7eme journée. Là, sans remettre en cause la compétence de David Fanzel qui avait fait monter cette équipe deux fois, il fallait un changement de coach pour retrouver la confiance.
C’est Manuel Peixoto qui a succède à David Fanzel après la déroute montpelliéraine. Solution interne puisque c’est l’entraîneur des U19 féminines qui n’avait jamais officié en D1F qui est appelé. Un habitué des jeunes pour redonner de la confiance à un groupe jeune. Ce changement a eu un effet positif par rapport à la situation messine. De bons résultats se sont engrangés comme nous l’avons dit précédemment.
Changement de méthode ? Choc psychologique ? On ne sait pas. Mais ce qui a été remarquable ce sont les capacités mentales des joueuses messines à renverser à leur avantage les situations a priori défavorables où elles étaient menées comme face au PFC et Guingamp entre autres. Les joueuses ont repris de la confiance. Elles refusent la sanction qui se profilent à l’horizon.

Un groupe ayant la même mobilisation

Aucune joueuse du FC Metz ne sera appelée par Corinne Diacre, même si Marie Laure Delie aurait pu penser le contraire. Venue au FC Metz à l’intersaison pour tenter sa chance. Aucune n’est prise par un projet personnel plus important que celui collectif qui vaut bien une Coupe du Monde quand tout le monde te voit au fond du trou !
Alors les filles se donnent à fond pour collectivement atteindre cet objectif du maintien.
Cela suffira t il pour continuer l’aventure en D1F?  En tous les cas le FC Metz est engagé dans une cadence de lutte acharnée avec des matches couperets à Soyaux, à Bordeaux, à Lille, à domicile contre le PFC et l’avant dernière journée contre Rodez. Ces prochaines journées sont évidemment déterminantes.
Que des adversaires où chaque point se jouera au fil du rasoir.
Il faut saluer le très bon travail de Manuel Peixoto qui a su redonner confiance, espoir et engagement à ses filles.
Théodore Genoux. Compléments CW.