Après le score déroutant subi par le Paris FC (9-2) face à l’Olympique Lyonnais, peut-on dire qu’une journée est établie d’avance ? Alors, honneur aux clubs en difficulté sur cette D1F après leurs trois premières journées.

Soyaux-Charente – Fc Fleury 91. Attention à l’extra-time !

Soyaux et son mental d’acier. Le FC Fleury 91 qui a réussi à construire une équipe compétitive en début de saison avec une aide départementale de 18.000 € quand son voisin, à 7 kms, recevait un peu plus de 200.000 € de l’Essonne, en portant pourtant le maillot du Paris FC va se déplacer à Soyaux-Charente qui sur ses trois premiers matches, à su s’imposer malgré une adversité conséquente (PSG, Losc, Albi) en mettant deux buts, vainqueur (Albi) ou égalisateur (PSG) dans les arrêts de jeu (92 et 94′) et par sa capitaine Tandia Siga, milieue récupérateur quasiment meilleure buteuse de son club.

Le FC Fleury ne vient pas la fleur au fusil en D1F. Son président se battant « bec et ongles » pour annuler cette inégalité financière forte entre les deux clubs essonnien et comptant sur la présence de la talentueuse Salma Amani (ex-Guingamp), auteur d’un triplé la saison dernière face à l’OM et réacteur de la remontada historique sur le plan féminin au Camp des Loges face au PSG (3-3). Elle pourrait donner des ailes à l’ex-guingampaise Gignoux Maryne, excellente l’an dernier, mais qui prend trop de buts cette saison (14 buts). La performance de Fleury dépendra certainement de la performance de ces deux joueuses.

Ce match est important pour l’avenir du club. Une victoire et la table des discussions départementale ne peut que s’ouvrir. Une défaite et il faudra des arguments de qualité pour lutter contre l’Histoire, certes passée, mais réelle et présente de l’ex-Juvisy.

dimanche 15h00

Losc – Albi Asptt. Un plat avec ou sans piment ?

Le Losc avec des joueuses de D1F sans piment. On attendait un autre Losc au Camp des Loges et on a vu une équipe qui ne peut avoir la certitude du maintien en D1F si elle ne produit pas des matches de meilleure qualité. Au-délà de la différence de niveau, les lilloises ont perdu bien trop de ballons et heureusement que l’excellente internationale belge Coryn Jana était là pour donner du piment au rouge lillois qui en manquait de trop.

Albi avec des jeunes joueuses U19, pleines d’allant. Albi est dans une autre configuration. Certainement le pari le plus osé de la D1F avec un duo d’entraîneurs et des joueuses jeunes recrutées. Cependant, mentalement, Albi perd de plus en plus sur un rien qui pourrait finir par ne plus exister pour se concrétiser par une victoire. C’est l’enjeu de ce match. Se rendre compte que toutes les rencontres ne se termineront pas par un (0-1) à la 94′.

Ces deux rencontres des clubs de D1F classés 11 (Albi) et 12è (Fleury) sont autant importants pour eux que pour la valeur « sportive » du championnat, en ne montrant pas à l’avance qu’ils pourraient être des prétendantes trop marqués à la prochaine descente en D2F. L’aventure de l’OM (relégable en novembre, quatrième à la fin de saison) et des Girondins de Bordeaux (sauvé lors de l’ultime journée) de la saison dernière n’ayant pas assez de jurisprudence pour en faire une règle.

Samedi 19h00

Montpellier Hsc – Olympique Lyonnais : non pas qui va s’imposer, mais qui va défaillir ?

Faisant partie d’un triplex de rencontres diffusées en exclusivité sur Eurosport 2, le match phare de cette journée de championnat est un vrai test pour les deux clubs. Leur dernière rencontre amicale remonte au récent tournoi amical de fin Août à Toulouse et, si en championnat, Montpellier est bien un challenger n’ayant jamais réussi récemment à l’emporter face à l’OL, son parcours fin 2017 et son début de saison 2018 lui laisse la légitimité dans tous ses espoirs : n’ayant aucune défaite au compteur.

L’atout gagnant de Montpellier cette saison vient du ciel. Il s’appelle « Loulou » Nicollin. Chaque joueuse du Mhsc porte dans son coeur son envie de reconnaissance envers le Président brutalement décédé, un jour de repas familial lors d’une fête familiale. Tous ces mots sont les ciments d’une émotion et d’une motivation. De plus, elles sont en pleine expression positive en se rendant compte qu’elles mettent de « plus en plus » d’accent dans les réunions de l’Equipe de France féminine. Enfin, avec une championne d’Europe dans leurs rangs et une vice-championne d’Europe, elles ont l’esprit qui ont fait la gagne dans un Euro tactique à souhait.

L’Olympique Lyonnais est un étalon-Or dans le football féminin. Constitué de nombreuses internationales françaises, elles y sont comme dans un refuge après les déconvenues en compétitions officielles depuis fin 2013 sous le maillot bleu. Trop nombreuses et trop répétitives pour qu’elles soient gommées par les mots de la raison. Le maillot « du Président Aulas », bardé de titres nationaux et européens, est devenu un étendard et aucune ne le laissera être pris dans les mains d’un autre club français.

