Girondins de Bordeaux – Paris FC. 

  • Samedi 4 Novembre,
  • 15h00
  • stade JP Delhomme à Blanquefort.
  • Girondins de Bordeaux (4è, 13 pts, 4V, 1N, 2D, 7+, 7-, 0)
  • Paris FC (6è, 10 pts, 3V, 1N, 3D, 16+, 16-, 0)

Les Girondines, pour leur seconde saison en D1F, n’ont jamais perdue à domicile mais le Paris FC a l’habitude de marquer deux buts par match ce qu’elles ont réussi à faire même contre l’OL en étant les seules à avoir fait trembler leur filet.

A ce niveau de score, les bordelaises devront faire un exploit pour l’emporter, n’ayant jamais autant marqué en championnat lors d’un match.

En cas d’attaque parisienne moins fructueuse comme actuellement face à Montpellier (1) et le PSG (0), Bordeaux pourrait confirmer sa quatrième place voire créer un véritable gap (+6) avec les parisiennes. De son côté, si le Paris Fc l’emporte à Blanquefort, elles restent dans les clous de leur objectif : la 4ème place du championnat.

Les deux équipes ont des arguments pour l’emporter
Si on se réfère au match du Paris FC face à Montpellier (1-2) lors de la dernière journée, on ne voit pas les Girondins de Bordeaux inquiéter le Paris FC. En effet, les parisiennes ont montré une solidité défensive qui n’a craqué que sur des faits du sort avec deux buts en 2 minutes (62′, 64′). Ils sont à ranger dans l’anecdote mais surtout dans la qualité spécifique des montpelliéraines, en détente avec Clarisse le Bihan comme sur les centres de Sakina Karchaoui. On ne peut qu’avoir en mémoire l’excellente première mi-temps parisienne avec un bloc excellemment compacte associé à un contre superbement maitrisé par l’équipe et terminé par Gaetane Thiney.

Si on se réfère au parcours des Girondins de Bordeaux qui n’ont perdu « dans un match à opposition » que lors de la 1ère journée face au Losc (3-1), club montant ; alors on restreint la confiance des parisiennes. D’autant que la seconde défaite enregistrée par les joueuses de Jérôme Dauba s’est faite face à l’Olympique Lyonnais, sur le plus petit score des « fenottes » dans ce début de championnat (2-0). On terminera par la mauvaise habitude des parisiennes de se déconcentrer dans la partie, à l’exemple de la remontée de Guingamp (2-2) dans les arrêts de jeu comme les deux buts identiques, en deux minutes, montpelliérains (63′ et 64′).

Les ex-joueuses de Blanquefort sont en pleine confiance. Même avec peu de sélectionnées dans les équipes de France, elles possèdent néanmoins une perle Ali Nadjim Nadjma (23 ans), venue de Grenoble, et qui a un jeu de dribbles qui pourrait faire la différence face à des parisiennes, qui manquent d’un jeu déstabilisant lié à la jeunesse. Le Paris Fc qui possède un jeu d’expérience doit demander plus à ses jeunes, Mathilde Bourdieu, Clara Matéo, pour se sécuriser et réintégrer le Top Four et plus. En effet, Gaetane Thiney (32 ans) est à l’origine de 50% des buts de son équipe.

Un match où chacun à des raisons de l’emporter.

Albi Asptt – Olympique Lyonnais

  • Samedi 4 Novembre,
  • 17h00,
  • Stade Maurice Rigaud à Albi
  • Albi Asptt (8è, 7 pts, 2V, 1N, 4D, +5, -14, -9)
  • Girondins de Bordeaux (1er, 21 pts, 7V, 0N, 0D, +39, -2, +37)

Albi et son originalité ! Théodore Genoux et Patrice Garrigues sont le seul duo de coach du football féminin de l’élite et certainement le seul du football de l’élite amateur. C’est vous dire l’originalité d’Albi Asptt qui en plus, est adhérent à deux fédérations et bien content de l’être. La fff est le monde de l’argent du football professionnel qui a crée la Lfp pour l’organiser et l’Asptt, totalement tournée vers le sociétal. La différence ne s’arrête pas là quand on rappellera que vont s’opposer les deux extrêmes des budgets de la D1F : le plus petit avec Albi (300.000 € environ) et le plus gros avec l’OL (supérieur à 5 millions €).

