Quelle performance que de réussir une telle entrée dans la compétition quand on joue un mondial à la maison. Avec toute la pression qui va avec. La France du football qui est descendue dans les rues en gagnant le Mondial 2018. Les parents, premiers spectateurs qu’il na faut pas décevoir dans des stades où on reconnait immédiatement leurs présences et Nöel le Graet, Président qui passe pour marquer l’importance de ce premier RDV mondial en France.

(3-0) à la mi-temps. On peut le dire, mais le faire, c’est autre chose.

Tout est parti d’un débordement plein de vitalité se Selma Bacha sur le côté droit. Centre fort à l’aveugle au second poteau où ne se trouve encore personne. Sauf Emelyne Laurent, du feu dans le tête qui prend les devants et laisse sur place son adversaire pour placer, en demi-volée, un plat du pied puissant, envoyant la balle jouer au billard des trois bandes. Transversale, poteau, gardienne, but ! (1-0, 6′).

Le dernier mondial 2016 est passé à la trappe. Le Ghana avait posé de sérieux problèmes à la France (2-2). La France va poser des problèmes sérieux au Ghana.

Un jeu de passes qui cherche les côtés des Blacks Princesses, respectant les consignes de Gilles Eyquem. Marie Antoinette Katoto, toujours trouvée au centre mais reprise dans les derniers instants, se trouve sur le côté gauche. Avec assez d’espace pour faire jouer sa vitesse de débordement. Profondeur. La ligne est proche. Centre en retrait et Hélène Fercocq ouvre son pied droit pour placer un plat du pied maitrisé qui finit côté opposé. (2-0, 27′).

Tout va bien au Stade de la Rabine devant les 4.889 spectateurs qui profitent de ce début de soirée. D’autant que les ghanéennes ont montré du fond de jeu. Passes courtes, verticalité dans les pieds et tentatives de duels. Plus ou moins réussies. La France se montrant supérieur dans cette partie défensive.

Le troisième but des Bleuettes clouera les Blacks Princesses en montrant leurs limites à ce premier stade de la compétition. Melvire Malard se promène aux abord de la surface, sans marquer de volonté d’y pénétrer et les joueuses africaines la laissent maitriser ce ballon qu’elle va glisser à Emelyne Laurent, esseulée mais couverte à l’opposé, pour placer encore un troisième plat du pied qui se glisse sous la transversale (3-0, 31′).

Le sort en est jeté et le match plié quand les joueuses entrent aux vestiaires. Les Bleuettes ont bien rempli leur contrat. Un des buts les plus rapide de ce premier tour après celui de la mexicaine Martinez. Le plus gros score sur une première mi-temps. Un jeu porté vers le haut sans qu’il ne soit repris par le milieu de terrain. Une belle domination.

Un second acte plus tranquille.

Le second acte montra que la meilleure équipe africaine a aussi des qualités de jeu avec une verticalité d’Assantewaa sur Owusu (quatre mondiaux à son actif) qui joue de sa qualité pour éviter la sortie de Mylène Chavas et glisser un tir en coin qui échappe aux défenseurs revenus sur la ligne. (3-1, 58′).

La chevauchée des Blacks Princesses n’ira pas plus loin. En cause la chaleur caniculaire de cette première rencontre et la maitrise des Bleuettes. On aura même droit à une quatrième unité sur un coup franc bien placé tiré par Marie-Antoinette Katoto, cadré que Martha Annan bloque mal et permet à Sandy Baltimore, entrée à la 65′, de la pousser dans les filets (4-1, 96′).

Le match se terminera sur une note de confiance des Bleuettes, bien parties dans cette compétition, à qui une seconde victoire ouvrirait quasiment -suivant les résultats des autres groupes – la porte des quarts de finale.

On aura vu un milieu de terrain avec Annahita Zamanian jouer mi-long sur Marie Antoinette Katoto, très bonne dans son rôle de pivot, à l’image d’un Olivier Giroud pour les A.

William Commegrain lesfeminines.fr

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