« Il n’y a rien de plus grand qu’une Coupe du Monde. Tous les enfants rêvent de se produire sur la plus belle scène du monde et de soulever le trophée. » Voici les mots de Kelly Smith, ex-internationale anglaise, auteure de 46 buts en 117 sélections, elle fait partie des grandes figures du football féminin et elle est probablement la meilleure joueuse jamais produite par l’Angleterre.

France – Angleterre, stade de la Rabine, 16h00, Eurosport ou C8. « Retrouver de l’Allant »

Après avoir bataillées pour être en finale, les « Bleuettes » ont déposé les armes face à l’Espagne plus forte sur ce Mondial (0-1). A 16h00, au stade de la Rabine, les françaises vont aller chercher une troisième place mondiale dans le dernier mondial que certaines vont jouer. La marche étant très haute pour accéder aux A, que ce soit pour 2019 ou plus tard.

Une équipe française qui avait des faiblesses défensives qu’elle a compensée lors de ces cinq rencontres (2 buts seulement encaissés) en montrant des limites offensives qu’on imaginait pas.

Les Bleuettes ont délivré des contenus offensifs de très grande qualité, face au Ghana (4-1) et aux Pays-Bas (4-0) mais un match nul contre la Nouvelle-Zélande (0-0), et les deux dernières rencontres terminées sur le score d’1-0, (victoire sur la Corée du Nord et défaite opposée à l’Espagne) montrent qu’elles peuvent jouer une rencontre dans « le haut comme dans le bas ».

En face se trouve l’Angleterre, une nation qui se développe au football féminin en choisissant la voie de la professionnalisation par des franchises de clubs qui doivent avoir un budget de 500.000 £ au minimum et sont garantis, en conséquence, de ne pas descendre. Une autre organisation, développée autour des droits TV pour les clubs professionnels masculins.

Confrontées à la même situation, les anglaises se doivent d’avoir des résultats qu’elles n’obtiennent pas encore en clubs (demi-finale WCL) mais dont elles peuvent se prévaloir en équipe nationale (troisième du Mondial 2015 en A), un temps devant les françaises avant 2010, un temps derrière après 2011.

Derrière cette confrontation, il y a un enjeu individuel et collectif pour les Bleuettes mais aussi une place dans un Top 3 européen pour la fédération au sein d’un Top 5 homogène (France, Allemagne, Espagne, Angleterre, Pays-Bas) et dont l’Espagne, en jeunes, prend actuellement le leadership (Euro U17 2018, Euro U19 2018).

Un match qui se jouera sous le coaching de deux habitués de cette tranche d’âge. Mo Marley pour l’Angleterre, Gilles Eyquem pour les françaises. La France, en capacité, est devant. Pas assez pour en avoir la garantie autrement qu’en jouant le match de leur MONDIAL.

L’Espagne face au Japon, 19h30. Eurosport et C8.

Championnes du Monde ou larmes. Une finale du Mondial donnera ces deux images. Qui va pleurer ? Qui va chanter ? Pour un titre mondial. Terrible sur le plan individuel.

Les deux équipes, meilleures du Tournoi, ont produit une tel investissement qu’on peut penser que les formes physiques et psychologiques auront leur mot à dire, notamment en seconde mi-temps. De cette finale sortira la meilleure joueuse du tournoi, entre l’espagnole Patricia Guijarro (20 ans, 6 buts) et Jun Endo (18 ans, 2 buts).

Un titre qui annonce une nouvelle équipe. L’Espagne pour une présence chez les jeunes inédites (Euro U17, Euro U19 et Mondial U20), le Japon pour revenir dans le Top mondial après un titre de championne du Monde en 2011 chez les A.

Dans ces deux rencontres, se jouera le titre de meilleure buteuse du championnat. 

  • Amélie Delabre (France, 4 buts),
  • Saori Takarada (Japon, 4 buts)
  • Georgia Stanway (Angleterre, 5 buts)
  • Riko Ueki (Japon, 5 buts)
  • Patricia Guijarro (Espagne, 6 buts)

La finale sera arbitrée par la française FRAPPART Stephanie assistée de NICOLOSI Manuela.

William Commegrain lesfeminines.fr