GIRONDINS de BORDEAUX (2-3) PARIS FC

Dans cette journée avancée du championnat où les points devaient se gagner, le Paris FC aura été chercher au bout du temps de jeu la victoire que les bordelaises, par deux fois, lui ont contesté. Gaetane Thiney ouvrira à l’extérieur le score pour les parisiennes (36′) pour son neuvième but de sa saison en huit journées. C’est avec cet avantage à l’extérieur que les deux équipes entrent au vestiaire et il faudra une égalisation de l’ex-ruthénoise Solène Barbance (1-1, 63′) pour que le doute s’installe dans le camp parisien alors que l’espoir renaissait dans celui des joueuses de l’aquitaine.

Les deux équipes se trouvant à égalité, le même nombre de points était partagé et la différence de +3 en faveur de Bordeaux restait la même. Les joueuses du Paris FC n’en voulaient pas compte tenu que leur objectif présidentiel est de se retrouver dans les quatre premiers du championnat. La réponse viendra de l’ex-lyonnaise, Ami Otaki (81′) qui reprend de volée un centre de Gaetane Thiney, là passeuse (1-2). On peut penser que le plus dur est fait mais le plus dur se fera plus tard, avec le but de la victoire de la jeune Mathilde Bourdieu (89′, 2-3) marquant le troisième but parisien après la remontée de Carol Rodrigues (2-2) à la 84′.

Tour s’est joué en fin de rencontre et pour une fois le scénario a été favorable aux joueuses de Pascal Gouzènes, qui se retrouvent à égalité avec Bordeaux (13 points), un pied devant au goal average particulier. Au soir de la première partie de la 8è journée, les voilà quatrième : contrat rempli. En attendant le résultat de Soyaux (12 points) face à Guingamp, pour demain 15h00 en Charente.

La joie des joueuses du paris FC dans les vestiaires bordelais.

La joie des joueuses du paris FC dans les vestiaires bordelais.

Avertissements : Istillart 54′ ; Lahmari 27′
Bordeaux : Nayler ; Chatelin, Lardez, Thibaud, Fahey, Istillart (cap.), Karchouni (Gathrat 77′), Lavaud, Bornes (Ali Nadjim 46′), Barbance (Cambot 64′), Rodrigues
Banc : Nadal, Cambot, Gathrat, Ali Nadjim, Montegut
Paris FC : Benameur ; De Almeida, Butel, Cascarino, Soyer, Jaurena, Lahmari (Otaki 76′), Declercq (Catala 63′), Matéo, Thiney (cap), Bourdieu (Vaysse 90+1′)
Banc : Deville, Makanza, Otaki, Catala, Vaysse

ALBI Asptt (0-5) OLYMPIQUE LYONNAIS

Albi a tenu 45′. C’est peu pour finir par un (0-5). C’est beaucoup face à l’Olympique Lyonnais qui a ouvert la marque à la 2′ par Ada Hegerberg, norvégienne au firmament européen en 2016 (meilleure joueuse UEFA). La jeune attaquante lyonnaise qui avait décidé de prendre un peu de distance avec la sélection à la suite de la déconvenue lors de l’Euro 2017, est comme à son habitude en pleine euphorie dans le championnat de France avec la pôle position des buteuses ( .. 12 buts) suivi d’Eugènie Le Sommer (56′, 2-0).

Camille Abily marquera le quatrième après que Saki Kumagai se soit reprise en concluant un pénalty (73′) qu’elle avait manqué la journée dernière pour sa première fois depuis qu’elle joue à Lyon quand Griedge MBock concluera le cinquième à la 90′.

Albi a tenu 45′. La satisfaction est là et l’Olympique Lyonnais suit son régime de croisière que seul les Girondins de Bordeaux avait mis à mal avec un petit (2-0). Mercredi, l’ogre lyonnais mangera son plat européen face au club champion Kazak à une heure inhabituelle : 7 h 00 du matin !

