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[column size=’1/3′]L’Olympique Lyonnais, vif, puissant et dominateur, a fini gêné (2-1) par une défense de Montpellier et une réduction du score à la 91′.

Marozsan a montré, avec un doublé, qu’il faut de grandes joueuses pour gagner.

Temps de lecture 2’44.[/column]

[column size=’2/3′]Montpellier nourrira des regrets. On ne peut pas faire autrement quand on termine son match sur le score de (2-1) au Groupama Training Center face à l’Olympique Lyonnais.

Les lyonnaises pourront légitimement répliquer que le régime lyonnais a été parfaitement appliqué par le onze de Reynald Pedros, héritier du célèbre jeu nantais. Un bon 80% de main mise sur le jeu. Les statistiques d’Opta Jean exploseraient sur leur « computer ».

Des occasions de tirs nombreuses en première mi-temps. « Non cadrées », certes rappellera Jean-Louis Saez qui finira avec l’espoir qu’une minute de jeu supplémentaire s’écoule au poignée de l’arbitre française Elodie Coppola, pour avoir la même chance que le jeu lui avait donné une minute plus tôt.

Un coup franc au cordeau de Sakina Karchaoui qui trouve la tête de sa capitaine Linda Sembrant (91′), mieux placée que Kheira Hamraoui, tout juste entrante (90′). Et voilà que Montpellier peut espérer, comme pourrait le faire, un gagnant d’un jeu de grattage avec les deux signes vainqueurs. Dans l’attente de trouver le troisième au dernier grattage.

L’arbitre et le jeu en décideront autrement. Quatre minutes d’arrêts de jeu. Pas une seconde de plus.

Il faut dire que les filles de Saez n’en ont pas manqué de ce « quatrième trèfle » au cours de ces 94′ minutes d’oppositions à reculer. Un tir de la capitaine allemande, qui s’écrase sur la transversale (63′) pour passer la ligne si rapidement que l’arbitre assistant n’a pas le temps de le voir. Une faute de Marion Torrent dans la surface sur Eugènie Le Sommer qui aurait enflammé twitter s’il avait été fait avec les hommes, faisant comprendre à l’arbitre du centre qu’elle avait oublié de faire le geste impérial en montrant le point fatal dans la surface.

Lyon a été « archi présente » marquant les esprits des non-aficionados du football féminin et pas loin d’être comme les célèbre « frigidaire » d’avant. Une marque symbole du football féminin.

Lyon supersonique dans les transmissions offensives. 

Un Lyon qui n’a jamais été aussi vite dans le camp de l’adversaire. Le contre à la 63′ avec Marozsan et Eugènie Le Sommer est un modèle du genre. Et si un observateur barcelonais s’était assis en tribune, parmi les 681 spectateurs que ce match avait engrangé. Il se serait dit : « Il faut être toqué pour croire que le tika-taka va renverser le Roi lyonnais ».

Chaque balle perdue par Montpellier, les lyonnaises Amandine Henry, Griedge MBock Bathy Ba, la jeune Selma Bacha à gauche, Lucy Bronze à droite ont fait reculer les montpelliéraines à une vitesse supersonique pour se retrouver, sans l’avoir voulu, à camper à la limite de leur seize mètres cinquante. Comme un mur de Chine, à espérer d’être impassable.

C’est avec cinq françaises titulaires aux couleurs lyonnaises que Lyon lance son programme « 12e titre » à la maison, sous les yeux de Jean-Michel Aulas et de Corinne Diacre, qui a vu en deux jours l’essentiel de son équipe de France avec l’opposition PSG-GUINGAMP de dimanche.

Mais c’est avec Dzenifer Marozsan, capitaine de la Mannschaft et hongroise d’origine, que Lyon met une main sur ce douzième titre. Un doublé royal avec un magnifique « une-deux » entre la dix allemande et la capitaine d’un soir, Eugènie Le Sommer qui voit sa compère allemande mettre d’un plat du pied assuré, le premier but lyonnais à la 43′.(1-0)

Cette certitude dans le geste se retrouvera à l’étage supérieure. Au mental. La capitaine allemande tente un geste puissant et technique. Un coup franc sur le côté droit. Une balle qui monte très haut et prend un virage à 45°, comme le plongeon d’une aigle pour aller chercher sa proie. Là, les filets de Méline Gérard, partie un peu devant et qui finira au fond des filets. Allongée et vaincue (68′, 2-0).

