Les filles de la D2F en préparation avec l’équipe de France U20

Juste avant le premier match phare du groupe B avec Grenoble, leadeur qui reçoit son second Yzeure (ex pensionnaire de la D1F), il était intéressant de mettre en lumière cette division récemment restructurée qui montre de belles promesses.

Elle est loin l’époque où l’on pouvait dire que l’élite du football féminin se trouvait en D1. Nous en avons l’exemple aujourd’hui, puisque Gilles Eyquem voit comme Corinne Diacre, qui a intégré de nouvelles joueuses, en intégrant beaucoup de joueuses de D2, qui ont un parcours en équipe de France assez remarquable avec pour certaines une finale de l’euro 2017 contre l’Espagne.

En effet, plusieurs joueuses de deuxième division ont été convoquées par Gilles Eyqem en vue d’une présélection en U20 pour préparer la coupe du monde 2018 en Bretagne. Depuis plusieurs années le football féminin a évolué et l’écart que l’on pouvait constater entre la D1F et la D2F s’est restreint avec la constitution de deux groupes là où il y en avait trois. Les meilleures sont restées et ont renforcé le niveau de la D2F quand pour certaines, l’envie de réussir aussi leurs études pour avoir un meilleur avenir va de pair avec une saison en D2F qui est maintenant quasiment devenu impossible au regard du niveau d’exigence et de concurrence en D1F.

On peut constater le nombre de joueuses issue des clubs qui tiennent le haut du tableau, que ce soit dans la poule A, dominé par le FC Metz, ou Grenoble dans la poule B.

Pour ce qui est de la poule A, pas moins de 7 joueuses que voici : MOITREL Pauline, 3 sélect. (Stade de Reims, D2F), FERCOCQ Hélène, 19 sélect. (Stade de Reims, D2F), DECHILLY Pauline, 26 sélect. (FC Metz, D2F), PRETTE Andréa, 14 sélect. (Arras FCF, D2F), GAVORY Christy, 28 sélect. (FC Metz, D2F), OULD BRAHAM Amira, 13 sélect. (VGA Saint-Maur, D2F), KARADJOV Catherine, 16 sélect. (ESOF La Roche-sur-Yon, D2F).

En ce qui concerne la poule B il y a 8 joueuses : CHAVAS Mylène, 27 sélect. (AS Saint-Étienne, D2F), DIGONNET Coralie, 1ere sélect. (AS Saint-Étienne, D2F), PÉCHARMAN Camille, 6 sélect. (Toulouse FC, D2F), GALERA Sarah, 18 sélect. (Toulouse FC, D2F), PAU Doriane, 2 sélect. (Toulouse FC, D2F), PIGA Julie, 28 sélect. (Grenoble Foot 38, D2F), BOUTALEB Inès, 14 sélect. (Grenoble Foot38, D2F), CASSAGNE Léa, (Angers, D2F).

Pour la plupart les sélections se sont enchainées durant leur jeunesse d’U16 à U19, les voici maintenant en U20. Ce sont des joueuses souvent sélectionnées ensemble et qui ne ressentiront pas le décalage avec celles qui sont dans des clubs de D1F, plus souvent à la recherche de temps de jeu qu’elles et ne se renforçant principalement qu’avec la qualité de l’opposition dans les entraînements.

Julie Piga, 20 ans, avec ses 28 sélections fait office d’ancienne ! Elle a bien voulu nous restituer l’élément détonateur des victoires des Bleues chez les jeunes avant de se concentrer sur cette 1ère place de Grenoble qu’il faudra défendre face à Yzeure. Un bon début de saison qui pourrait finir par une saison de rêve, avec une montée en D1F et un titre Mondial en poche.

LES FEMININES : Comment êtes vous suivi ? Et comment accompagnez-vous les nouvelles sélectionnées ?

JULIE PIGA : « Les sélectionneurs regardent beaucoup ce qu’on fait en club car la majorité du temps nous sommes en club et c’est là qu’on progresse. Après dans l’année, il y a plusieurs stages qui leur permettent de nous voir de plus près et de se faire une idée sur nous et ça depuis La sélection U16 a aujourd’hui en U20.

Notre force en 2017 : une très bonne ambiance et la volonté commune de ne rien vouloir lâcher »
Chez les jeunes, la sélection peut beaucoup varier. On essaye de créer une bonne ambiance dans le groupe et que tout le monde soit tourné vers le même objectif, qui est cette année la Coupe du Monde 2018. Après quand des nouvelles joueuses intègrent l’équipe, je leur conseille une seule chose : c’est de ne pas stresser et de se lâcher sur le terrain pour montrer le meilleur d’elle même. Cet été pour l’Euro en Irlande du Nord, il y avait une super ambiance de groupe et une solidarité sur le terrain. C’était notre force, on ne voulait rien lâcher ».

Cela montre bien que les filles s’entendent parfaitement et que les nouvelles comme Coralie Digonnet, qui vient tout juste d’être appelé pour la première fois, ne va pas se sentir seule. »

A ce sujet nous avons recueilli sa réaction à l’annonce de sa sélection

LES FEMININES : Quelle réaction avez-vous eu lors de votre sélection ?

CORALIE DIGONNET : « J’ai été super contente, je n’y croyais pas forcément j’ai mis un moment à m’y faire, mais c’est une grande fierté ». Une chose est certaine c’est que cette Coupe du monde 2018, en France, devrait nous donner du spectacle car les joueuses auront à cœur de porter haut et fort les couleurs de la France ».

On le voit, les Equipes de France de jeunes sont totalement dans la mobilisation collective vers un objectif commun avec la chance et la qualité de pouvoir postuler au titre mondial après avoir fait une médaille de bronze en 2014, une autre d’argent en 2016 !

Jouer en D2F et soulever la Coupe du Monde 2018, c’est un rêve quasiment possible que les jeunes filles appelées peuvent rendre possible !

Difficile de faire mieux comme motivation.

Raphaël Gomez avec William Commegrain lesfeminines.fr