Corinne Diacre a annoncé sa nouvelle liste de 23 qui nous rapproche de plus en plus de l’échéance du Mondial 2019. Pincements de coeur assurés du côté des écrans avec une liste qui fait sortir des joueuses, volontairement pour certaines, pour en faire entrer d’autres.

Une ouverture plus prononcée à l’international

Une défense revisitée

Solène Durand du côté des gardiennes est remplacée par Pauline Peyraud Magnin, partie de l’Olympique Lyonnais cette saison pour prendre une place de titulaire à Arsenal. « Elle nous envoie les vidéos qu’elle arrive à récupérer ». Un signe de motivation qui a interpellé la sélectionneuse, pour un poste qui cherche encore ses postulantes, « derrière Sarah Bouhaddi, numéro 1 » confirmera Corinne Diacre qui laisse le nouvel entraîneur des gardiens lui en dire plus sur le niveau de la gardienne d’Arsenal.

Julie Debever (30 ans), appelée pour la troisième fois sans avoir encore eu du temps de jeu en Bleue, pourrait être le « Adil Rami » des Bleues de Diacre. Stabilisatrice avec son expérience, mesurant « la chance d’être en Bleue », et qui « trouvera du temps de jeu » puisque Corinne Diacre se prépare à des essais pour ces deux rencontres face à l’Australie (5 Octobre) et le Cameroun (9 Octobre).

Aissatou Tounkara (Atletico Madrid), revient dans le groupe après sa grave blessure de mars 2018 lors de la SheBelievesCup), revenue titulaire lors de la dernière journée espagnole après avoir été sur le banc en WCL face à Manchester City (1-1). Elle accompagne Élise Bussaglia (Fc Barcelone) pour former un contingent nouveau de Bleues évoluant à l’étranger, après les premières expériences réussies d’Amandine Henry (Usa) comme d’Élise Bussaglia (Wolfsburg et Barcelone).

Pour le dernier constat défensif, on note sans surprise que Wendie Renard reprend sa place, sortant Annaïg Butel de la sélection mais, surtout que la méforme actuelle de Montpellier (10e avec 3 défaites) n’a pas d’incidence sur l’appel individuel de Marion Torrent et Sakina Karchaoui.

Un milieu de terrain qui bouge sur des lignes.

Ce qui n’est pas le cas de Sandie Toletti au milieu de terrain payant le retour de Bussaglia, pourtant défaite par la modeste équipe championne du Kazakhstan (1-3). De manière plus surprenante, Aminata Diallo, titulaire au PSG n’est pas appelée ce qui laisse une place à Charlotte Bilbault du Paris Fc, entrée en jeu face au Mexique, avec un profil de joueuse qui sera utile face aux australiennes, très physiques. Ce qui permet à Maeva Clemaron (Fleury) de revenir et de se glisser dans le groupe.

Kenza Dali, testée au plus haut niveau.

Sur le plan offensif, Valérie Gauvin revient, après sa blessure ce qui retire la jeune Clara Mateo (PFC, 20 ans) quand Ouleyemata Sarr (Losc), toujours appelée depuis que Corinne Diacre est aux commandes, auteure d’un triplé juste après le Mexique, ne sera pas à Clairefontaine.

Ce qui n’est pas le cas de Kenza Dali, auteure elle aussi d’un triplé, et qui sera certainement testée face à l’Australie, pour une rencontre au très haut niveau.

Delphine Cascarino (ancienne U20), de l’Olympique Lyonnais laisse sa place à Émélyne Laurent, seule joueuse issue du Mondial U20 d’août 2018, et première à monter à l’étage supérieure depuis. Corinne Diacre précisant, « sans surprise, que cela aurait pu être Marie Antoinette Katoto, en reprise de confiance au Psg et laissée, en accord avec lui, à Olivier Echouafni ».

Des choix établis et discutés avec les coachs avant la dernière journée de championnat.

Une liste « arrêtée la semaine précédente après échange avec les coachs » qui pourrait voir Kadidiatou Diani reprendre l’axe de l’attaque française, en attendant l’intronisation de Katoto, préparée à ce poste au Psg depuis le début de la saison 2019.

Une liste qui montre que Corinne Diacre ne tient pas compte des méformes actuelles des clubs (Montpellier, Fc Barcelone et Paris FC), et qui conforte ses choix de non sélections pour certaines, comme Kheira Hamraoui (Fc Barcelone) et Claire Lavogez (Bordeaux), en forme avec leurs clubs depuis plusieurs mois et non prises par la sélectionneuse française.

Les entrées ont toutes -plus ou moins- portées le maillot Bleue en 2018. Kenza Dali représentant celle qui devrait le plus profiter de l’ascenseur social de la sélection en 2019, entre titulaire et membre du groupe. Ses prochaines performances la situeront, quand pour Pauline Peyraud Magnin, grande routière du football féminin à 26 ans (Lyon, Issy, Saint-Etienne, Marseille, Lyon et Arsenal), tout se jouera sur la qualité de ses entraînements avec les Bleues pour avoir le privilège de jouer un premier match en Bleue.

Reste la vie de groupe. Corinne Diacre précisant que c’est un groupe qui vit bien « Il y a vraiment un groupe France ». Restituant avec clarté et sans surprise sa position : « l’ambiance, la fantaisie, je veux surtout beaucoup de travail et de rigueur sur le terrain. Après ce qu’elle font en dehors, je ne m’en soucie pas, cela leur appartient. »

Saint-Etienne face à l’Australie (5 Octobre) ou devrait se trouver Sam Kerr, évoluant au USA et concurrente potentielle au Ballon d’Or avec Ada Hegerberg, et Grenoble (9 Octobre) opposé au Cameroun, attendent les Bleues. Pour deux matches où des cartes vont se jouer, et en espérant des surprises.

William Commegrain lesfeminines.fr

La liste des 23.

  • . Sarah Bouhaddi (OL), Karima Benameur (PFC), Pauline Peyraud Magnin (Arsenal).
  • . Julie Debever (Guingamp), Wendie Renard (Ol), Amel Majri (Ol), Sakina Karchaoui (Montpellier), Griedge MBock (Ol), Marion Torrent (Montpellier), Eve Périsset (PSG), Aissatou Tounkara (Atletico Madrid).
  • . Amandine Henry (Ol), Grace Geyoro (PSG), Charlotte Bilbault (PFC), Elise Bussaglia (FC Barcelone), Maeva Clemaron (Fleury 91)
  • . Eugènie Le Sommer (Ol), Valérie Gauvin (Montpellier), Viviane Asseyi (Bordeaux), Gaetane Thiney (PFC), Kenza Dali (Dijon), Emelyne Laurent (Ol), Kadidiatou Diani (PSG)