En Bundesliga, le championnat redémarre ce week-end après une pause de deux mois (18 décembre – 18 février) pour le compte de la douzième journée avec un championnat sans aucun match de retard. Toutes les équipes ont fait leur onze matches de la phase aller.

Il y avait une rencontre en retard, c’était celle entre le club exclusivement féminin de Jena (11è de la Bundesliga et premier relégable) face aux finalistes de la dernière édition de la Women’s Champions League 2016, le Vfl Wolfsburg, (double champion d’Europe 2013 et 2014) qui jouait pour remonter à la seconde place.

le 11è qui bouscule le 2è de la Bundesliga. Un résultat quasiment impossible en France

Les Louves de Wolfsburg se sont difficilement imposées face au 11è du championnat, sur le score de (1-2) par un doublé de la suédoise Nilla Fisher (61′ et 65′) après avoir été mené 1-0 à la 47′ par Vonkova !

C’est une situation qui semble totalement impossible en France si on compare le Vfl Wolfsburg à l’Olympique Lyonnais ou au Paris Saint Germain.

Le constat d’un journaliste spécialisé en football.

Dans les travées du Camp des Loges se trouvait un journaliste spécialisé dans le football qui venait pour la première fois au football féminin. En ce jour de la Saint Valentin, il n’est pas ce que l’on peut considérer comme un amoureux du football féminin.

En effet, le football féminin français trouve totalement normal de prendre cinq buts de l’Olympique Lyonnais et regarde l’exploit d’en avoir marqué deux ; quand du côté de l’ASSE, après n’avoir jamais mis à contribution la gardienne parisienne de tout le match, les Amazones repartent heureuses de n’avoir pris qu’un seul but en seconde mi-temps pour finir par un (4-0) sans un tir; et que du combat.

De l’autre côté du Rhin, c’était le 11è du championnat, exclusivement féminin, qui était en train de prendre le meilleur sur le club professionnel féminin de Wolfsburg !

A-t-il pour autant tort en relevant que le football féminin se contente de faits qui semblent surprenants ? 

Il est vrai que c’est l’année du Coq et on peut y voir un appel du pied à la satisfaction qui nous sied bien. On peut même la pratiquer. Mais, n’est-ce pas une auto-satisfaction excessive ?

D’autant plus quand on voit que le Turbine Potsdam, exclusivement féminin, est en tête du championnat allemand avec quatre points d’avance sur Wolfsburg, avec des joueuses peu professionnelles et un coach enseignant et une absence européenne de trois années (2014-2015-2016).

Est-ce qu’il est donc normal de se satisfaire d’une telle situation ? 

C’est une question et non pas une réponse. C’est une question légitime et à moins de voir dans l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint Germain deux équipes leadeurs et extra-terrestres au niveau mondial, et certaines de damner le pion à nos futures adversaires européens (Bayern pour le PSG, Wolfsburg pour l’Ol) ; on ne peut que constater la différence de championnat et de regards et espérer ne plus voir des scores trop lourds considérés comme des victoires.

La réaction du journaliste professionnel était juste. Difficile de dire le contraire. Même impossible.

Sinon, on risque de s’habituer à être moyen.

Pour un pays 3è FIFA mondial et futur organisateur de la Coupe du Monde 2019, cela pourrait être un danger.

William Commegrain lesfeminines.fr

PS : Deux matches ne font pas une vérité ; mais les faits sont des vérités. A observer et à relever.

Pour info. Wolfsburg a fait entrer une jeune polonaise de 20 ans qui ne demandait qu’à jouer à l’étranger, il y a deux ans de cela à lire les comptes rendus UEFA. Ewa Pajor. Elle aurait fait du bien à un plus d’un club français. Job de directeur sportif.