Difficile de faire un reproche à une équipe jeune qui a dû laisser ses meilleures joueuses à la disposition de Gilles Eyquem pour le Mondial U20 (Selma Bacha, Maëlle Lakrar, Carla Polito, Sandy Baltimore, Amélie Delabre, Melvire Malard), se présentant comme une équipe habituée aux joutes des U19, proches du niveau supérieur mais sans encore en avoir le niveau, hormis Mathilde Bourdieu, titulaire habituelle au Paris FC (D1F).

Une équipe un peu trop tendre

Un peu trop tendre, ce qui a obligé Gaëlle Dumas a présenté trois équipes quasiment différentes lors des trois matches de groupe. Seules quatre joueuses ont démarré les trois rencontres comme titulaires. Un indicateur qui montre que l’Equipe de France n’avait pas encore assez de certitudes et de corps. Difficile alors de réussir à passer pour un dernier match qualificatif comme face à l’Espagne.

Difficile mais pas impossible.

Et s’il faut relever la contre performance française après un titre en 2016 et une finale en 2017, il convient de regarder avec lucidité les matches de l’Equipe de France pour saluer le contenu du match contre la Norvège, perdu sur un fil (0-1) comme celui contre l’Espagne, supérieure mais ne sortant pas si facilement de ce dernier combat (1-2).

L’Equipe de France a montré des qualités de solidarité qui ne sont pas suffisantes pour gagner un match mais cela reste un bon socle d’apprentissage. Rien de surprenant à dire que les U19 sont encore en phase d’apprentissage, elles qui rêvent surtout à des contrats fédéraux.

Cet Euro qui se termine en phase qualificative est une bonne éqole pour les U19, afin de trouver les ressources pour lutter et refuser les prochaines éliminations -à l’instar de la défaite des français en finale de l’Euro 2016 à la maison-. Si elles le veulent. Et tout autant pour le football féminin français, qui s’est certainement gavée de belles générations et qui voit, comme dans tout cycle, un autre niveau se manifester.

Impossible pour l’instant de garantir, aux mêmes moments, une équipe U19 et U20 pour jouer un titre. .

Ces jeunes joueuses ont un autre véritable challenge. Elles postuleront au championnat de D1F et D2F de la saison à venir pour les plus précoces et iront chercher une place de titulaire. Elles trouveront là, leur véritable performance à réaliser.

Gagner du temps de jeu voire être titulaire dans leur club en 2019. C’est un sacré challenge et c’est celui qui les attend.

William Commegrain lesfeminines.fr

Dans le groupe A, la Norvège et l’Espagne sont qualifiées pour les demi-finales alors que les Pays Bas, première à la veille du troisième match, sont sortis au goal average grâce au 3e but encaissé face au Danemark qui prend la première place et rencontrera l’Espagne quand l’Allemagne, second du groupe B, sera opposée à la Norvège. Demi-finales jouées le 27 Juillet.

En gras, les quatre joueuses qui ont joué les trois matches comme titulaires.

France – Espagne (1-2) : 1-Justine Lerond ; 13-Mathilde Kack, 5-Célia Rigaud, 4-Léa Kergal, 3-Daïna Bourma ; 12-Jessy Danielle Roux, 14-Romane Enguehard (11-Lina Boussaha 46′), 6-Ella Palis (cap.) (10-Léa Khelifi 86′), 7-Kelly Gago ; 9-Mathilde Bourdieu, 20-Eva Kouache (8-Laura Rueda 71′). Entr.: Gaëlle Dumas
Non utilisées : 16-Louise Thiéry, 2-Laurène Martin, 15-Océane Deslandes, 17-Lorena Azzaro, 18-Clémentine Canon, 19-Oumy Stéphanie Bayo

France – Norvège (0-1) : Justine Lerond – Laurène Martin (Eva Kouache), Célia Rigaud, Mathilde kack, Océane deslandes – Clémentine Canon, Ella Palis, Laura Rueda, Lea Khelifi (Kelly Gago) – JessyRoux, Lorena Azzaro (Mathilde Bourdieu). Entr.: Gaëlle Dumas

France – Suède (2-2) : Justine Lerond -Laurène Martin, Célia Rigaud, Léa Kergal, Daïna Bourma – Ella Palis, Eva Kouache, Lea Khelifi – Kelly Gago, Mathilde Bourdieu (Jessy Roux), Lina Boussaha (Laura Rueda). Entr.: Gaëlle Dumas