Coupe de France. Quart de finale. Des demis prévisibles mais des Petits pas si loin des Grands ! Dimanche, 14h pour l’OL, 15h pour Montpellier et Henin Beaumont et 18h pour Juvisy avec tirage au sort des demis dans la foulée et diffusion du match par Eurosport.

Beaucoup de déplacements pour les joueuses.

Les joueuses des équipes de France et de Suède, de Belgique, d’Allemagne, de Norvège, des Etats-Unis sont rentrées dans leur club respectif pour revenir défendre leurs couleurs après avoir traversé des pays sous des horizons lointains. L’actualité les ramène immédiatement à une compétition qui apporte une forte connotation d’émotions.

La Coupe de France, certainement la plus belle des Coupes tellement elle semble coller à l’esprit du sport et des devises olympiques : « plus vite, plus haut, plus fort » donnant toujours l’espoir au plus petit de battre le plus grand.

Les quarts qui se dessinent ne peuvent que donner plus de vérités à cette attente avec Rodez (9è, 13 pts) qui va défier l’Olympique Lyonnais (1er 42 pts) ; Montpellier (3è, 34 pts) qui reçoit Saint-Etienne (8è, 13 pts, -2 m) ; le Paris Saint Germain (2è, 38 pts) qui va jouer à Bondoufle et Hénin-Beaumont qui reçoit Soyaux Charentes (5è, 20 pts, -1 m).

Les écarts de points sont assez conséquents pour attribuer le terme de Petit au moins bien classé des confrontations et leur Histoire est tant liée à la D1F qu’on peut espérer un renversement de tendance.

Des petits qui ont le costume Coupe de France.

Rodez a fait deux quart de finale en 2014 et 2015 et une demi en 2016, perdue lourdement face à l’Olympique Lyonnais (9-0). Saint-Etienne a des résultats en dents de scie avec la Coupe de France tout en ayant été un des seuls « petits clubs de D1F  » à la remporter en 2011, faire une finale en 2013 et buter en demi-finale en 2015, notamment contre Montpellier sur un score très serré (0-1). Juvisy a réalisé une très bonne série de 2006 (titre) à 2011 avec cinq demi-finale pour les cinq saisons suivantes, ne les atteindre qu’une seule fois avec une sévère élimination face au Paris Saint Germain (0-6) à domicile en 2014.

Enfin Hénin-Beaumont a été un club historique du football féminin qui s’est écroulé après sa descente en D2F en 2014, et qui goutera à nouveau aux joies du haut niveau face à SOyaux (D1F) alors que, maintenant, versé dans la division régionale. Elle sera certainement l’équipe la plus surprenante si elle devait se qualifier, les écarts entre deux divisions étant très importants.

Après les quarts qui vont se jouer ce week-end, ce seront les demis (16 avril) et dans la foulée la finale qui se jouera au stade de la Rabine à Vannes (20-21 Mai 2017), qui avait accueilli la Coupe du Monde militaire et se situant dans l’Ouest de la France, siège de la future Coupe du Monde des U20 en 2018.

C’est dire que le rêve de la finale est proche.

Pour l’Olympique Lyonnais, le Paris Saint Germain et Montpellier, ce n’est pas un rêve mais un objectif !

Dans les sports féminins, il est quasiment impossible de retrouver lors de la confrontation pour le titre, deux équipes d’une division différente ce qui fait le charme et l’Histoire de la Coupe. Cela ne veut pas dire que le scénario de l’émotion n’est pas présent.

Si le titre est la propriété de l’Olympique Lyonnais (5 titres), de Montpellier (3 titres) et du PSG (1 titre) pour reprendre les derniers vainqueurs de la décennie ; l’accès aux demi-finales est plus ouvert sur le plan des statistiques et nous n’en sommes fort justement, qu’encore à ce stade.

On peut donc écrire que la demi-finale n’est pas un rêve pour les huit opposants quand bien même se dessine des vainqueurs potentiels avec l’Olympique Lyonnais, le Paris Saint Germain et Montpellier les trois leadeurs du championnat de France et les derniers vainqueurs.

Un coup d’oeil rapide sur les oppositions.

Fcf Juvisy-Essonne recoit le PSG. Le Paris Saint Germain va venir à Bondoufle en se souvenant que la dernière opposition en championnat avait été serrée puisque Juvisy avait produit un jeu équivalent mais avait dû remonter au score après deux erreurs individuelles (Gaetane Thiney et Annaig Butel) qui, à defaut, aurait pu donner au moins le match nul (1-2 à la fin du match).

