EURO, 24 ans l’âge de cet Euro. Demi-finales en direct sur France TV et Eurosport. DANEMARK – AUTRICHE (18h00) et PAYS-BAS – ANGLETERRE (20h45). Lorsque l’Equipe de France explose en 2011 à la Coupe du Monde et produit la même qualité de jeu en 2012, les Gaetane Thiney (25), Louisa Necib, Laura Georges (26), Sarah Bouhaddi (24), Marie-Laure Delie (23), Elodie Thomis (24), Camille Abily (26) et Elise Bussaglia (25) ont entre 23 et 26 ans. Eugènie Le Sommer n’a que 22 ans en 2011. Elles domineront le monde du football international pendant quatre bonnes années, avec des hauts et des bas dont on connait le détail (sans médaille) mais au quelle on ne peut retirer la primeur du meilleur niveau mondial.

A voir les quatre équipes qualifiées pour les demi-finales européennes, on peut observer, qu’à l’exception de l’Angleterre qui a une moyenne d’âge supérieure à 28 ans ; les Pays-Bas (24,60), le Danemark (24,82) et surtout l’Autriche (moyenne de 23 ans) présentent une liste de 23 très jeunes joueuses.

Cela peut être la signature de cette approche qu’on retrouve dans ces trois équipes. Un jeu direct, sans arrière pensée. Se fichant du passé de leur maillot, sans regard sur l’avenir et totalement versé, avec enthousiasme et mobilisation collective, sur le plaisir du présent.

Les néerlandaises Lieke Martens (24 ans), Shanice Van de Sanden (24 ans) et Vivianne Miedema (21 ans) sont totalement dans cette approche. Insouciantes. Vivant du moment, jouant comme elles sont, avec la seule préoccupation de bien faire ce qu’elles doivent faire, pour donner le meilleur ballon aux autres. A cet âge, elles le font rapidement et instinctivement.

Pernille Harder (24 ans) est le moteur nucléaire du Danemark, poussée par les mêmes identités que les Oranje de 2017. Elle explose plus au sein de l’effectif danois car elle est entourée de joueuses plus âgées. Le Danemark possèdant moins de jeunes joueuses explosives comme les Pays-bas. Autour d’elle se trouve Veje (26 ans), Troelsgaard (28 ans), qui sont d’ailleurs des joueuses à avoir raté des occasions incroyables. Veje, contre l’Allemagne en quart de finale. Troelsgaard face aux Pays-Bas lors du match d’ouverture. Dans cette équipe danoise, je trouve que Boye (défenseure centrale, 26 ans), sans éclat mais avec toujours la présence idéale et déterminée, ferait du bien à n’importe quelle défense de la D1 féminine française.

Ne parlons même pas de la jeunesse autrichienne ! L’Autriche a une moyenne d’âge exceptionnelle, légèrement supérieure à 23 ans. Incroyable, en demi-finale européenne avec la 24è place FIFA.

Alors, je souris quand il m’arrive de lire des articles qui parlent d’organisation de jeu. De construction. Pourquoi pas, mais quand même ! Avec en demi-finale, la 12è FIFA (Pays-Bas), 15è avec le Danemark et 24è avec l’Autriche ; cet Euro, c’est pour l’instant, un coup de pied au ..l ou aux fesses aux habitudes.

Ces jeunes ont trouvé la folie qui leur convient. « Leurs rêves », chacune avec des armes qui leur sont propres. Peu importe le passé, peu importe l’avenir.  Peu importe les erreurs. Elles sont totalement dans le présent, au combat de ce qu’elles font, à un rêve auquel elles croient toutes, qu’elles défendent contre un adversaire qui veut leur prendre et dont elles savent, avec leur jeunesse, que le plus important n’est pas de ne pas le perdre, mais qu’il est de le gagner.

Cela donne des matches où, jusqu’au dernier instant, tout est possible. Il va falloir que l’Angleterre mette le pied, « bien là où il faut », pour passer avec une moyenne supérieure à 28 ans.

24 ans. L’âge de cet Euro.

William Commegrain lesfeminines.fr