Les Bleues. France-Chili sera une date importante pour Corinne Diacre, la sélectionneuse de l’équipe de France féminine de football, engagée à compter du 1er Septembre pour l’objectif de la Coupe du Monde 2019 en France dans le cadre d’un contrat de quatre ans, portant la collaboration avec la fff jusqu’en 2021.

Corinne Diacre cherche à créer un nouveau groupe pour une nouvelle histoire.

Tout le monde a été surpris de sa première sélection avec un nombre incroyable de nouvelles joueuses sans sélection Solene Durand (EA Guingamp), Hawa Cissoko (OM), Théa Grébobal (Paris FC), Léa Le Garrec (EA Guingamp), Marion Torrent (Montpellier Hsc) ; venant de quasiment tous les clubs de D1F (OL, PSG, Montpellier, Paris FC, EA Guingamp, OM, Losc), d’une moyenne d’âge se situant entre 19 et 24 ans, encadrées par quelques joueuses d’expérience (Sarah Bouhaddi, Wendie Renard, Laura Georges, Amandine Henry, Elise Bussaglia, Eugènie Le Sommer) ; cherchant à créer un nouveau groupe et une nouvelle histoire, tournée vers des jeunes joueuses qui ont apporté des titres au maillot Bleue de l’Equipe de France (Championne du monde U17, Championne d’Europe U19, Vice-championne du monde U20).

Lorsque Charlotte Lorgeré (EA Guingamp) et Ines Jaurena (Paris FC) ont été forfaits, Corinne Diacre est restée sur son credo de faire appel à des jeunes pour ces deux premiers matches de son nouveau mandat. Eve Perisset (PSG) et Léa le Garrec (EA Guingamp) sont venues en substitution.

Les équipes du Top Ten en transition.

Les USA de Jill Ellis (dernière du ShebelievesCup 2017), dans une proportion moindre, se disent en transition. L’Allemagne de Steffi Jones a accepté de perdre l’Euro (1/4 de finale) en 2017, qu’elle avait remporté depuis plus de 20 ans, pour les mêmes raisons. Et l’Espagne a mis de côté les glorieuses anciennes comme Véro Boquete pour construire un nouveau groupe. Le Japon a déjà organisé sa mue après sa non-qualification aux JO de Rio en 2016.

Seul l’Angleterre reste sur ses bases et la Suède commence à introduire de nouvelles joueuses après la fin du mandat de la célèbre Pia Sundhage quand l’Australie surfe sur ses joueuses en pleine expression. Il reste la Norvège, qui après un Euro catastrophique, cherche ses marques : entre nouvelle tactique sans nouvelle joueuse significative. Tout cela fait le bonheur des nouvelles nations comme le Danemark et les Pays-Bas qui arrivent à maturité.

Corinne Diacre doit travailler pour que 2019 n’arrive pas trop tôt.

Une coach qui semble s’éclater dans ce rôle.

Les photos communiquées par la fédération montre à quel point l’ex-coach de Clermont « s’éclate » dans son travail à Clairefontaine auprès des féminines. On a le sentiment qu’elle retrouve des sensations qu’elles ne voulaient pas communiquer avec les joueurs de Ligue 2. Qu’elle se trouve dans son monde. 

Compte tenu de cela, ce n’est pas avec deux matches qu’elle va revenir sur sa décision de créer un nouveau groupe.

Le staff de l'equipe de France. Le staff technique tricolore : Anthony Grech-Angelini (préparateur physique), Philippe Joly, entraîneur adjoint, Corinne Diacre (sélectionneure), Michel Ettorre (entraîneur des gardiennes de but). crédit fff.fr. lesfeminines.fr

Le staff de l’equipe de France. Le staff technique tricolore : Anthony Grech-Angelini (préparateur physique), Philippe Joly, entraîneur adjoint, Corinne Diacre (sélectionneure), Michel Ettorre (entraîneur des gardiennes de but). crédit fff.fr. lesfeminines.fr

Quel que soit le résultat des deux rencontres qui pourraient s’annoncer très difficiles compte tenu que l’opposition, le Chili le 15 septembre à Caen comme l’Espagne, le 18 à Calais ont les moyens de s’opposer à un jeu français qui va, obligatoirement, devoir trouver ses marques ; on a le sentiment de l’extérieur que la sélectionneuse est partie avec un nouveau groupe et qu’elle est convaincue que c’est la bonne solution.

Si c’est le cas, alors normalement, au cours de ces deux matches amicaux, les vingt deux joueuses de l’Equipe de France (Perle Morroni a déclaré forfait) devraient avoir du temps de jeu.

Ce sera un grand moment pour certaines d’entre-elles. Après, il faudra confirmer pour celles qui réussiront ; et cela, les anciennes de l’EDF (Ol, PSG et Paris FC) pourront toutes affirmer que c’est le plus difficile. Y arriver est une véritable performance.

William Commegrain lesfeminines.fr

Les Bleues pour ces deux matches face au Chili et l’Espagne. Toutes devraient avoir du temps de jeu.

  • Gardiennes : Sarah Bouhaddi (OL), Méline Gérard (Montpellier), Solène Durand (Guingamp).
  • Défense : Hawa Cissoko (OM), Théa Grébobal (Paris FC), Charlotte Lorgère (Guingamp) remplacée par Eve Perisset (PSG), Sakina Karchaoui (Montpellier), Griedge M’Bock (OL), Wendie Renard (OL), Marion Torrent (Montpellier), Laura Georges (PSG).
  • Milieu : Elise Bussaglia (Barcelone), Sandie Toletti (Montpellier), Camille Catala (Paris FC), Grace Geyoro (PSG), Amandine Henry (Portland), Ines Jaurena (PFC) remplacée par Eva Le Garrec (EA Guingamp).
  • En attaque : Viviane Asseyi (OM), Kadidiatou Diani (PSG), Valérie Gauvin (Montpellier), Eugènie Le Sommer (OL), Perle Morroni (PSG) forfait, Ouleymata Sarr (Lille).