Une première mi-temps d’opposition

Pris par des cours du soir que j’adore faire en complément, donnés à des adultes en reconversion pour l’obtention d’un diplôme d’Etat, je n’ai pas vu la première mi-temps France-Suède. Au replay de cet après-midi sur CStar, la Suède a montré un jour très offensif dans les dix premières minutes de la partie en trouvant le côté droit de la France, mettant Marion Torrent en difficulté sur les percussions de Sofia Jaboksson (2′, 3′) mal repris par Stina Blacksterius (3′, 4′) qui servira Jakobsson (5′).

Ses deux co-équipières de Montpellier lui font la dent dure, mais la montpelliéraine qui a eu sa première sélection avec Corinne Diacre est, comme Elise Bussaglia se décrivait, un diesel. Elle monte en température, à l’instar de Sakina Karchaoui, du côté gauche, qui est la grande spécialiste de la passe chipée à son adversaire, la prenant toujours avant qu’elle ne la touche.

Les deux côtés français sont montpelliérains et elles s’imposeront à leurs adversaires au fil des minutes.  Sakina Karchaoui fait une superbe montée offensive (20′) qui oblige Hanna Glas à faire une faute tapée de manière surprenante par Faustine Robert (1ere sélection), appliquée à une routine de golfeur, – soufflera trois fois – pour déposer la balle sur la tête de Wendie Renard (21′), toute prête à ouvrir le score. L’ex-capitaine française d’ailleurs, s’impliquant dans le jeuen apportant de longues transversales qui apporteront au jeu français, à la manière du premier but français en préparation de l’Euro 2017 face à la Norvége.

Pour le côté droit, Marion Torrent cherche Kadidiatou Diani qui apporte une véritable qualité d’appui. L’entente entre les deux joueuses apparait de plus en plus. Mieux que de retrouver de la sécurité, on note même un allant offensif avec un centre puissant de Diani sur la tête de Delie (7′) et un lob de Marion Torrent que la gardienne expérimentée Lindahl attrape du bout des doigts.

Sans avoir à se créer des occasions, la France répond à la vitesse des suédoises par des contres bien lancés par Amandine Henry, Aminata Diallo et Wendie Renard mais qui ne trouvent pas la dernière joueuse (26′, 33′ Diani). La joueuse parisienne récupérera un ballon perdu par Caroline Seger qui dans la seconde déclenchera le tir cadré français (36′).

Les deux équipes montrent leurs qualités en laissant le moins de places possibles à leurs défauts.

Du côté suédois, souvent à quatre sur la ligne offensive, elles seront dangereuses tout au long de ce premier acte avec des contres qui au fil du temps et de la fatigue, ne trouveront plus preneurs.

Les deux équipes, dans un match présent, perdant d’ailleurs de la qualité au fil du temps.

Une seconde mi-temps au physique

La Suède utilise bien ces quinze minutes de repos et repart tambour battant avec des séries de corners directs qui mettront en valeur Karima Benameur qui retrouvait la sélection (3), attentive et sérieuse dans la gestion des risques.

La France jouant à la barcelonaise derrière pour relancer le jeu, attirait les suédoises qui cherchaient le contre en pressant et la gardienne parisienne n’est pas loin de se faire une belle frayeur à la 46′.

Pour autant, la France continue à relancer bas mais ne trouve pas encore la possibilité de porter le ballon, de manière significative, dans les trente mètres adverses.

De son côté, la Suède commence à perdre de la force offensive et joue de l’impact physique pour impressionner les françaises. Les Bleues ne tombent pas de le panneau et répondent du « tac au tac » sans sourciller plus avant, mais en butant néanmoins sur la défense de la médaille d’Argent à Rio.

Le jeu ne pouvoir donner un vainqueur que si l’une des deux équipes craquent. Les joueuses le sentent et l’intensité se substitue à la rapidité comme à la force. La plus belle occasion sera suédoise avec Karima Benameur qui sauvera une balle du but sur Sofia Jakobsson, partie à la limite du hors jeu (71′).

L’entrée d’Eugènie Le Sommer ne donnera rien de plus si ce n’est qu’on verra la lyonnaise prendre avec certitude le brassard de capitaine qu’Amandine Henry, sortante, lui posera sur le bras.

A lire les commentaires de la sélectionneuse française, le chantier est d’abord défensif. Il faudra que les offensives prennent leur mal en patience.

Au bilan, face à une équipe joueuse et rapide, la France a montré des premières qualités liées à l’envie d’un groupe de réaliser une performance en cherchant à prendre le meilleur sur une équipe proche.

Le jeu a laissé les deux équipes à égalité, ce qui est un résultat positif et juste pour les deux coaches, trouvant des qualités aux deux teams.

Pour Corinne Diacre qui constitue un nouveau groupe, la rencontre a terminé la saison 2017 des françaises sur une vérité : une bonne égalité, ce qui semble constituer le niveau actuel de l’équipe de France.

Avec des motifs de satisfactions et des pistes d’amélioration. Prochain match face à l’Italie, en janvier 2018 au VeLODROme marseillais.

William Commegrain lesfeminines.fr