Avertissements : Cazes 55′, Pantelic 68′
Albi : Lambert ; Mitchai (cap.), Cazes, Rouzies, Schlepp (Stefanovic 81′), Leuko, Bayo, Roy-Petitclerc, Pantelic, Saulnier (Closset 46′), Khoury (Mijatovic 65′)
Banc : Massibot, Stefanovic, Closset, Benlazar, Mijatovic
Lyon : Bouhaddi ; Bronze, Renard (cap.), Mbock ; Hamraoui (Marozsan 63′), Kumagai ; Van de Sanden (Cascarino 46′), Abily, Majri (Bacha 72′) ; Hegerberg, Le Sommer.
Banc : Peyraud-Magnin, Bacha, Marozsan, Cascarino, Buchanan

Paris Saint Germain (3-1) Montpellier Hsc

Le football est bien fait. Il suffit de regarder le terrain. Lorsque je suis arrivé en France, gamin, j’ai en mémoire le « pataquès » qu’avait fait la nomination de Stefan Kovacs (73-75) à la tête de la sélection française masculine. Une première qui avait fait plus que tousser un certain Guy Roux, qui du reste, s’était empressé à obliger les entraîneurs à avoir des diplômes .. français. En attendant, j’avais retenu que le fameux Kovacs, roumain, et coach de l’extraordinaire Ajax de Johan Cruyff (71-73, deux ligues des champions) avait dit :  ‘le football est universel. Il suffit de comprendre le terrain. » L’homme ne parlait pas un mot de français.

Le terrain a montré qu’avec cette stratégie, le Paris Saint Germain a remporté haut la main cette rencontre avec un sévère (3-0) jusqu’à la 85’ pour un pénalty réducteur de Janice Cayman suscité par une faute de la brésilienne Erika contre Sofia Jakobsson, venue percuter dans la surface, après un premier tacle d’Irène Paredes.

C’est une victoire difficilement contestable pour les montpelliéraines tant en première mi-temps elles ont semblé loin de la balle, ne pouvant la récupérer qu’au niveau de leur ligne défensive avec un milieu de terrain (Toletti, Decker) qui n’a jamais trouvé ses marques.

Au contraire du Paris Saint Germain qui a su placer ses joueuses sur les lignes de touche et voir son milieu s’infiltrer dans ce large espace lateral, sans opposition pour faire les relais qui ont donné une possession continuelle du côté des habituées du Camp des Loges. Avec cette liberté, le duo Jennifer Hermoso et Formiga ont su trouver la maitrise pour avoir très peu de déchets techniques alors que Montpellier, descendu plus bas de quinze mètres, n’a jamais trouvé les transmissions justes qui pouvaient assurer de la profondeur pour les emmener à l’intérieur de la surface parisienne.

Les cadeaux de Jennifer Hermoso

Pourtant, c’est sur deux coups de pieds arrêtés de Jennifer Hermoso que le PSG prendra son envol (20′ et 38′) avec deux têtes qui ont manqué d’oppositions adaptées à la situation.

Irène Paredes démarre plus vite que Clarisse le Bihan, et Laura Agard comme Marion Torrent subissent la détermination de l’internationale espagnole (20′, 1-0). Puis Marie-Laure Delie s’impose sans surprise sur Marion Torrent en lui rendant bien quinze centimétres de plus pour glisser une balle dont elle a le secret : une déviation de la tête d’avant-centre (38′, 2-0).

Hors ces deux situations, le PSG n’a été dangereux que sur un tir de Marie-Laure Delie, bien capté par Méline Gérard.

Jean-Louis Saez pouvait donc donner du crédit au jeu présenté par Montpellier et regretter les fautes défensives de son équipe, qui engluait Montpellier dans cette rencontre, et mettait à mal la possibilité d’une nouvelle couleur européenne pour la saison prochaine (-4 points).

Voire la supprimait, si la régle habituelle du championnat s appliquait : aucune defaite des leadeurs autre que dans leur « face à face ». Avec quatre points d avance pour le PSG, cela donne une marge augmentée par celle du goal average particulier.

