Une journée de championnat, la douzième qui sera la dernière d’une longue série commencée le 3 septembre 2017 sur quatre mois quand les dix journées suivantes s’effilocheront sur une période de cinq mois en 2018 (27 mai). Le temps d’hiver devant aussi obliger les municipalités à fermer des terrains, ce qui donnera un classement encore ponctuel -certainement jusqu’en février 2018- en attente de la régularisation des calendriers.

L’Olympique de Marseille reçoit le Paris FC. 

Les marseillaises avaient profité de cette rencontre, la saison dernière pour se relancer et partir dans une dynamique qui les avaient éloigné de l’avant-dernière place pour ne jamais y retourner. La rencontre s’était terminée sur le score de (2-1) avec un but d’anthologie de l’ex-juvisienne, Sandrine Bretigny qui restera longtemps dans sa mémoire.

Aujourd’hui, les filles de Christophe Parra auraient bien besoin de ces trois points pour enfin décoller de cette saison cauchemardesque ((0V, 3N, 8D). On ne peut pas dire qu’elles n’en ont pas les moyens, et Viviane Asseyi comme Hawa Cissoko, toujours convoquées par Corinne Diacre depuis sa prise de fonctions début Septembre, ne manquent pas de détermination. Notamment l’ex-montpelliéraine, au four et au moulin dans cette affaire.

Mais pour Marseille, le bât blesse au niveau des cages et la canadienne Geneviève Richard (25 ans) a toujours un geste maladroit dans la partie pour que cette dernière bascule ensuite défavorablement pour les Blanches et ciels marseillaises.

Pour le Paris FC, la situation est différente. D’abord à comparer les deux gardiennes, Karima Benameur (28 ans) est en pleine confiance après son retour réussi en Equipe de France (2012) qui lui a valu les louanges de la sélectionneuse. Devenue titulaire après la déroute du PFC face à l’OL (9-1), elle n’aura pourtant réussi son premier clean-sheet que lors de la dernière journée (Albi) mais les huit buts encaissés pour six matches joués ne peuvent entamer la confiance de la gardienne parisienne.

Armé d’une équipe très française, où on ne retrouve qu’Ami Otaki (japonaise, ex-internationale) comme joueuse non sélectionnable par la fédération française ; le Paris Fc (6V, 1N, 3D) s’accroche à son objectif symbolique de quatrième du championnat de France, sans espérer plus et en n’espérant pas moins.

Lille reçoit Soyaux Charente

Un match essentiel pour Lille (2V, 2N, 6D), avant-dernier du championnat (un match en moins contre le PFC) et premier relegable. Le début de saison tonitruant des lilloises qui leur ouvrait les meilleurs auspices est loin (2V, 2N, 6D). Les deux seules victoires face à Bordeaux (1ere journée 3-0) et Fleury (1-2, 5j) réclament des petites soeurs qui ne semblent pas venir. Ouleymata Sarr n’arrive plus à scorer avec un dernier but lors de la 4e journée et personne n’a réussi à la suppléer au sein des joueuses offensives lilloises malgré la belle remontée de la belge Coryn jana (4 buts).

Soyaux Charente, dont la dernière victoire remonte à la 4e journée est dans la même situation (3V, 4N, 4D) avec l’avantage d’avoir obtenu des matches nuls quand Lille subissait des défaites. Il faut que les charentaises retrouvent le goût de la victoire pour se donner des ailes dans ce championnat encore serré. Le cinquième (Bordeaux, 14 points) n’étant qu’à six points du première relégable (Lille, 8 pts).

Si Lille n’arrive pas à renverser la vapeur, on peut penser que les filles du Nord devront se bagarrer pour rester le seul club des Hauts de France en D1F, après avoir été une région historique du football féminin avec Henin-Beaumont et Arras FF.

Paris Saint Germain reçoit Rodez

Rodez est dans une bonne série avec une seule défaite sur les six dernières rencontres (3N, 2V, 1D). Elles viennent de loin et rarement dans les meilleures dispositions de confort pour jouer au PSG. Une année neigeuse, elles étaient même descendues du car habillées pour dans la demi-heure, s’aligner et jouer à Charlety. Là, c’est le Camp des Loges qui les attends et un Paris Saint Germain qui est un des clubs les plus touchés par la volonté présidentielle, exprimée ce jour, de voir moins de joueuses étrangères dans le haut de tableau de la D1F. (11 joueuses selon l’effectif présenté par le site stats.footofeminin).

A Rodez, ce n’est pas le cas et la ville au STAPS fournit des étudiantes qui depuis huit saisons sont en D1F.

Le Paris Saint Germain reçoit chaque dimanche pour gagner. Son dernier match face à l’Olympique Lyonnais s’est soldé par un résultat serré (1-0), dans la droite ligne des dernières rencontres parisiennes de Coupe en 2017 (Coupe de France, Coupe d’Europe).

Si le nombre d’internationales étrangère est si conséquent au PSG, c’est que la course à l’Europe oblige le PSG à se mettre à un niveau qui ne permette pas aux plus petits clubs de postuler.

A moins de dire que cette seconde place soit sans intérêt ? Ou en partant de l’idée que nul ne doit ou ne peut concurrencer l’OL, alors la seconde place deviendrait accessible. Dans ces conditions, il faut intégrer que les équipes de tête seraient moins expérimentées. Reste à savoir si cela donnera une meilleure équipe de France ? La Chine a deux étrangères à faire jouer. Elle est 16è FIFA. Les Pays-Bas ont un championnat domestique faible et elles sont devenues championne d’Europe avec des joueuses évoluant à l’étranger.

Visiblement, le PSG a des discussions en interne. Il se pourrait que cette discussion ait une incidence sur le résultat. Rodez est l’équipe avec qui, il ne faut pas discuter de trop avant de jouer. Huit saisons en D1F, elles savent prendre leur chance quand elle la voit.

L’Olympique Lyonnais reçoit Guingamp. 

En football on ne sait jamais. Voilà le dicton du coach. Avec l’Olympique Lyonnais, souvent on sait à l’avance. Face aux lyonnaises, un match nul est une performance. Contre le PSG, la seconde mi-temps a été sans parfum mais sans risque. Un match de « riches » qui vient faire ses courses pour son cadeau de Nöel. Il serait intéressant de savoir si une telle performance va se renouveler ? Le PSG pouvait jouer sa carte. Guingamp, pour en avoir trop besoin, pourrait en profiter.

Notamment si la chose se faisait en seconde mi-temps. Guingamp (2V, 3N, 6D), peut très bien finir l’année 2017 premier relégable dès lors que Lille prend trois points ou un point contre Soyaux. Situation peu enviable car les journées suivantes sont très « gruyères » avec des matches qui se joueront entre quinze jours et un mois de décalage.

William Commegrain lesfeminines.fr