GF38. Nous avons rencontré Mr Felipe Da Fonseca, qui a bien voulu nous accorder une petite interview pour « les Féminines » sur ses fonctions de responsable de la section féminines du GF38.

Felipe est grenoblois de pure souche et un ancien joueur de l’agglomération à Norcap. De part son métier, il a été amené à quitter la région et le pays (Chine-Shanghai) et le voici de retour à Grenoble. Il est gérant d’une entreprise d’intérim et responsable de la section féminine du GF38, depuis que le GMC2F a rejoint le GF38 (2 ans). Auparavant au GMC2F, il faisait partie du conseil administration du bureau.

A 44 ans, il nous dévoile la raison de son choix  » La raison pour laquelle je me retrouve dans ce projet aujourd’hui, c’est qu’en adhérent à une association, j’ai pu bénéficier de tout le travail des bénévoles et coaches qui viennent tous les weekends. J’ai voulu rendre la même chose à mon tour. Le foot féminin est un  sport qui  a un développement intéressant et le construire autour des filles, j’y travaille tous les jours sans que ce soit toujours évident ».

Lesféminines.fr En tant que président vous attendez des résultats, quels sont vos objectifs et ceux que vous avez fixé à Nicolas Bach ?

Felipe Da Fonseca. Mes objectifs sont simples : c’est de faire en sorte que le foot féminin se développe sur l agglomération grenobloise. C’est la raison pour laquelle nous avons rejoint le GF38. C’est une des raisons, et la principale, d’avoir rejoint cette  structure là, qui est la structure la plus importante en terme d’apparence, en terme de visibilité sur l’agglomération grenobloise ».

« Les objectifs qu’on a fixé aux différentes équipes c’est de porter haut les couleurs du GF38 dans les différents championnats dans lesquels elles sont engagées. Bien évidemment c’est d’être dans les places les plus élevées mais surtout en gardant la philosophie qui est d’une certaine éthique, un  certain comportement et certaines valeurs qu’on souhaite montrer en exemple, tout ça dans la convivialité. Ensuite pour ce qui est de l’équipe première D2F et auprès de Nicolas Bach, c’est de construire une équipe la plus compétitive possible pour  jouer les premiers rôles, si possible l’accession à la D1.

On a aussi rejoint le GF38 parce que nous nous sommes aperçu que nous avions besoin de soutien plus fort pour y accéder. Maintenant avec le mercato qui vient de s’achever, on se rend compte que le foot féminin se professionnalise de plus en plus. Qu’il y a de plus en plus de club pro dans la course et en tant que budget c’est assez exponentiel. Ca ne l’est pas chez nous par contre, le GF38 est un ancien club professionnel, aujourd’hui il ne l’est plus. Les gens pensent au sein de l’agglomération que le GF a beaucoup de moyens mais ce n’est pas vrai. Aujourd’hui nous n’avons pas de gros moyens. Seulement dans le foot féminin, c’est encore plus délicat.  Les recettes sont nettement moindres que dans le foot masculin et on est encore dans un sport de développement et qui dit développement dit moyen moins conséquent ».

Lesfeminines.fr Sachant que dans 2 ans, il y aura la Coupe du monde en France, avec à l’appui de matches au Stade des Alpes, comment envisagez-vous cette possibilité avec une montée en D1F ?

Felipe Da Fonseca. Tout à fait. La montée, je ne vais pas le cacher, on y pense tous, néanmoins ce n’est pas une obligation cette année. C’est-à-dire qu’on n’est pas dans l’obligation de monter en D1, car c’est dans les objectifs qu’on s’était donné sur 3 ans. La saison dernière nous avons fini troisième et on s’est dit que finalement, on aurait pu avec quelques ingrédients supplémentaires être à la place de Val d’Orge.

Aujourd’hui on a construit une équipe qui se veut la plus compétitive possible, … avec les moyens que l’on a. Dans le foot féminin les moyens deviennent de plus en plus importants. Cette année dans la poule il y a l’AS Saint-Étienne, il ne faut pas l’oublier en termes de moyens et il s’agit d’un budget 3 à 4 fois le nôtre alors aujourd’hui il n’y a pas mal de choses qui ont progressé au niveau du club et au niveau des conditions de l’équipe première féminine.  

Il y a des lacunes. Tout n’est pas parfait, aujourd’hui de se dire on monte cette année, ce serait se mettre une pression pour rien.  Le plus haut possible et pourquoi pas, chercher les résultats pour la deuxième voir premier place. Si on n’est pas premier, ça ne sera pas une catastrophe au vu de la Coupe du Monde à Grenoble dans 2 ans. C’est sûr nous aimerions bien être en D1 mais pas à n’importe quel prix. Il faut des pouvoirs publics qui pourraient aller dans le même sens, en voulant que Grenoble soit une ville haute pour cet événement. Moi,  le constat que je fais aujourd’hui, c’est pour avoir un terrain de match à domicile, qui soit toujours le même dans de bonnes conditions, une pelouse correcte,  avec un lieu qui puisse accueillir du public dans une tribune et bien on en a pas à Grenoble,  et ça pour moi c’est une des conditions qui permet à un club d’accéder à un niveau supérieur ».

Au niveau du club est-ce qu’il va y avoir du changement au niveau des équipementiers ou une nouvelle tenue pour les joueuses ?

Cette année le club, d’une volonté global, a décidé de changer d’équipementier .Donc on est passé de Kappa à Nike, au sein du GF38, ce qui dit nouvelle tenue, nouveau maillot dont la présentation se fera au moment de la photo officielle ».

Raphael Gomez lesféminines.fr