En ayant amené en finale de la Women Champion’s League 2017 les deux clubs phares de l’élite française depuis 2013 (deux finales européennes) pour le Paris Saint Germain et 2010 (quatre titres, 2 finales) pour l’Olympique Lyonnais ; le football féminin français a commencé à s’apprêter pour prendre le « Red Carpet » de l’Euro 2017 façon stars de cinéma et non pas starlette.

Montpellier revient avec 33 buts en 5 matches.

En qualifiant un nouveau club pour la prochaine compétition européenne, Montpellier Hsc, au lieu et place du Paris Saint Germain, débouté de la première par un acte juridique en janvier 2017 ; le football féminin français a remis à l’affiche sa première star féminine, qui de seconds rôles en seconds rôles (3è ou 4è), a réussi à prendre le premier (2è) sans défaillir lors des cinq derniers matches qu’il restait à couvrir, marquant 33 buts sans en encaisser un seul !

L’Allemagne, référence européenne, derrière la France en clubs.

Trois clubs de haut niveau, cela situe le football féminin français au niveau du football allemand, souvent second mondial, quelques fois premier et surtout huit fois champion d’Europe avec l’équipe nationale pour 9 titres sur 16 en Women’s Champion League et 5 finales.

Mais l’Allemagne connaît « un coup de moins bien ». En 2017, pour la seconde fois de l »histoire de la Coupe d’Europe, l’Allemagne ne qualifie pas un club en finale ; avec en 2007, Arsenal qui l’emportait face au club suédois, leadeur de l’époque et en fin de cycle, Uméa (2 titres, 3 finales).

Et les quatre dernières victoires françaises face aux leadeurs allemands de la Bundesliga (Wolfsburg en 2015 (PSG), 2016 (OL), 2017 (OL)) comme contre le Bayern (PSG, 2017) montre que les clubs français ont pris la main de la coupe européenne qui se trouve confortée par 7 finalistes français sur les huit dernières éditions dont quatre Coupe gagnées par l’unique Olympique Lyonnais.

Une performance croissante à traduire en équipe nationale.

En 2013, lors du dernier Euro, la France des clubs était en phase de démarrage avec une finale en 2010, deux Coupes en 2011 et 2012 et une finale en 2013 le tout avec l’Olympique Lyonnais.

En 2017, le Paris Saint Germain, bénéficiant de l’apport des Qataris à l’équipe masculine, a rejoint le club rhodanien (finale 2015 et 2017) et Montpellier pourrait très bien être un excellent finaliste 2018 si le premier tour leur était favorable en ne rencontrant pas une équipe du Nord de l’Europe, forte en football féminin et en plein championnat, compte tenu des conditions hivernales.

Après 2011 et 2012, la France bute en quart.

Le seul « hic » de ce film à grand spectacle qui sera diffusé en direct sur les écrans de France 2 : l’équipe de France dans ce contexte de performances croissantes, réalise en compétitions internationales, des résultats moins bons. Après les performances de 2011 et 2012, Quatrième aux Mondiaux en 2011, elles ont terminé en quart au mondial 2015 face à l’Allemagne. Quatrième aux JO de 2012, elles ont buté en quart à Rio 2016 contre le Canada et elles s’étaient arrêtées en quart de finale en 2013, lors de l’épreuve des tirs aux buts, face au Danemark.

Pourtant, le classement de l’EDF s’est amélioré. Passant de la 5è place à la 3è. Tutoyant même en 2017, la seconde. Mais en compétitions internationales, depuis 2013, la France ne dépasse plus les quarts de finale.

Beaucoup d’espoirs sont donc attendus pour l’équipe de France, d’aller plus loin que ce fatidique seuil, avec l’ensemble des clubs qui composent l’équipe de France (Juvisy fournit quatre sélectionnées), de traduire en équipe nationale, les performances des clubs sur la scène européenne.

La France est un favori au titre pour les équipes étrangères

D’autant plus que dans le dernier tournoi amical international, la France s’est imposée en terminant première, renvoyant à la dernière place les USA avec un sévère 0-3 à domicile qui est très rare à ce stade de l’élite et surtout face aux américaines, lors du SheBelievesCup (FRance, Allemagne, Angleterre, USA) qui compose les quatre meilleures équipes du monde dans un Top 5.

La France 3è mondial, seconde européenne derrière l’Allemagne, est sans nul doute, un favori de la compétition pour les équipes étrangères. Depuis 2010, le football féminin français « s’est fait belle » pour le Mondial 2019 en France, avec cette première étape pour l’Euro.

Alors, il va y avoir du monde à s’asseoir, à les suivre et demander : « que le film commence ! ».

William Commegrain lesfeminines.fr