Leur Président leur a bien montré la voir après que le PSG ait pris la première place en décembre 2016. L’équipe a renouvelé l’exploit en marquant neuf buts au Paris FC pour reprendre le leadership du championnat à Montpellier qui le lui avait retiré lors de la troisième journée. Et si les touches auraient une incidence sur le classement, alors les lyonnaises se battraient pour avoir le meilleur résultat.

Voilà, c’est dans ces deux hémisphères que les joueuses des deux camps « stars » et futures « stars » vont s’affronter. Chacune faisant partie d’un des deux camps. Celui de la vitesse avec le TGV Montpellier et celui du Roc avec la force lyonnaise qui voit le retour de Wendie Renard.

Cela ne devrait pas être : « qui va s’imposer? ». A ce stade de compétition et de combat, plutôt : « qui va défaillir ? »

Sur Eurosport2. Samedi 14h30. 

Guingamp – Paris Saint Germain : une envie de France !

Patrice Lair a une journée de championnat de plus pour convaincre le PSG de laisser les féminines jouer au Camp des Loges. Il se peut que le match entre Montpellier et l’Olympique Lyonnais lui donne des arguments supplémentaires. Il faudrait pour cela que les parisiennes l’emportent à Guingamp.

Le niveau de jeu pratiqué face au Losc montre qu’elles possèdent une marge de manoeuvre réelle face aux autres clubs et que sa finale de Ligue des Champions 2017 n’a pas été usurpée. Il faut juste que les joueuses le pratique au quotidien et pour cela, une des motivations « induites » est certainement une convocation dans les équipes de France, avec à l’horizon 2018 (U20) et 2019.

Guingamp se trouve dans le même camp. L’envie d’être convoquée, récemment remise au goût de la réalité avec Léa Le Garrec, Charlotte Lorgeré et Solène Durand. C’est contre cela que le PSG va devoir lutter. Les ingrédients de la potion magique bretonne ne sont plus seulement ceux du terrain, avec en mémoire le (3-3) du Camp des Loges. Ils sont dans la performance individuelle des joueuses.

Second match sur Eurosport2. Samedi à 14h30. 

Girondins de Bordeaux – Olympique de Marseille : sous les yeux de Corinne Diacre.

Cette rencontre avait été la première rencontre du championnat de France de la saison dernière à avoir été télévisée. Elle avait enchanté ceux qui l’avait suivi et donné le plus beau but de la saison à une bicyclette de Juliette Loumagne donnant au commentateur d’Eurosport, un goût de « GOOOAAAAALLLLLLLLL » à la mode sud-américaine.

L’OM est moins fringant que la saison dernière et travaille pour avoir une moyenne « haute » dans ce championnat afin de ne pas connaître la ligne rouge des 11è et 12è place dont on sait qui pourrait en être les détenteurs. Les Girondins de Bordeaux ont quitté la 11è place lors du dernier match de championnat, sur un but égalisateur d’Emelyne Laurent. Excellente dans les duels face aux gardiennes. Mais depuis, passée sous les couleurs de l’OL.

Sous les yeux de Corinne Diacre, les deux équipes avec une très grande majorité de françaises passent un examen oral qui, ne peut être que dans leurs têtes, après la politique d’ouverture de la nouvelle sélectionneuse (1er Septembre 2017). Cela va avoir une incidence dans le cours de la rencontre et, au jeu du score serré, les deux équipes ont montré des qualités. Marseille avec un 0-0 face à Guingamp et un 2-1 contre le PFC à l’extérieur. Bordeaux, avec un 0-1 à Fleury.

Le Coq français ne sera pas loin du résultat.

Troisième match sur Eurosport2. Samedi à 14h30. 

Paris FC – Rodez : faire comme les professionnels masculins ?

Les deux clubs montants « flambent » dans leur milieu professionnel. Le Paris FC avec une équipe de CFA pointe à la quatrième place de la Ligue 2, à égalité de points avec le second et le troisième. Rodez, dans l’ex-National, est 5ème avec deux journées en moins et pourrait déjà prendre la première place, Samedi à 15heures, en cas de victoire face à Lyon-Duchères.

Pour leur section féminine, cela va moins bien.

Le Paris FC a pris de pleine face la tornade lyonnaise (9-2) à la recherche de la première place sans pouvoir s’y opposer ce qui est bien plus gênant alors que Rodez, avec un calendrier démentiel (OL, PSG, PFC, Montpellier) a réussi à prendre le seul point qui lui était possible de prendre en faisant match nul contre Guingamp.

C’est la valeur de ce nul qui donnera la réponse de cette rencontre. Pourront-elles renouveler leur performance face à un Paris Fc qui va perdre au fil de l’eau, ses sélectionnées en équipe de France dès lors que la porte s’ouvre à d’autres et si les résultats ne sont pas meilleurs.

C’est l’enjeu des essonniennes pour cette saison. Cela passe par donner une couleur à la défaite lyonnaise. Celle de l’anecdote ou bien celle de l’interrogation.

Dimanche 15h00

William Commegrain lesfeminines.fr