L’Olympique Lyonnais a connu une fin de saison mouvementée. D’un côté, Gérard Prêcheur, technicien qui réussit une performance incroyable en gagnant huit titres sur neuf, ce que personne n’avait fait en trois ans.  Pour un homme qui voulait se tester sur le terrain après avoir pratiqué la formation féminine, au plus haut niveau, à Clairefontaine ; c’est très correct pour rester Alsacien dans le texte à l’image de Gérard Prêcheur qui a tout d’un Arsène Wenger.

Un projet ambitieux qui élimine le moindre doute

De l’autre côté, un Président, Jean-Michel Aulas qui voit dans ses filles, ses propres filles et pour lesquelles il aspire à un projet incroyable : « écrire l’Histoire comme celle du Real de Madrid, au féminin ».

Tout les a réuni et pour leur première année de collaboration, on ne pouvait décrire leur relation que, comme angélique, avec même de la part du Président Aulas, la protection qu’il donne à ses joueurs et couleurs, quand le PSG de Farid Bensiti venait de gagner leur qualification pour les quarts de finale de la Women Champion’s League 2015, en battant l’OL (0-1) à Gerland.

Cela faisait quand même la seconde fois de suite que le parcours européen de l’Olympique Lyonnais était arrêté, après celui de Patrice Lair en 2014 face au même club et au même coach. Pas un mot plus que l’autre.

C’est d’ailleurs sur une superbe initiative tactique de Gérard Prêcheur que l’Olympique Lyonnais l’emportera face à Wolfsburg (finale de la WCL 2016), en mettant très haut Pauline Bremer et demandant à Amandine Henry de descendre à droite.

Une fin de contrat mouvementée

Et là, en fin de contrat, voilà que le deuxième semestre – un peu à la manière d’un professeur et d’un proviseur -, chacun dans son domaine, et alors que les résultats ont été extraordinaires avec deux triplés consécutifs (2016, 2017), ce qui pour les deux hommes étaient historiques ; les voilà qui montent de « mots en mots », de « situations en situations », vers une tension incompréhensible au quelle deux caractères « adeptes de statuts » les emportaient vers l’idée « d’une opposition sans fin ».

Chacun trouvant dans la réponse de l’autre, une raison de s’y opposer. Et au milieu l’Equipe qui faisait office de « greffier en Chef ». Soit disant appelé par l’un, répondant à l’autre.

Le dernier mot a été donné par l’OL dans un communiqué ici.

Que restera-t-il de tout cela dans quelques années ?

Deux hommes qui ont fait avancer l’Olympique Lyonnais.

Un club qui peut prétendre à devenir le premier club à avoir cinq titres européens et le premier à pouvoir faire une série de trois, après être celui qui a fait le plus de finales européennes consécutives.

Et s’ils se retrouvent et se regardent. Chacun pensera plus ou moins, en son for intérieur. « Sans MOI, cela ne se serait pas fait ». Défendant ainsi ses couleurs.

Mais un jour viendra, où tout cela se transformera et ils diront : « SANS NOUS, cela ne se serait pas fait. » Sans avoir besoin d’aller plus loin. Oubliant la douleur des mots. Comme tous les douleurs qui ne sont pas mortelles. Souvent, avec le temps et les autres vies que la Vie propose, elles se referment.

Belle performance. Moi qui ait tant espéré, écrit depuis six ans, imaginé, surévalué, qu’un club de la région parisienne arrive à gagner ces Dieux et Déesses du football féminin. Le PSG n’en a pas été loin. Même très près en finale européenne qu’elle aurait pu remporter d’un but à zéro.

Mais deux triplés en deux ans. C’est une belle performance et parmi cette performance, je voudrais souligner la victoire aux tirs aux buts.

Avez-vous remarqué que ce sont des jeunes parisiennes qui ont cadré (Coupe de France et Coupe d’Europe) mais dont les tirs n’ont pas trompé Sarah Bouhaddi quand de l’autre côté, tous les tirs ont été remarquablement tiré, même celui d’Eugènie Le Sommer superbement arrêté par Kiedrzynek.

Cette victoire lyonnaise, c’est tout simplement l’expression collective du football lyonnais. La force de l’OL. A un moment, aucune n’a lâché.

C’est une signature. Celle de l’OL des années 2010-2017.

Cela ne vient pas comme cela. Et, malgré ses défaites, le PSG peut se dire qu’avec les victoires de 2014, 2015, 2017 et ses deux finales terminées aux tirs aux buts ; elles s’en rapprochent de plus en plus.

Reynald Pedros va avoir du bon boulot à faire avec l’objectif de maintenir l’OL au plus haut niveau, sans Alex Morgan. A mon sens, l’américaine n’y sera pas. Dans la vidéo que j’ai faite du premier match, sa réponse est très claire. Pour moi, elle s’est ennuyée dans le championnat et l’attrait de la WCL n’est pas suffisant pour compenser l’absence d’une famille pour une jeune femme qui déjà, donne beaucoup à la sélection nationale. Remarquez, la réponse du Président Aulas garantissant le contraire aussi.

Il est vrai qu’avec lui, on ne sait jamais ! Tout cela dépendra de l’évaluation de l’Ol et du PSG 2018 qu’il fera.

Les féminines de l’OL, c’est loin d’être rien pour Lui.

William Commegrain lesfeminines.fr

Bien entendu, ce sont les joueuses qui sur le terrain font les titres. Les deux titres européens doivent beaucoup à Sarah Bouhaddi (arrêts aux tirs aux buts). Là, il s’agit de voir tout l’environnement qui concoure à un titre.