Mylène Chavas, gardienne, 20 ans. Est née le 7 janvier. Un même jour qu’Eden Hazard, capitaine des Diables Rouges qui a illuminé le jeu de l’Equipe belge jusqu’à lui apporter la troisième place mondiale en Russie.

Fidèle à Saint -Etienne dans la descente en D2F « six ans au club », puis partie à Dijon la saison à venir pour vivre une nouvelle aventure et découvrir d’autres choses : « j’avais besoin de quelque chose de nouveau. Découvrir ce qui se fait ailleurs. Un nouveau challenge. Et la montée de Dijon en est un avec le maintien à gagner ».

Mylène Chavas qui depuis les U19 n’a jamais quitté la sélection des jeunes. 19 capes en U19, 13 en U20 sait l’importance d’une gardienne dans une grande compétition. « On a un rôle essentiel dans la compétition. Je pense que pour aller loin dans la compétition, il faut une défense solide. » Le ton est affirmatif. Calmement mais empreint de certitudes.

Celle qui connaît le mieux les Bleuettes avec un titre en 2016 (Euro), une médaille d’argent au mondial (2016) et l’argent de l’Euro 2017 sait ce qu’elle sait.

« Pour une gardienne, c’est vraiment de la concentration pendant 90’ et plus si besoin. C’est un travail que l’on fait dans nos clubs mais encore plus en sélection. Le niveau est international, les adversaires sont plus fortes. Cela demande énormément de concentration et il n’est pas rare que je sorte d’un match avec un super mal de tête. Restée concentrée pendant trop longtemps. »

On pourrait penser que cette joueuse est une archétype de la maitrise, d’autant qu’elle suit des études de kiné en parallèle. On se trompe. L’émotion est là. Bien présente. A gérer son monde entre celui de sa formation professionnelle et celle de l’exigence de la sportive de haut niveau.

Mon rêve de gardienne ! « Un superbe arrêt fait au bon moment. Pour sauver l’équipe. Une parade exceptionnelle à la Hugo Lloris ou un pénalty arrêté à la Subasic !Le geste qu’il faut au bon moment ! C’est ce à quoi je rêve quand je pense au Mondial qui nous attend ! ».

Rêver ne signifie pas être rêveuse. La vice capitaine de l’Equipe de France le sait. « J’ai gagné une finale (Euro 2016) sur les trois au niveau international (Mondial 2016 et Euro 2017) que j’ai joué. » Inévitablement, se pose la question de ce qui fait gagner ? « La cohésion. Un bon groupe solidaire pour aller le plus loin possible. Si on n’a que onze joueuses concernées, cela ne marchera pas. Il faut 21 filles à fond, motivées et qui donnent tout pour l’Equipe ».

Le sourire du souvenir du titre de l’Euro 2016 face à l’Espagne ? Les yeux brillent. On sent une aventure à la France-Angleterre de 2011 pour les A avec l’élimination aux tirs au but des Lionnesses, plus fortes à ce moment là. « On a toute cette finale historique contre l’Espagne en tête. Le seul titre qu’on a gagné pour l’instant. Il reste. Il nous suivra toute notre carrière. C’est pourquoi on en veut un deuxième ».

Car après les catégories des jeunes sont terminées. Place aux séniors. « C’est sûr que c’est dans un coin de ma tête, comme toutes les joueuses. Faire partie des 23 de la liste des A serait une superbe récompense. Mais on se concentre uniquement sur la compétition actuelle. Pour le reste, on verra. C’est notre dernière possibilité d’avoir un titre chez les jeunes. »

Mylène Chavas, qui a plein de gestes de gardien en référence sera totalement concentrée pour sortir le sien et aider son équipe à réussir son parcours dans ce mondial.

Gants d’Or au Mondial 2016, elle pourrait être la seule gardienne à faire le doublé en 2018.

William Commegrain lesfeminines.fr