C’est ainsi que pourrait commencer n’importe quel humoriste qui devrait s’amuser de quelques mots de la situation du PFC. Dans l’humour, il y a de la dérision, de l’excès mais aussi de la vérité.

Juvisy ne pratique pas la remise en question

A l’orée de la dix septième journée, vingt deux points les sépare du PSG, second européen qui leur avait ravi la place européenne en 2013 avec sept points d’avance, pour la conserver pendant quatre ans (2013, 2014, 2015, 2016). En ayant néanmoins failli la perdre en 2014, avec un petit point de différence.

2015, et c’est un premier plongeon de sept défaites, avec toujours une troisième place cependant, mais -déjà- quinze points de différence avec le PSG. Un souffle de respiration maintenu. Toujours, devant Montpellier -tout juste- à 1 point néanmoins de différence.

Puis en 2016, Montpellier passe devant les essonniennes prenant la 3è place, laissant Juvisy quatrième avec quatre défaites et trois nuls comptabilisant sept points de différence avec le PSG.

Enfin, l’effondrement de l’année 2017 catastrophique avec huit défaites et cinq nuls au compteur, pour une cinquième place – première historique du club de l’Essonne – et dix sept points de différence par rapport au PSG quand Montpellier, de son côté, réussissait à faire l’exploit de prendre la seconde place européenne au PSG sur un +6 final. Voyant même l’OM, club montant, se plaçer à la quatrième place.

Un mauvais souvenir qui se répète. La saison 2018 semblant être du même tonneau. Trois nuls, sept défaites sur seize matches de joués. Seize points de retards face à Montpellier, vingt-deux sur le PSG ! Les chiffres font mal. Pas loin d’être rattrapé par Bordeaux (-2) pour son deuxième exercice en D1F et prendre une nouvelle fois cette cinquième place.

Avec un prochain déplacement à Montpellier et surtout une opposition à venir contre Bordeaux à domicile, le PFC est dans les clous pour faire même partie du ventre mou du championnat de France !

Un ventre mou dangereux, très dangereux puisqu’il ne compte que cinq points de différence avec le premier relégable, Rodez et composé d’équipes qui ont montré, qu’en fermant le jeu, elles savaient faire des résultats.

La sévère défaite sur le score de (4-1) au Camp des Loges lundi en fin d’après-midi, signé par une triplé d’une jeune joueuse de dix-neuf ans, Marie Antoinette Katoto qui en est à son sixième but de la saison face au PFC, n’est pas bon signe. D’autant que Karima Benameur a limité l’hémorragie avec un pénalty arrêté de Jennifer Hermoso, sur une faute subie par Marie-Antoinette Katoto …

Comment peut-on laisser une joueuse, déterminante pour ses couleurs la saison dernière dans le derby de Bondoufle marquer et faire autant de passes décisives dans le jeu ? De plus, face à des joueuses qu’elle a cotoyé en sélection U20 avec Théa Greboval, et Estelle Cascarino, et avec qui elle jouera le prochain mondial U20 pour Elisa De Almeida !

Si on voit la position incroyable de Sandy Baltimore, normalement latérale, mettre son premier but en D1F, sans la moindre opposition dans la surface (voir fin du résumé) ! On ne peut que s’insurger et j’espère s’indigner pour les supporters de cet club francilien !

Certains évoquent le fait que les joueuses du PFC sont semi-professionnelles. En oubliant de remarquer -objectivement- que si le train des professionnelles avance certes (Olympique Lyonnais, PSG et Montpellier) constituées d’ailleurs aussi d’étrangères ; c’est essentiellement celui des autres clubs amateurs -avec un budget bien inférieur au PFC- qui avance sur les parisiennes ! D’autant que la situation « double projet » est très bien maitrisée du côté des partenaires de Bondoufle, habitués depuis longtemps à laisser des libertés aux joueuses.

L’argument de la jeunesse, cent fois présenté est vrai face aux écuries d’expérience comme l’Olympique Lyonnais, mais ne peut pas être servi pour expliquer les sept défaites et trois nuls du championnat. Les autres sont à la même enseigne, avec moins d’historique en D1F.

Pourtant, le mot d’ordre de la zone mixte – à lire les comptes-rendus- semblait être : « il faut travailler, et encore travailler ! »

Travailler c’est le mot que j’ai le plus entendu ou lu après chaque défaite -de n’importe quel club d’ailleurs-. A croire qu’il est le « blanc seing » à toutes les rédemptions sportives, laissant l’espoir déçu au fin fond de la mémoire, pour resurgir tel un cavalier de l’impossible, et mettre au coffre-fort du souvenir la défaite d’hier, afin d’espérer celle du lendemain. On oublie tout. Pas de souci. On a la réponse pour espérer des lendemains meilleurs venus de Bondoufle : « il faut encore travailler ».

Depuis quatre saisons, « Non mais à tant travailler, mieux vaut arrêter ! » Honnêtement, mieux vaut y aller cool. Normalement, le travail doit enclencher de l’amélioration.

Le Paris Fc a intérêt à ne pas se contenter du mot « travail » pour trouver une solution. C’est un club qui s’est trop habitué à la défaite et à ses raisons. Dans un sport collectif, c’est très difficile de remonter une situation comme celle-ci face à un adversaire qui lui, est avide de victoires. A un moment donné, cela craque.

Le pire pour Elles serait que leur saison se joue sur le dernier match, dans un derby explosif face à Fleury, voisin de cinq kilomètres.

William Commegrain lesfeminines.fr

  • prochains matches du Paris FC  (source footofeminin)
  • 17e journee (18/03/2018)  : Montpellier-Paris FC
  • 18e journee (01/04/2018)  : Paris FC-Bordeaux
  • 19e journee (22/04/2018)  : Soyaux-Paris FC
  • 20e journee (13/05/2018)  : Paris FC-Lille
  • 21e journee (19/05/2018)  : Albi-Paris FC
  • 22e journee (27/05/2018)  : Paris FC-Fleury