Le football est une référence sur Canal et le football féminin assure, dans cette case historique, un chiffre d’audience très correct (487.000) pour un dimanche soir où la concurrence est présente : Indépendance Day a fait 5 114 000 téléspectateurs sur TF1,  Zone Interdite 3.459.000 et le Transporteur 566 000 téléspectateurs sur W9.

Ce sont 487.000 téléspectateurs payants avec un pic à 836.000 au début de le retransmission qui ont suivi le match Paris Saint Germain – Olympique Lyonnais, pour une première sur Canal à cette heure là. Mieux que la finale de Masters de Tennis qui n’a trouvé que 144 000 téléspectateurs sur France 4 pour voir la victoire de Zverev face à Djokovic.

A titre de comparaison, le Canal Football Club sans match de L1 à proposer, consacré à Antoine Griezmann diffusé en clair a réuni 676 000 téléspectateurs.

Eurosport, autre chaîne payante qui possédait les droits de la D1F auparavant, faisait plutôt des audiences inférieures quand France TV est allée au dessus. S’agissant là cependant d’une chaîne gratuite.

Des images travaillées et un scénario combatif.

Pour lancer cette première à Canal où il s’agissait de faire découvrir à leurs abonnés le football féminin, la chaîne payante avait mis les petits plats dans les grands. Une énorme couverture médiatique, grande première, avait annoncé le match sur les réseaux sociaux (facebook, twitter) associé à la communication du Paris Saint Germain et de ses joueuses, prenant même de la communication dans les supports presse (pleine page dans 20 minutes) et écrans TV (Canal).

Sur le plan de la captation, pour l’occasion, Canal+ avait déployé le même dispositif technique qu’une rencontre de Ligue 1. Habituellement, les rencontres de D1 féminine sont en effet réalisées avec un système à deux ou six caméras et diffusées sur Canal+ Sport et Foot+.

De plus, l’ambiance et la scénographie proposée par les Ultras de Paris ont permis de relayer des images et des sons qui n’existent pas dans le football féminin, habitué au mieux, au millier de spectateurs.

L’opposition et l’intensité délivrées par les deux équipes ont donné le piment nécessaire pour que chacun s’interroge sur la finalité de l’une ou l’autre à prendre le meilleur sur le moment. Avec un Olympique Lyonnais que beaucoup connaissaient de nom mais que chacun découvrait dans le jeu face au Paris Saint Germain, volontaire et déterminé à ne pas reculer. Les duels entre Diani et Bacha, Geyoro et Kumagai, Marozsan et Formiga, Perisset et Majri, Morroni et Cascarino ont été nombreux, intenses compensant le peu d’occasions.

Les filles ne voulaient pas perdre ce match et cela a donné de l’intensité pour une rencontre qui s’est terminée sur le score de (1-1) avec un premier but parisien à la 15′ sur une erreur de Sarah Bouhaddi, validée par Wang Shuang et le second, dans les quatre minutes suivantes, avec l’égalisation de Wendie Renard.

Un gros effort de Canal pour réaliser une audience correcte.

Jean Bouin. Un public fait d’Ultras à Paris. 

Quand aux spectateurs, 8700 ont été annoncé à Jean Bouin. D’autres affiches ont fait de meilleurs scores. On pense à OL-Juvisy qui a fleurté avec les 23.000 à Gerland, le PSG en quart de finale européen avait dépassé les 12.000 spectateurs au Parc des Princes, et Juvisy avait été chercher les 16.000 spectateurs dans sa demi-finale retour de 2013 face à l’OL.

Ce chiffre correct confirme cependant que le public parisien, à l’opposé de celui lyonnais, est fait des Ultras de la L1 qui suivent les féminines comme des soeurs. Les seuls, d’ailleurs, à mettre une ambiance digne de la L1, véritables douzième homme de l’équipe parisienne féminine.

Ce chiffre de 8700 est un chiffre fort dans le football féminin international. Paris a réussi à convaincre ses Ultras de suivre les féminines.

William Commegrain lesfeminines.fr