Tout allait pour le mieux pour Patrice Lair. 

Les côtés du Paris Saint Germain, Ashley Lawrence et Eve Perisset ne sont pas débordés par les vitesses de leurs adversaires, valerie Gauvin, Janice Cayman et Clarisse Le Bihen et il faudra la rentrée de Sofia Jakobsson pour mettre à la faute Irène Paredes, auteure pour autant d’une excellente partie sous les couleurs parisiennes.

Mais, il sera dit que le vent était parisien. Le coup du sort viendra d’un contre parisien lancé par Grace Geyoro pour Eve Perisset qui adresse un long centre au devant de quatre montpelliéraines pour finir sur la tête de Marion Torrent pour un superbe csc que Laura Agard aurait pu éviter sur une détente verticale plus déterminée (3-0, 71′).

Un banc surprenant

La seule récompense sera le pénalty de Janice Cayman (85′) réduisant la marque après un arrêt de grande classe de Kiedrzynek sur sa ligne suite une superbe tête de Clarisse Le Bihan servie par Marion Torrent.

On ne peut que se demander les raisons de la présence sur le banc des deux flèches de Montpellier : Sofia Jakobsson et Stina Blackstenius, la meilleure buteuse de l’équipe ainsi que l’absence de Virginia Torrécilla au coup d’envoi. Montpellier a présenté une autre tournure dès que ces trois joueuses sont entrées sur le terrain.

On a assisté, sous les caméras de France 4 et d’Eurosport, à une maitrise parisienne qui a le maillot européen « bien » sur les épaules, prêt à jouer « la petite finale » des matches allers comme le disait Eve Perisset au micro de France 4,  contre -mi-décembre- l’Olympique Lyonnais. Cette fois au Groupama stadium quand l’an dernier, à la même époque, le résultat avait été favorable au PSG mais s’était fait au Camp des Loges (1-0, décembre 2016).

De son côté, ontpellier doit se préparer pour son match européen face à Brescia (mercredi, 15 h 00) en espérant que les armes offensives de Montpellier soit plus conséquentes que celles de ce soir.

8è journée D1F : Paris Saint Germain (2-0) Montpellier Hsc. Camp des Loges. Arbitres : Elodie Coppola. Assistants : Tardy Gérard et Faburel Stéphane.

  • Irène Parèdes (20′)
  • Marie-Laure Delie (39′)
  • Marion Torrent (Csc, 71′)
  • Janice Cayman (85′, pénalty)

PSG : Katarzyna Kiedrzynek, Eve Perisset, Emma Berglund, Irene Paredes Hernandez, Ashley Lawrence – Grace Geyoro,  Miraildes ‘Formiga’ Maciel Mota © – kadidiatou Diani, Jennifer Hermoso Fuentes (78′ Shirley Cruz), Marie Antoinette Katoto (84′ Sandy Baltimore) – Marie-Laure Delie (68’Erika Cristiano dos Santos). Coach : Patrice Lair

Non utilisées : Christiane Endler Mutinelli,  – Verónica Boquete Giadans, , .

Prochains matches : Marseille (ext), Bordeaux (dom), Lyon (ext)

Montpellier : Méline Gérard – Marion Torrent, Laura Agard, Linda Sembrant ©, Sakina Karchaoui – Clarisse Le Bihan, Sandie Toletti, Anouk Dekker (79’Virginia Torrecilla Reyes), Katrine Veje (58’Stina Blackstenius)- Janice Cayman,  Valérie Gauvin (67′ Sofia Jakobsson) Coach : Jean-Louis Saez

Non utilisées : Laëtitia Philippe, Marion Romanelli, , 

Prochains matches : Bordeaux (dom), Soyaux (ext), Losc (dom)

source footofeminin pour : Fiche technique Girondins de Bordeaux – PFC et Albi Asptt – Olympique Lyonnais