Samedi 29 avril. 17h00. En direct sur BEin. Le Paris Saint Germain reçoit Barcelone pour la demi-finale retour de la Women Champions League au Parc des Princes.

Lorsque le Président Nacis de Carrerao lit son discours en 1968, lançant la phrase devenue célèbre : « Mes que un club de Futbôl » (*), le FC Barcelone n’est pas le Barca avec une galerie de trophée qui prendra, la couleur européenne qu’on lui connait : Coupes des Clubs Champions, Coupe Mondiale, Coupe des Coupes, Super Coupe d’Europe.

C’est juste un club fort en Espagne (Coupe du Roi, Liga) qui essaie de suivre le Réal, dont le maillot blanc est déjà connu sur tous les rivages européens.

Aujourd’hui, en 2017, le FC Barcelone est le standard de la créativité footballistique et de l’émotion qui va avec. A écrire l’impossible.

Le dernier Clasico entre les Blaugrena et le Réal de Zidane s’est terminé pour être dans l’Histoire avec le 500è but de Léo Messi qui fait basculer la rencontre en faveur des Catalans, chez l’ennemi, dans les arrêts de jeu quand le cœur madrilène avait explosé de joie à l’égalisation de la 87′ des hommes de Zidane (2-2), réduits à dix dans un Santiago Bernabeu, confiné à la prière pour ne pas avoir à supporter l’insupportable.

« Une victoire catalane et une égalité au classement de la Liga ».

Messi le fera. Recevant le commentaire de Zidane : « Il faut le féliciter, mais pas plus ».

Le Barca au masculin est fait d’Histoires. Le Barca au féminin devra se créer une Histoire.

Si les hommes ont encore écrit l’émotion du football, les féminines espagnoles sont tout juste à l’écriture de leur Histoire européenne.

Elles semblent avancer à pas comptés avec une élimination en quart de finale par le PSG l’an dernier (0-0 : 1-0) pour une qualification cette année, en demi-finale, face à l’équipe suédoise de Rosengard (0-1 ; 2-0) en avril 2017, faisant fuir la quintuple meilleure joueuse du monde Marta vers le club d’Alex Morgan, sous le soleil de Floride, pour vivre une autre aventure avec Orlando Pride.

Le Barca va-t-il se contenter d’avoir vaincu Rosengard ? 

Se pourrait-il que le Barca au féminin soit des comptables de la performance, se contentant d’avoir repris à égalité la première place du classement à l’Atlético de Madrid (68 points) quand le masculin emporte avec lui toutes les émotions du Camp Nou, plein comme un oeuf, avec 99.000 spectateurs potentiels.

Alors, les espagnoles viendraient à Paris en ce week-end d’avril en regrettant la plage de Nova Icària (Bogatell), là où les jeunes athlètes féminins et masculins brillent au soleil du matin pour dans l’après-midi, devenir la plage sportive barcelonaise, du Beach-volley, mixte. Ensoleillée, partagée, aimée, appréciée, à deux pas des palmiers qui font regretter à certains, l’âge passé.

Rien n’est dans la compétition. Tout est dans le plaisir de gagner. Dans la chaleur du soleil. Dans l’opposition du moment. Un challenge amical.

Est-ce le Barça au féminin ? Ou,

Le Barça au féminin est celui qui a vibré aux exploits de Léo Messi. A la remontada face au Paris Saint Germain. Qui s’est sentie abattu et souillé par la défaite au Parc des Princes (4-0) et qui porte en son cœur, la réalité des mots de 1968, de son Histoire : « Mes que un club ! »

Alors, la soumission barcelonaise de l’aller (1-3) au Miniestadio peut devenir une source d’orgueil et de revanche. Alors, la performance parisienne est une volonté à s’opposer. Alors le chant des Ultras parisiens aura la teneur d’un chant madrilène à Santiago Bernabeu.

Alors, le résultat est à renverser, à retourner, à prendre et à vaincre.

D’autant plus que le Paris Saint Germain européen a eu ses faiblesses dans ce parcours 2016-2017 avec deux défaites à l’extérieur (en 1/16è et en quart) et une contre performance en championnat face à Guingamp (3-3).

Ce que les barcelonaises doivent essayer de montrer Samedi au Parc des Princes, c’est tout simplement la vérité de leur identité : « Barcelona, Mes que un club ! »

L’orgueil est souvent bizarre.

Des fois il est là ; des fois il se cache, par peur d’être reconnu, pour mieux faire passer la défaite inaperçue.

« Barcelona, Mes que un club ? » (*)

 William Commegrain lesfeminines.fr

« Barcelone, plus qu’un club ! »