L’opposition entre Lyon et Montpellier est une rencontre importante et décisive pour la seconde place européenne détenue par le Paris Saint Germain , devant avec sept points d’avance sur Montpellier à la suite de sa victoire contre Guingamp.

Elle répond aussi à un autre objectif. Une rencontre importante et constructive pour l’équipe de Jean-Louis Saez – à venir au mois de mars – dans un quart de finale de la Women’s Champion League face à Chelsea qui vaudra son pesant d’intérêts.

Enfin, cette opposition est une rencontre de la D1F à jouer d’un haut niveau. Elles ne sont pas si nombreuses dans le championnat qui préfigure, pour bon nombre de joueuses, d’être un bon test de sélections pour les néo ou internationales qui partiront soit à l’Algarve (Suède, Espagne, Belgique) soit à la SheBelievesCup pour les anglaises, allemandes et surtout françaises des deux équipes, notamment pour les montpelliéraines avec des joueuses en attente de confirmation d’un maillot Bleu.

Montpellier se concentre sans rêver.

Pour autant, Jean-Louis Saez n’attend pas plus que ce qu’il peut attendre dans ce genre de match. Il s’exprime ainsi sur le site du Mhsc : « le regret que j’ai c’est que nous ‘avons pas joué avec nos moyens lors du match aller ; on a pas joué sur nos qualités même si Lyon avait fait un gros match ». Et pour ne pas revivre ce regret qui s’était terminé sur un score sévère, le coach montpelliérain attend : « de ne pas avoir de complexes dans le jeu et de jouer notre jeu » … même si en face : « il y a certainement la meilleure équipe du monde ».

Et puis, avec une pensée européenne face à Chelsea. L’idéal serait « d’arriver à enchaîner les performances pour se rassurer » .. et « continuer à progresser ».

Des internationales françaises et étrangères des deux côtés. 

Si on jette un oeil à l’effectif des deux équipes, on remarque que le onze de Montpellier est très nordique avec Linda Sembrant (Swe), Anouk Dekker (Ned), Katrine Veje (Dan), Sofia Jakobsson (Swe), Stina Blackstenius (Swe) et Janice Cayman (Bel). A se demander si l’espagnole Virginia Torrecilla n’aurait pas du sang nordique, un peu esseulée dans cette diaspora du Sud. Sauf qu’avec son physique, l’espagnole ne départirait pas dans un onze nordique.

Au total, on ne compte pas loin de sept joueuses internationales étrangères dans le onze du Président Nicollin.

Légèrement plus que pour l’OL qui voit dans son groupe autant d’internationales étrangères Kadeisha Buchanan (CAn), Lucy Bronze (Eng), Saki Kumagai (Jap), Dzenifer Marozsan (Ger), Brian Morgan (Usa), Shanice Van de Sanden (Ned) et Ada Hegerberg (Nor) mais dont moins seront titulaires puisque les places des françaises (Wendie Renard, Griedge MBock, Amel Majri, Eugènie Le Sommer, Amandine Henry, voire Camille Abily) sont bien acquises.

Un banc lyonnais face à un mental de Montpellier.

C’est certainement ce qui fera la différence entre les deux équipes. La profondeur de banc, notamment offensif, avec des forces internationales que Montpellier commence juste à développer avec Clarisse Le Bihan, Marie-Charlotte Leger, Valérie Gauvin, Sandie Toletti, Laura Agard, Sakina Karchaoui, néo internationales avec moins de 10 sélections en moyenne.

La décision pourrait aussi se faire sur la prestation des gardiennes. Méline Gérard qui vient de perdre sa place dans le trio de la sélection française pour Montpellier et Sarah Bouhaddi dont la dernière prestation en équipe de France face à l’Italie demande un réajustement.

Il ne faudrait pas oublier la qualité première de Montpellier. La vitesse dans la décision et dans le jeu. A cet égard,  la vitesse de Sofia Jakobsson qui n’a pas son opposant dans la défense lyonnaise pourrait être une des clés de la rencontre.

Chaque joueuse a donc une carte à jouer. Montpellier pour s’affirmer, Lyon pour confirmer.

Un match intense à suivre en direct sur Eurosport Lundi 21 heures.

William Commegrain lesfeminines.fr