D’autant plus que du côté parisien, l’analogie avec le résultat des hommes de Ligue des Champions ne manquera pas de peser dans la rencontre (6-1 face au FC Barcelone) et qu’il manquera Amandine Henry qui est restée aux USA pour rejoindre Portland qui prépare sa saison quand Marie-Antoinette Katoto, à nouveau blessée, manquera. Elle avait d’ailleurs marqué le second but parisien.

Pour le Fcf Juvisy-Essonne, il s’agira de voir dans quel état physique les joueuses de l’équipe essonnienne sont revenues de leur sélection en équipe de France B où – à contrario de celles convoquée en A, revenues avec la médaille du titre de la ShebelievesCup – elles ont joué quasiment tous les matches.

L’Olympique Lyonnais reçoit Rodez Aveyron. L’Olympique Lyonnais a pour objectif la Coupe de France qu’elle détient depuis cinq saisons de suite et plus précisément la rencontre à venir face à Wolfsburg (Coupe d’Europe en 2013 et 2014), finaliste de la dernière coupe 2016 que les lyonnaises avaient gagné aux tab.

Jean-Michel Aulas indiquait au micro d’Eurosport que les allemandes étaient au-dessus pour l’instant et à la suite de la rencontre de Montpellier, demandait à ses joueuses de monter en puissance.

La victoire des Bleues face aux américaines qui comprend bon nombre de lyonnaises a pu confirmer que les joueuses se préparent pour cette deuxième partie de saison essentielle pour Elles d’autant plus qu’Alex Morgan, du côté américain, a été peu utilisée par Jill Ellis dans les trois rencontres (12′, 62, 21′ d’après footofeminin). Il va être certainement temps de la voir plus souvent sur les terrains.

Si l’essentiel des joueuses lyonnaises ont été appelées dans leur sélection nationale avec plus ou moins de bonheur puisque la France et l’Allemagne s’en sont bien sortis avec la 1ère et 2è place de la SheBelievesCup, les USA, elles, en terminant dernière ont réalisé une contre-performance (défaite face à la France et l’Angleterre) quant à la Suède (Argent Olympique avec Caroline Seger) et la Norvège (Ada Hegerberg, finaliste du dernier Euro 2013), elles ont terminé 7è et 11è du dernier tournoi de l’Algarve ; .. Rodez, de son côté,  n’a eu aucune sélectionnée en A et seule la roumaine Banuta a fait ses trois rencontres quand la jeune Bunet a joué le Tournoi des U19 de la Manga.

Rodez reste toujours une équipe difficile à manoeuvrer et si la différence est conséquence entre les deux clubs, on ne peut pas omettre l’idée d’une victoire difficile pour l’Olympique Lyonnais si les fenottes ne se mettaient pas en mode « européen ».

Montpellier Hsc face à Saint-Etienne. C’est certainement le match le plus serré compte tenu que Montpellier sans Sofia Jakobsson n’est pas le même Montpellier, tonitruant en début de saison en championnat et finaliste des deux dernières Coupe de France.

Sa prestation face à l’Olympique Lyonnais a montré des difficultés de la part des montpelliéraines à construire du jeu qu’on peut attribuer, sans se poser de questions à la qualité de l’Olympique Lyonnais mais dont on peut pour autant, s’exonérer de l’interrogation et du doute.

D’autant plus que les joueuses montpelliéraines ont quasiment toutes jouées leur trois rencontres de tournoi et qu’elles pourraient être fatiguées face à Saint-Etienne qui a le profil pour être dans les demi-finales de la Coupe de France du fait qu’elles ont un passé par rapport à cette performance et que leur 13 points de championnat pourraient leur valoir 19 points avec deux victoires, soit le haut du milieu de tableau de la D1F.

Match incertain.

Hénin-Beaumont reçoit Soyaux Charente. Récemment, le seul club de niveau régional à avoir éliminé en Coupe de France, un club de D1F ; c’était la VGA Saint Maur face à Issy FF sur le score sans appel de 4-0. Un beau match où les val-de-marnaises avaient montré toutes leurs qualités qui ensuite, leur avaient permis d’aller en D2F et de faire le record de 22 matches gagnés sur 22 matches joués.

Issy FF était mal classé (12è) ce qui n’est pas le cas de Soyaux (5è à 20 points. On voit mal comment les vertes du Nord pourraient gagner contre les Bleues Ciel de Soyaux.

Ce serait certainement un des exploits les plus retentissants.

William Commegrain lesfeminines.fr