Tirage au sort Mondial 2019. La Seine Musicale. 18h00. Boulogne Billancourt, c’est la ville de l’ACBB et les jeunes féminines, créées depuis …. 1943 sont celles « qui invitent les VIP du tirage au sort de la 8e Coupe du Monde de football féminin » nous dit son coach, noyé par une nuée de gamines tout en nous montrant leur stade, à un bras de la Seine Musicale. Elles, n’ont qu’une envie. Vivre le slogan « Dare to Shine ! »

Une ambiance électrique qui monte graduellement. Les médias fourmillent à gauche et droite et le parterre des VIP se croise et se décroise, la tête dans les étoiles.

C’est un événement mondial et qui aurait dit, dans les lointaines profondeurs d’un EURO 2013 où Bruno Bini devait exposer ses choix devant deux journalistes, que le football féminin, en France, amènerait autant de presse ?

Il reste que le signature de la FIFA, visiblement, ce n’est pas rien dans le monde des évènements sportifs. Un cahier des charges qui « upgrade » le moment, lui donnant la lumière de l’unique. Tout simplement.

La présentation du football féminin prend la tournure du monde de l’art avec la grâce d’un groupe de mimes qui, dans un silence, s’associe pour créer un seul tableau représentant à chaque fois, l’icône de la ville hôte qui recevra les 52 matches de cette huitième coupe du Monde. Un travail de plusieurs mois nous dira le LOC.

Puis le second tableau nous amène dans le football féminin des années 2030, avec des artistes « free style » qui jouent de la balle pour communier avec le jeu et le plaisir du football, dans un rayon de lumière qui illumine le parterre d’un rectangle vert. On n’est pas dans la performance sportive. On touche à la recherche artistique.

Après Denis Brogniart, viennent les maitres et maitresses de cérémonie, Louis Saha et Alex Scott. Kaka ballon d’Or 2007, Marie Bochet médaillée para-olympique, Steffi Jones l’ex-selectionneuse de la Mannschaft, Michael Essien lyonnais d’origine, Aya Miyama ex-capitaine du Japon, Cindy Cone, et le fameux Didier Deschamps, applaudi à tout rompre, par une salle prête à chanter l’hymne 2018 « Ramener la Coupe à la maison » et qui se contentera d’un « DIDIER ! » présidentiel.

Un cahier des charges préparé six mois auparavant, agrée par la FIFA. On a touché à l’Art et espérant voir, entre le 7 juin et le 7 juillet, l’art du football féminin.

Peut-être dans une finale « France – Japon » ? En effet, le sort reste présent dans l’esprit de chacun d’entre nous. Et quand Didier Deschamps sortira sa première boule, elle ne pouvait porter que le nom de « France ». Auquel, l’ex-capitaine des Nadeshiko répondu de la même manière, avec le « Japon ». Prémonitoire d’une finale « France – Japon » ?

Ce serait une superbe finale de football féminin.

Jérôme Valcke, secrétaire de la FIFA au moment de Canada 2015 avait dit que le Mondial masculin finançait tous les autres mondiaux. Il viendra un temps où le football féminin aura sa propre économie. Cela parait évident.

William Commegrain lesfeminines.fr