Albi plein d’originalité face à la machine à gagner de l’OL
Albi, le seul club sans sélectionnée lors des dernières convocations (A, B et U19) des douze clubs de la D1F reçoit avec le sourire l’Olympique Lyonnais. Quatre fois champions d’Europe, onze fois champions de France, cinq fois vainqueur de la Coupe de France. Séries en cours dans les trois compétitions.

Si Albi fait match nul, ce n’est plus un exploit. C’est même une révolution. Si Albi gagne cette rencontre, on a la preuve qu’il existe « une potion magique » à Albi et une troupe « d’irréductibles gauloises » qui connaitront la gloire mondiale, bien plus que lors du passage dans leur rang de l’irlandaise Stéphanie Roche, sélectionnée au plus beau but FIFA 2014 et terminant au second rang derrière James Rodriguez (Real Madrid) mais devant Robin Van Persie (Manchester United) !

Et oui, déjà le nom d’Albi avait sonné sur la planète football. Allez savoir !?

Paris Saint Germain – Montpellier Hsc

  • Samedi 4 Novembre,
  • 21h00,
  • Camp des Loges, Saint Germain en Laye,
  • PSG (2è, 19 pts, 6V, 1N, 0D, 17+, -2, +15)
  • Montpellier Hsc (3è, 18 pts, 6V, 0N, 1D, 28+, 7-, +21)

Le Paris Saint Germain a du mal à scorer (17+). Montpellier (+28) présente une différence de (11+) en sa faveur. En football féminin, le club qui marque le plus est souvent devant celui qui marque le moins.

Le PSG de Patrice Lair devra lutter contre cette statistique. A son avantage, la saison 2017-2018 est celle d’une nouvelle théorie qui se construit autour de l’efficacité défensive.

La défense qui craquera donnera la victoire à l’autre. 

Sur leur parcours, Montpellier est légèrement devant puisque la défaite concédée l’a été face à l’OL. L’ampleur du score subi à domicile (0-5) rééquilibre l’opposition face au PSG qui l’avait emporté la saison dernière au Camp des Loges face au même OL (1-0).

Si on se place au niveau européen, les filles de Jean-Louis Saez, porteur du maillot de la D1F, ont eu du mal face à une équipe russe (Zvezda 2005) en Coupe d’Europe (défaite à la Mosson 0-1) pour se reprendre à l’extérieur (0-2). Pour équilibrer, il était arrivé la même aventure au PSG la saison dernière qui avait perdu largement en Norvège (Lillestrom, 3-1) pour se reprendre à Charlety (4-1). Au final, les parisiennes avaient fait la finale face à l’OL.

Les deux équipes sont potentiellement très proches et les meilleures juges pourraient être les joueuses du Paris FC qui les ont affrontées coup sur coup. Pour deux défaites à domicile. La première sur le score de (0-1) remporté par le PSG et la seconde sur celui de (1-2) remporté par Montpellier.

Voir beaucoup de buts serait une surprise. Ressentir une vraie intensité, certainement une réalité !
Le contenu parisien a été meilleur contre Montpellier et pourtant elles ont perdu. Il faut dire que les montpelliéraines ont des certitudes basées sur des faits. En football féminin, les erreurs défensives font partie du jeu. Si les montpelliéraines savent qu’elles peuvent prendre un but, elles ont intégré qu’elles peuvent tout autant revenir au score et marquer. C’est ce qui les a fait gagner contre le Paris FC. Cela donne du crédit à la confiance montpelliéraine. D’autant qu’elles ont les joueuses pour marquer avec Sofia Jakobsson, Stena Blackstenius, Valérie Gauvin, Janice Cayman, Clarisse Le Bihan, etc… Elles sont même avides de marquer. L’enjeu se trouvant tant pour leur club que pour leurs futures sélections.

