Charlety. Lundi 22 janvier 2018. A l’image du jeune Dylan Saint-Louis, 23 ans et plus jeune parisien sur la feuille de match, qui a osé l’incroyable à la 45′ en trépignant sur ses appuis avant d’envoyer un missile lucarne opposé dans les cages de Lecas, pour son doublé de la soirée,  le tout sur un coup franc excentré des 35 mètres … Paris peut se mettre à tenter l’aventure d’y croire, même à 16 journées du coup de sifflet final.

Le club parisien, souvent en manque de chance dans son histoire, naviguant du risque de la CFA aux marécages du National, toujours en manque de public avec un peu plus de 3000 spectateurs pour ce duel entre le 3e, l’ACA (38 pts, +13) et le 4e, le PFC (38 pts, +8) amène les troupes du President Ferracci, seul 3e, barragiste potentiel, à quelques encablures du Nîmes Olympique (43 pts, 1 match en moins) avec ses 41 pts.

Le Paris FC construit un jeu cohérent.

Le PFC ne joue pas comme son célèbre homologue parisien battu sur le fil par l’Ol (2-1) et que les feminines rencontreront en 16e de finale de la Coupe de France, dimanche prochain, mais développe un jeu sérieux sous la houlette de Kerrouche Redouane, aussi fin qu’un Pastore à qui on aurait donné les clés du jeu.

Dans un 4-3-3 de certitudes, Fabien Mercadal, a construit une équipe qui tient le jeu, confirmant « avoir des certitudes dans le projet de jeu avec des circuits qui fonctionnent » tout en sachant subir les contres, trop peu nombreux d’Ajaccio dans le premier acte. Olivier Pantaloni qualifiera la mi-temps de son équipe simplement : « on n’a pas joué ». Confiné dans un 4-4-1-1 avec l’ expérimenté mais petit Johan Cavelli, placé en piston bas, mal cramponné et le puissant Ghislain Gimbert (6 buts), les corses n’auront qu’une seule occasion à la 41′. Tir trop enlevé de l’avant-centre des visiteurs.

Pendant ce temps, le Paris FC marquera deux buts dans le premier acte. Bien tentés, ils viendront aussi de deux lourdes erreurs défensives corses. Le premier avec un faux appel du lateral Delaine si évident qu’il a quand même laissé la porte ouverte a une pénétration de Kerrouche pour servir Nomenjanahary, esseulé. Le milieu parisien, souvent placé à cet endroit, assure un contrôle poitrine, enchaîne le tir que Leca détourne dans les pieds de Saint-Louis, pour son 4e but de la saison. Quand au second but parisien, c’est une copie Ligue 2 de celui de Fekir, à saluer pour l’auteur. A condamner pour le portier corse.

La seconde mi-temps verra des ajacciens plus présent et ils répondront à un superbe tir de Ciryl Mandouki (69′) par une des dernières balles de Cavalli, pour le jeune Thibault Vialla dont le centre dans la surface sera sorti du bout du pied par Frederic Bong (70′). Le coach corse regrettera que la marque n’ait pas évolué plus tôt, avec l’idée que le résultat aurait pu être différent. Sentiment partagé par son collègue parisien, content du résultat final, mais contraint d’observer qu’Ajaccio avait mis de la vitesse et que les contres parisiens avaient été moins bien exploités.

Il reste 20′ de jeu et Olivier Pantaloni, habitué des bancs de Ligue 2, a fait rentrer ses trois jokers (Camara, 55′ ; Vialla, 62′ ; Laci, 72′) alors que Mercadal ne touchera à son onze de départ qu’à compter de la 73′ (Lopez, 16 matchs joues).

Les corses, troisième de L2, se mettent en place pour revenir au score. La vivacité de Vialla posera des problèmes au côté de Delaine qui servira Gimbert. Tête extérieure. Pour autant, il ne sera pas dit que le puissant neuf ne trouvera pas les filets. C’est à la 87′ que l’ajaccien réduira le score pour marquer son 7e but de la saison (2-1).

Le match se terminera sur ce score prometteur pour les couleurs parisiennes bien que la réduction du score réveillera les cent supporters corses, histoire d’habituer Charlety, aux maximes des cris de la passion des mots bien éduqués.

Le PFC joue sa chance et a de la chance. Sans rien dire, armé de l’enthousiasme positif de son coach, il enclenche les points. Si le football est fait pour rêver. Alors le PFC peut rêver à la L1. Trente neuf après sa dernière apparition (1978-1979).

Pourquoi pas.

William commegrain

PARIS FC – AC AJACCIO (2-0).
Spectateurs: 3089. Arbitre: M. Stinat.
Buts. Paris FC: Saint-Louis (21e, 45e +1), AC Ajaccio: Gimbert (88e).
Avertissements. Paris FC: Saint-Louis (27e), AC Ajaccio: Gimbert (28e), Avinel (49e), Vialla (66e), Sainati (77e).
PARIS FC : Demarconnay – Sidibé, Bong, Lybohy (cap.), Delaine – Akichi, Mandouki, Kerrouche – Nomenjanahary (Lopez, 73e), Tchokounté (Lavigne, 89e), Saint-Louis (Ech-Chergui, 80e).. Entr. : Mercadal.
AC AJACCIO : Leca – Hergault, Sainati, Avinel, Cabit – Coutadeur (Camara, 55e), Boé-Kane – Nouri, Cavalli (cap.) (Laci, 72e), Lejeune (Vialla, 62e) – Gimbert. Entr. : Pantaloni.