La France ne fait vraiment jamais rien comme les Autres. Au lendemain d’une élection américaine perdue par Hillary Clinton qui pouvait potentiellement être la première à présider le pays de l’Oncle Sam, et dont on ne peut pas exclure que le sexisme a été « un plafond de verre » contre lequel l’ex-sécrétaire d’Etat (ministre des affaires étrangères américaine) n’a rien pu faire.

En France et à la LFP, les « plafonds de verre » n’existent pas !

En France, après avoir choisi une femme à la tête d’un club professionnel de football pour la partie sportive avec Héléna Costa suivie de Corinne Diacre et sa magnifique réussite ; après avoir mis au FC Metz, une femme directrice générale avec Hélène Schrub et, pour un club de Ligue 2, Pauline Gamerre, directrice générale du Red Star, le football français fait exploser un plafond de verre en nommant une femme à la tête du football français professionnel !

Un imbroglio politique

Impossible de raconter ce qui c’est réellement passé dans cette assemblée qui devait procéder à la nomination d’un Conseil d’Administration pour quatre ans (2016-2020) mais les actes de scène politique et vaudeville ont dû plus d’une fois perler dans les heures de ces deux réunions.

Raymond Domenech, ex-sélectionneur de l’équipe de France, présenté et co-opté par Jean Michel Aulas et Noël le Graet, validé sur le fil par le CA dans la matinée (un premier vote à égalité 12-12 ; un second en sa faveur 13-10 et une abstention) face à Jean-Michel Roussier (ex-président de l’OM de 1995 à 1999), s’est vu invalidé par l’Assemblée Générale à plus de 66% !

C’était déjà une première surprise tant l’ex-président marseillais avait pris toutes les mesures pour se garantir d’un accord (voir l’équipe). Visiblement, il avait confondu silence et agrément. Les têtes pensantes du football ne pouvant pas laisser un siège aussi important à une personne qui aurait pu naviguer de manière trop indépendante.

Le candidat devient une candidate.

L’option Michel Denisot n’ayant pu aboutir. Vincent Labrune, ex-président marseillais ayant refusé le poste, (article BFM), il ne restait visiblement plus beaucoup d’autres options dans le collège des indépendants puisqu’on voit mal un Président de la Ligue être Président d’un club de football en même temps.

L’option Jean-Michel Roussier n’ayant pas obtenu l’accord suprême. Vincent Labrune ayant refusé le poste comme Michel Denisot, pourtant élu comme représentant de la fff, il restait Alain Guerini, Nathalie Boy de la Tour et Guillaume Kuperfils (avocat ), non retenu au CA.

Nathalie Boy de la Tour, une compétence acquise dans le monde du football.

C’est Nathalie Boy de la Tour, directrice de la Fondation du Football depuis 2008, qui prend le poste, Première femme présidente du football professionnel !

« Titulaire d’un Mastère en management social des organisations, Nathalie Boy De La Tour n’est pas une inconnue dans les coulisses du football. Membre du Conseil d’administration de la LFP depuis juillet 2013 et de la Fondation OL, cette femme de 48 ans dirige depuis février 2008 la Fondation du Football, dont le but est de « promouvoir une vision citoyenne du football » et dont le premier président fut Philippe Séguin (Patrick Braouezec aujourd’hui) (extrait RTL).

Ca pour une nouvelle, c’est une nouvelle !

Elle remplace Frédéric Thiriez et ses 14 ans de Présidence. Elle travaillera avec Didier Quillot, le directeur général.

William Commegrain lesfeminines.fr

PS : il paraitrait qu’elle devrait laisser son siège à Michel Seydoux lorsque ce dernier aura vendu son club de Lille. Il faudra le vendre. 

Les 24 membres élus : Nasser Al-Khelaïfi, Jean-Michel Aulas, Vadim Vasilyev, Jean-Pierre Rivère, Bertrand Desplat, René Ruello, Jean-François Fortin, Laurent Nicollin, Alain Orsoni, Claude Michy, Bernard Caïazzo, Guy Cotret, Jean-Michel Roussier, Vincent Labrune, Nathalie Boy de La Tour, Alain Guérini, Philippe Piat, Sylvain Kastendeuch, Raymond Domenech, Pierre Repellini, Olivier Lamarre, Eric Rolland, Patrick Razurel et Michel Denisot.