Lyon mène. Lyon gagne mais pas assez pour être à l’abri. A la réflexion, on voit qu’Ada Hegerberg est manquante à l’appel et on imagine que la tête de Wendie Renard se serait imposée sur ce dernier coup franc montpelliérain. Lyon est fort, car chacun de ses éléments est fort. Bien que la puissance du milieu de terrain montpelliérain manquante, avec Sandie Toletti, Virginia Torrecilla et Anouk Dekker aurait pu être les premières hauteurs d’un Himalaya. Difficiles à passer ? Ou du moins, avoir l’avantage de bloquer la défense de Montpellier plus haut.

« M’enfin ! » dit Gaston Lagaffe. On fait avec ce que l’on peut et face à l’Olympique Lyonnais, après un Euro 2017 très tactique. La réponse actuelle du football féminin. C’est « Personne ne passe ou je trépasse ».

Lyon bien armé pour son triplé. Montpellier pas loin d’affirmer. 

La partie se terminera sur un triple constat : une défense renforcée peut même poser un problème à l’Olympique Lyonnais avec seulement deux buts au compteur. Mais pas assez avec ce jeu qui va très vite devant. Associé au talent de certaines joueuses garantissant quasiment deux buts dans la partie. Sans oublier l’absence d’Ada Hegerberg et de Wendie Renard pour les titulaires. Et un Montpellier, défendeur de ses buts, qui n’a cependant réussi aucune relance sérieuse car l’Olympique Lyonnais était incroyablement présent dès la perte de la balle, cherchant avec certitude à la récupérer et le réussissant le plus souvent.

Lyon nous a montré qu’elles étaient bien sur la voie d’un triplé, avec un cinquième titre européen potentiel pour une coupe à conserver à la maison si le triplé européen consécutif se réalise. Montpellier nous a montré qu’elles savaient défendre. Mais il a manqué quelques transmissions offensives de meilleure qualité pour se convaincre d’un futur européen au plus haut niveau.

Lyon a confirmé. Premier avec cinq points d’avance sur le PSG.  Montpellier (-12 pts) doit encore travailler pour affirmer. Pas si loin avec de meilleures transmissions face à la meilleure équipe française, européenne et du monde disait Jean Louis Saez sur le site du Mhsc.

Lyon a pris sa douche, en cochant une case sur les trois qu’elles ont à l’esprit. Spirit de performances. Unique chez les filles.

William Commegrain lesfeminines.fr

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[column size=’1/3′]Fiche technique[/column]

[column size=’2/3′]Division 1 féminine – 13e journée
Lundi 5 février 2018 – 21h00
LYON – MONTPELLIER : 2-1 (1-0)
Décines-Charpieu (Stade Groupama Training Center)
Temps froid – Terrain bon
Spectateurs : 600 environ
Arbitres : Elodie Coppola assistée de Stéphane Abela et Matthieu Darbon

Buts
1-0 Dzsenifer MAROZSAN 43′ (Marozsan décale sur Le Sommer à droite dans la surface qui centre dans le dos de la défense pour Marozsan esseulée au second poteau qui reprend du plat du pied droit)
2-0 Dzsenifer MAROZSAN 68′ (Coup franc excentré côté gauche à plus de 25 m frappé du droit qui va se loger dans la lucarne opposée de Gérard)
2-1 Linda SEMBRANT 90+2′ (Coup franc de Karchaoui complètement excentrée côté gauche qui vient trouver Sembrant au point de penalty qui prend le dessus sur Hamraoui et place le ballon sur la droite de Bouhaddi)

Aucun avertissement

Lyon : 16-Sarah Bouhaddi ; 22-Lucia Bronze, 21-Kadeisha Buchanan, 29-Griedge Mbock Bathy Nka, 4-Selma Bacha ; 6-Amandine Henry (23-Camille Abily 81′), 5-Saki Kumagai ; 19-Shanice Van de Sanden (20-Delphine Cascarino 71′), 10-Dzsenifer Marozsan, 7-Amel Majri (11-Kheira Hamraoui 90′) ; 9-Eugénie Le Sommer (cap.). Entr.: Reynald Pedros
Non utilisées : 1-Pauline Peyraud-Magnin, 17-Corine Petit
Montpellier : 30-Méline Gérard ; 17-Janice Cayman, 5-Laura Agard (33-Zoé Müller 88′), 23-Linda Sembrant (cap.), 7-Sakina Karchaoui ; 4-Marion Torrent, 29-Clarisse Le Bihan ; 18-Marie-Charlotte Léger, 11-Katrine Veje (19-Nérilia Mondésir 82′), 10-Sofia Jakobsson ; 15-Stina Blackstenius (26-Manon Uffren 90+2′). Entr.: Jean-Louis Saez
Non utilisées : 1-Casey Murphy, 21-Valérie Gauvin[/column]

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