En direct sur W9, un parfum de France-Allemagne.

Dimanche 25 Juin. 20h30. Prague. L’équipe de France, classée troisième mondiale, va rencontrer ce soir, en finale européenne à l’O2 Arena de Prague, l’Espagne seconde mondiale et deux fois championne d’Europe. Il y a comme une similitude avec les France-Allemagne féminin. Même classement mondial et même histoire passionnée entre les deux nations.

La France, challengée par les grecques, s’impose en favori sur la fin du match.

Le basket est un jeu pour que le coeur et l’émotion s’activent ensemble. Les joueuses ont leurs parties avec des tirs à 2 ou 3 points mais le coaching est fondamental, fait de choix du moment où toute une équipe est concernée, apportant sa taille et son impact qui font, notamment en basket féminin, que toutes les possessions ne sont pas gagnantes.

Cette marge d’erreurs permet à des équipes de remonter et sur une finale où les niveaux sont homogènes, rien ne permet de dire à l’avance qui va l’emporter, sauf que les points s’engrangent alors qu’au football, les buts peuvent se faire attendre.

Dans cette demi-finale, bien que le score final soit large (77-55) pour les françaises, les grecques ont toujours été à deux doigts de pouvoir postuler à mener au score, en recollant à chaque pause, malgré quelques fois une nette avance française.

La France favori, avait dans sa besace, une victoire en phase de groupe (70-63) contre les Hellènes (20è mondial) mais la volonté du challenger grecque a fait plus d’une fois douter les commentateurs, constatant la qualité défensive des filles du Pyrée et l’inefficacité offensive des joueuses françaises. A ce jeu, les grecques grappillaient les points de telle manière que, parties d’une différence de dix points, elles sont arrivées à une égalité dans la dernière minute du troisième quart temps (47-47).

Le score a basculé avec une faute technique décidée par l’arbitrage qui comme un pénalty, permet de prendre un bel avantage avec trois lancers francs à tirer et la possession ensuite. Les françaises, avec l’expérience bondirent sur l’occasion et dans la minute suivante, finirent cette troisième période avec un +5 qui valait de l’OR.

Cinq minutes plus tard, dans la quatrième période, le score s’était envolé pour les bleues avec un +10 qui s’est vite transformé en +20. Les grecques, sans réserve de banc, ont craqué sur la durée quand le banc français, mixé entre jeunes et joueuses d’expérience, a pris les couleurs françaises et son Histoire dans son âme, pour, à la manière d’une équipe allemande ballotée, utiliser dix minutes pour faire une différence qui laissera sur place, l’adversaire valeureux du soir.

Les jeunes françaises ont montré qu’elles avaient aussi envie de prendre l’héritage.

Après l’argent de 2013 et 2015, finir sur un titre en 2017 pour la France.

Les françaises, championnes d’Europe en 2001 et 2009 essayeront de confirmer la différence arithmétique (championne d’Europe tous les huit ans) que lui propose l’Histoire (2001-2009-2017) pour prendre un troisième titre face à l’Espagne, sacrée Championne d’Europe en 2013 contre les Bleues.

Dans ce leadership européen, la bande à Céline Dumerc (34 ans, 261 sélections, record français hommes et femmes confondues) et Gaëlle Skrela (83 sélections, 34 ans) qui joueront leur dernière compétition sur ce match voudront une belle à la hauteur de la revanche prise en 2015, avec l’Argent européen pour les Bleues quand l’Espagne récolta le Bronze.

L’épouvantail Serbe passé, défaite en 2015 (titre européen) et 2016 (bronze olympique) ; la France (3è mondial) regarde l’Espagne (deuxième mondial) comme un concurrent jouable.

De son côté, L’Espagne est favori avec sa dernière médaille d’Argent aux JO de Rio (2016) mais a un peu de pression pour avoir perdu en poule contre la République Tchèque (67-63), classée pourtant dernière de la compétition quand la France a réalisé un parcours parfait avec cinq victoires sur cinq matches.

Une belle est donc à l’affiche entre ces deux nations qui permettra à l’une de prendre un troisième titre européen. Couleurs qui sont symboliques de la force du basket européen (Top 3 mondial) ; fédération se disputant toutes les deux, la suprématie européenne et mondiale avec le même classement, tant chez les hommes que chez les femmes.

William Commegrain lesfeminines.fr

  • France : Argent aux JO en 2012. Championne d’Europe en 2001 et 2009. Vice-championne d’Europe en 1970, 1993, 1999, 2013, 2015. Bronze en 2011.
  • Espagne : Argent aux JO en 2016. Championne d’Europe en 1993 et 2013. Vice-Championne en 2007. Bronze en 2001, 2003, 2005, 2009 et 2015.