Sauf que le PSG peut opposer une superbe ligne défensive. Avec la canadienne Ashley Lawrence que je n’ai jamais vu en difficulté depuis son arrivée en France. Laure Boulleau qui pourrait prendre sa place pour lui permettre de monter d’un cran, au coeur plus que parisien. Eve Perisset qui ne peut que chercher à avoir son billet pour l’EDF, sans comprendre qu’on lui ait retiré sur ses prestations à l’Euro 2017. Laura Georges qui sait mettre la mallette de « Secrétaire Générale » de la fff de côté pour la tenue de joueuse du PSG et de l’EDF. Irène Parèdes à qui on pourrait reprocher son caractère ombrageux mais qui possède des capacités défensives rares et la suèdoise Berglund, titulaire depuis le début de la saison au centre.

Il y a de quoi bloquer la force de Montpellier du côté parisien. La différence pourrait se faire au niveau des gardiennes.

Dans un jeu fermé, la taille et les centres sont des arguments pour gagner. Peut-être que l’on verra des buts de la tête ?!
Méline Gérard qui a réussi en allant à Montpellier pour s’imposer en numéro 1 après trois ans à l’OL comme numéro 2 et qui pourrait titiller Sarah Bouhaddi, à horizon 2019. Et Katarzyna Kiedrzynek, du côté parisien, qui a réussi l’exploit de nous faire écrire un nom polonais sans une faute d’orthographe au nombre de fois où elle a été titulaire au PSG. Vivant ses plus belles aventures de compétitrices avec le maillot parisien.

Ces deux-là sont très proches et pourraient récolter dans cette rencontre un début  de consécration pour la saison 2017-2018.

Devant, il y a du monde à Paris. Ce monde ne donne pas tout ce qu’il devrait donner. Seule Marie-Antoinette Katoto marche sur l’eau avec ses 19 ans et déjà 7 buts en championnat. Pour le reste, l’efficacité offensive est à parfaire. C’est un impératif quand bien même si, sur la maitrise du jeu, Kadidiatou Diani (1), Jennifer Hermoso (0), Véro Boquete (0), Marie-Laure Delie (6) sont indiscutables et indiscutées. La victoire se fait en marquant des buts et il n’y en a pas assez du côté parisien.

La défense montpelliéraine est accrocheuse comme jamais sur les côtés. Sakina Karchaoui et Marion Torrent ne laissent même pas un souffle à leurs adversaires. Elles s’épanouissent au combat. Au centre, Laura Agard et Linda Sembrant maitrisent la lecture du jeu. Cependant, cette défense a aussi des absences avec des côtés montpelliérains, petites en taille face à de grandes attaquantes parisiennes. Cela peut-être une opportunité pour Paris.

Si, comme c’est prévisible, cela bloque des deux côtés. Il faudra passer par le milieu et là, la taille est montpelliéraine comme le nombre de buts marqués (7) quand le milieu parisien est petit et n’a encore marqué aucun but cette saison.

Au final, le match est très serré. Intéressant. Passionnant sur le plan du résultat. Les deux coaches se connaissent. Patrice Lair, consultant à cette époque, a conseillé Montpellier lors de la saison 2015-2016.

Alors Montpellier pour une « RAZZIA » à Paris ? Après le PFC (1-2), le PSG ! ? Ou le Paris Saint Germain pour commencer à endosser le MAILLOT EUROPEEN et taper plus fort à la porte de l’Olympique Lyonnais, en souvenir de la saison dernière (*) ?

William Commegrain lesfeminines.fr

(*) finale coupe de France perdue face à l’OL, finale WCL perdue face à l’OL, et première place de décembre redonnée à l’OL.