Le Bayern se voit avec un seul objectif à tenir : se qualifier pour le quart de finale car l’édition 2017-2018 risque fort de se faire sans elle, après sa défaite à Wolfsburg (2-0) malgré une deuxième mi-temps de domination mais une mauvaise gestion de ses opportunités quand à l’inverse, le Vfl Wolfsburg a su attendre son heure et conclure son match à la 80′ par un second but d’Isabel Kerchowski, sur une passe de Pernille Harder qui avait déjà ouvert la marque.

Temps fort, temps faible.

Le Bayern « Behringer » prend les choses en mains dès les premières minutes sans pour autant inquiéter l’équipe de Wolfsburg qui joue souvent dans la même composition. C’est incroyable comme Mélanie Behringer (meilleure buteuse des JO de Rio avec 3 pénalties) touche tous les ballons de son équipe et celle-ci semble sans capacité de faire des liaisons directes sur les côtés.

A l’inverse, dans les vingt cinq mètres, elle réalise des mouvements très clairs par passes redoublées qui mettent souvent Miedema (auteur de trois buts dans les deux derniers matches du Bayern) en très bonne situation.

Les faiblesses du Bayern

Sur le plan défensif, si le Paris Saint Germain pouvait récupérer Cristiane en se disant que l’information donnée par Patrice Lair avait un caractère excessif justifié par l’émotion, alors les chances du Paris Saint Germain de faire mal en Allemagne sont conséquentes. On a vu plus d’une fois le côté gauche avec l’américaine Gina Lewandowski (32 ans, ex Frankfurt, 197 matches) se faire déborder comme la suissesse Caroline Abbé (29 ans) ou la vitesse de Caroline Hansen (22 ans, norvégienne) s’imposait au centre de la défense munichoise.

Le jeu du Vfl Wolfsburg, attendre pour mordre

Le Vfl Wolfsburg joue en sachant subir tout en se montrant ponctuellement mordant. Ce n’est qu’en deuxième mi-temps que les Louves prendront une stratégie plus qu’une autre. Elle mène pourtant logiquement en première mi-temps (19′) sur une percée de la danoise Pernille Harder (24 ans, ex-Linkopings, meilleure joueuse 2015), arrivée le 12 février 2017 et titulaire depuis lors. Elle fait un geste plein de maitrise et ouvre son compteur en Bundesliga (19′) pour gagner son duel en coin face à l’expérimentée finlandaise Tinja-Riikka Korpela (31 ans), au club du Bayern depuis 2014 (60 matches).

Le Bayern est plein de détermination

En seconde mi-temps, un superbe mouvement de Harder avec Hansen du côté de Wolfsburg, grâce à leur vitesse dépasse la défense munichoise mais la norvégienne bute à un mètre face à la gardienne du Bayern qui là, ne laisse aucune ouverture à la milieu offensive des Louves qui a très souvent buté face aux équipes françaises en Women’s Champions League (Juvisy, OL).

C’est le moment fort de la période du Bayern qui en deux occasions, l’une dans la surface, l’autre à l’extérieur, par Viviane Miedema, oblige la défense de Wolfsburg à s’employer avec le risque de voir la balle au fond des filets. Elle oublie même Nicole Rolser (27 ans), petit format plein de détermination, qui attendait la balle au niveau de la surface (60′).

Sara Dabritz (Bayern) se met au niveau de l’enjeu et ses dribbles de gauchères posent des problèmes à Wolfsburg qui recule. On voit Fisher faire un marquage individuel sur Miedema !

Cette dernière aura une superbe occasion à la 79′ qu’elle jouera dans l’intention d’être perso. C’est peut-être son plus gros défaut, quand … cela ne rentre pas.

Vfl Wolfsburg, à domicile, met deux buts en contre.

Le Vfl Wolfsburg va jouer en contre et trouver des boulevards qui trouveront le chemin des filets seulement à la 82′ avec un centre de Pernille Harder (buteuse et passeur décisive) pour Isabel Kerchowski (29 ans, 2014 Wolfsburg) qui fusillera Tinja Riikka Korpela d’une reprise de volée (2-0, 80′)

Pernille Harder (84′) sortira sous les applaudissements pour laisser sa place à Anja Mittag (ex PSG), meilleure buteuse en activité de la Women’s Champions League.

Au final, le sentiment qui ressort c’est que les deux équipes savent très bien subir leur temps faible (défense du Bayern, la maitrise inefficace de Wolfsburg). Elles ont un fond de jeu et ne paniquent que rarement. Dans leurs temps forts, elles ont des armes conséquentes avec des joueuses capables de faire seules la différence et de « taper fort » : Caroline Hansen et Pernille Harder pour Wolfsburg et ses contres ; Viviane Miedema et Melanie Behringer et ses qualités offensives pour le Bayern.

William Commegrain lesfeminines.fr

Classement 14è journée. Dfb. lesfeminines.fr

Classement 14è journée. Dfb. lesfeminines.fr